Georg Heinrich von Langsdorff

Georg Heinrich von Langsdorff
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Alter Friedhof (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Langsd.Voir et modifier les données sur Wikidata
Archives conservées par
Museum für Naturkunde Berlin, archives (d) (MfN, HBSB, ZM S I, Langsdorff, G. v., MfN, HBSB, ZM S I, Eingangskatalog 1811-1857)Voir et modifier les données sur Wikidata
Vue de la sépulture.

Le baron Georg Heinrich von Langsdorff, né à Wöllstein en électorat de Mayence le , mort à Fribourg en grand-duché de Bade le , est un médecin, naturaliste et explorateur (ethnographe) allemand qui est aussi diplomate pour la Russie.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il vit en Russie où son nom est russifié en Grigori Ivanovitch von Langsdorff. Il est membre et correspondant de l'Académie impériale des sciences et un médecin reconnu, diplômé de l'Université de Göttingen en Allemagne.

Langsdorff participe comme naturaliste et médecin à la grande expédition scientifique russe autour du monde dirigée par Johann Adam von Krusenstern de 1803 à 1806. Il quitte l'expédition au Kamtchatka pour explorer les Aléoutiennes, Kodiak et Sitka. Il repart de San Francisco par bateau vers la Sibérie puis de là, gagne Saint-Pétersbourg par voie terrestre où il arrive en 1808.

En 1813, Langsdorff est nommé consul général de Russie à Rio de Janeiro au Brésil. Il y acquiert une ferme (nommée "Mandioca" c'est-à-dire manioc) dans le nord de Rio, où il collectionne plantes, animaux et végétaux. Il y accueille des scientifiques et naturalistes étrangers comme Johann Baptist von Spix (1781-1826) ou Carl Friedrich Philipp von Martius (1794-1868). Il explore la flore, la faune et la géographie de la province du Minas Gerais avec le naturaliste français Auguste de Saint-Hilaire de 1813 à 1820.

Langsdorff revient en Europe peu de temps après, en 1830, et il meurt à Fribourg en Allemagne du typhus, en 1852.

L'expédition Langsdorff[modifier | modifier le code]

Carte des différents itinéraires suivis par les membres de l'expédition Langsdorff.

En 1821, il propose au tsar Alexandre Ier et à l'Académie impériale de mener une expédition ambitieuse d'exploration scientifique de São Paulo vers Pará, dans la forêt amazonienne, par les fleuves.

En , il retourne à Rio en compagnie de plusieurs scientifiques : l'entomologiste français Édouard Ménétries (1802-1861), le botaniste allemand Ludwig Riedel (1790-1861) le naturaliste Christian Hasse, l'astronome Nester Roubtsov (pt) (1799-1874). À ceux-ci s'ajoutent plusieurs artistes : les Allemands Johann Moritz Rugendas (1802-1858) et Johann Moritz Rugendas (1802-1858), les Français Adrien Taunay (1803-1828) et Hercule Florence (1804-1879).

Cette équipe est chargée des observations zoologiques, botaniques, astronomiques et cartographiques durant l'expédition.

Après de coûteux préparatifs, l'expédition Langsdorff avec quarante personnes et sept bateaux quitte Porto Feliz, par le Rio Tietê, le , et atteint Cuiabá dans le Mato Grosso, le . L'expédition se divise alors en deux groupes : le premier, avec Langsdorff et Florence, réussit à atteindre Santarém sur l'Amazone le , avec beaucoup de difficultés et de souffrances. La plupart des membres de l'expédition sont malades, atteints par les fièvres tropicales (probablement la fièvre jaune), dont le baron de Langsdorff. Conséquence d'attaques de fièvre, il devient aliéné sur le Rio Juruena en mai 1828. Adrien Taunay meurt par noyade à río Guaporé et Rugendas abandonne l'expédition avant sa phase fluviale. Seul Florence reste tout le long. Les deux groupes se rejoignent à Belém et retournent par bateau à Rio de Janeiro, y arrivant le , soit près de trois ans après leur départ et 6 000 km parcourus.

Les riches informations scientifiques collectées pendant cette expédition, dont beaucoup de descriptions et découvertes en zoologie, botanique, minéralogie, médecine, linguistique et ethnographie, sont oubliées pendant un siècle dans les institutions de Moscou et de Saint-Pétersbourg. Elles sont retrouvées en 1930. À cause des conditions difficiles de ce voyage, l'équipe de Langsdorff ne peut collecter beaucoup de spécimens ni les étudier en détail ; aussi le plus gros de leur contribution est-elle géographique et ethnologique, particulièrement intéressante sur les peuples indigènes du Brésil dont certains sont aujourd'hui disparus. Une grande partie de ce qu'a rapporté l'expédition est aujourd'hui exposée au musée ethnographique, au musée zoologique et à l'Académie des sciences de Saint-Pétersbourg.

