Gendarmerie nationale (Algérie)

Gendarmerie nationale
الدرك

الوطني

Situation
Création
Type Gendarmerie
Siège Drapeau de l'Algérie Chéraga, Alger
Langue Arabe, Tamazight
Organisation
Effectifs 180 000 hommes[1]
Commandant Général Yahia Ali Oulhadj
Organisations affiliées Ministère de la Défense nationale

Site web Site officiel

La gendarmerie nationale (en arabe : الدرك الوطني) est le corps de gendarmerie nationale de la République algérienne démocratique et populaire. Elle est placée sous la tutelle du ministère de la Défense nationale. Elle est composée d'environ 180 000 hommes. Les gendarmes sont habituellement chargés de la sécurité dans les zones rurales et les zones périurbaines. Son patron est le général Yahia Ali Oulhadj et son siège est basé à Chéraga dans la banlieue Ouest d'Alger.

Histoire[modifier | modifier le code]

La Gendarmerie nationale a été créée au lendemain de l'indépendance du pays par les autorités algériennes sous le commandement du Colonel Ahmed Bencherif, le . Calquée sur le modèle français, il s'agit d'un corps militaire compétent sur l'ensemble du territoire de l’Algérie. Il est partie intégrante de l'Armée nationale populaire. Les missions de la gendarmerie sont le maintien de l'ordre public et l'exécution des lois du gouvernement. Le corps comptait alors 20 000 hommes.

En 1991, lors du putsch des généraux janviéristes, la Gendarmerie nationale est mise à contribution pour les opérations de ratissage contre les maquis islamistes constitués et leurs sympathisants. Opérant principalement dans les campagnes, fief des maquis, ils seront victimes des nombreuses attaques armées et des attentats à la bombe contre les forces de sécurité. Les effectifs de la gendarmerie seront massivement renforcés au cours de la "décennie noire".

En 1995, 90 000 gendarmes seront mobilisés pour combattre les groupes armés présents sur le territoire algérien.

Organisation[modifier | modifier le code]

La gendarmerie nationale est organisée en six commandements régionaux (conformément au découpage militaire), 48 groupements de wilaya, une compagnie pour chaque daïra, et une brigade pour chaque commune. Elle compte dans ses rangs :

  • Des escadrons de sécurité routière (ESR).
  • Des unités d'intervention dans chaque wilaya (Groupements d'intervention), anti-émeute "GI" ; le groupement d'intervention et de neutralisation "GIN" et les sections de sécurité et d'intervention "SSI" qui constituent une force de frappe en matière de lutte contre le terrorisme, la criminalité organisée et la criminalité de droit commun, ainsi que les affaires liées au trafic de drogue. En tout, 61 sections de sécurité et d’intervention sont mobilisées à travers le pays ; chaque section comporte 35 éléments.
  • Des unités de police scientifiques avec AFIS (système d'identification des personnes) IBIS (système d'identification balistique)
  • Des unités « vertes » : brigades chargées de la protection de l’environnement et de l’hygiène générale.
  • Des unités de protection de patrimoine (surveillance des sites archéologiques ex Tassili, Djemila, Timgad, Hoggar)
  • Des unités de pôle financier et affaires économiques (lutte contre la corruption et les détournements...)
  • Des unités cybercriminalité et crime organisé.
  • Des brigades cynophiles (permet la détection d'engins explosifs et de stupéfiants).
  • Des groupements des gardes frontières (GGF) : chargés de surveiller les frontières terrestres du pays.
  • Des unités aériennes.

Détachement spécial d'intervention[modifier | modifier le code]

Le Détachement spécial d'intervention (DSI), est une unité d'intervention d'élite de la gendarmerie nationale, ses principales mission la neutralisation de terroristes et criminels, libération d'otage, sécurisation de convoi spécial et l'escorte de personnalités. Le DSI dispose d'hélicoptères et possède de nombreux équipements spécialisés. Ce groupe a participé à la neutralisation des preneurs d'otages sur le site gazier de Tiguentourine près de In Amenas en [2].

Institut national de la criminologie et de la criminalistique (INCC)[modifier | modifier le code]

L'Institut national de la criminologie et de la criminalistique (INCC), situé à Bouchaoui près d'Alger, a pour mission également d'assurer une assistance scientifique aux investigations complexes, participer aux études et analyses relatives à la prévention et à la réduction de toute forme de criminalité. Il est chargé aussi de participer en qualité d'organisme prestataire d'examens et d'expertises dans le domaine de la criminologie, à la définition d'une meilleure politique de lutte contre la criminalité[3].

Effectifs[modifier | modifier le code]

Grades[modifier | modifier le code]

  • Officiers généraux
    • général de corps d'armée
    • général major