Œuvre[modifier | modifier le code]

  • (en) G. H. Von Langsdorff, Voyages and travels in various parts of the world during the years 1803,1804,1805,1806 and 1807, London, Henry Colburn, , 442 p. (lire en ligne)

Notes et références[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Russell H. Bartley, « The Inception of Russo-Brazilian Relations (1808-1828) », Hispanic American Historical Review, vol. 56, no 2,‎ , p. 217–240 (ISSN 0018-2168, DOI 10.2307/2514325, lire en ligne, consulté le )
  • Hans Becher: Georg Heinrich Freiherr von Langsdorff in Brasilien. Forschungen eines deutschen Gelehrten im 19. Jahrhundert. Reimer, Berlin 1987, (ISBN 3-496-00849-0).
  • D. E. Berthels, Boris N. Komissarow, Tamara I. Lysenko: Materialien der Brasilien-Expedition 1821-1829 des Akademiemitgliedes Georg Heinrich Freiherr von Langsdorff. Vollständige wissenschaftliche Beschreibung. Reimer, Berlin 1979.
  • Andreas W. Daum: German Naturalists in the Pacific around 1800. Entanglement, Autonomy, and a Transnational Culture of Expertise. In: Hartmut Berghoff, Frank Biess, Ulrike Strasser (Hrsg.): Explorations and Entanglements: Germans in Pacific Worlds from the Early Modern Period to World War I. Berghahn Books, New York 2019, S. 79–102 (englisch).
  • Michael C. Frank: Kulturelle Einflussangst. Inszenierungen der Grenze in der Reiseliteratur des 19. Jahrhunderts. Transcript, Bielefeld 2006, (ISBN 3-89942-535-9).
  • Georg Christoph Hamberger (de) (Begr.), Johann Georg Meusel (Bearb.): von Langsdorf (Georg Heinrich). In: Johann Samuel Ersch (Hrsg.): Das Gelehrte Teutschland, oder Lexicon der jetzt lebenden teutschen Schriftsteller. Achtzehnter Band. Meyer, Lemgo 1821, S. 482. (Digitalisat)
  • Wolfgang G. Müller (de) et Stadt Lahr, Eine neue Heimat in Brasilien. Georg Heinrich von Langsdorff und seine Facenda Manioca : Geroldsecker Land. Jahrbuch einer Landschaft, vol. 65, Lahr, (ISSN 1614-1407), p. 5-28
  • (de) Friedrich Ratzel, « Langsdorff, Georg Heinrich Freiherr von », dans Allgemeine Deutsche Biographie (ADB), vol. 17, Leipzig, Duncker & Humblot, , p. 689-690
  • Rudolf Ritter (de): Georg Heinrich (von) Langsdorff. Der Weltumsegler. 1774–1852. In: Geroldsecker Land. 32. Jg. 1990, S. 42–60.
  • Christel Seidensticker: Es könnte das Paradies nicht schöner sein. Mit Langsdorff in Brasilien. In: Geroldsecker Land. 51. Jg. 2009, S. 113–120.
  • Ignazius Urban: Biographische Skizzen II : 2. Georg Heinrich v. Langsdorff (1774-1852) und 3. Ludwig Riedel (1790-1861). W. Engelmann, Leipzig 1894. [1]
  • Hans-Erhard Lessing (de): Automobilität – Karl Drais und die unglaublichen Anfänge. Maxime-Verlag, Leipzig 2003.
  • Ulrike Rödling: Georg Heinrich von Langsdorff – der Weltumsegler. Biografie im Lahrer Hinkender Bote (de).
  • Dieter Strauss (de): Der grüne Baron: Georg Heinrich von Langsdorff, der Humboldt Brasiliens, und seine Expedition von Rio de Janeiro zum Amazonas 1822-1829. Lang, Frankfurt am Main 2012, (ISBN 978-3-631-63652-7).
  • Coenraad Jacob Temminck, Nouveau recueil de planches coloriées d'oiseaux: pour servir de suite et de complément aux planches enluminées de Buffon (Tafel 66, Figur 2 & Text), vol. Bd. 4, Straßburg, Legras Imbert et Comp., (biodiversitylibrary.org), « Lieferung 11 »
  • Johann Georg Wagler, Systema Avium, Stuttgart, Tübingen, Sumtibus J. G. Cottae, (biodiversitylibrary.org)

Liens externes[modifier | modifier le code]

Liens internes[modifier | modifier le code]

Langsd. est l’abréviation botanique standard de Georg Heinrich von Langsdorff.

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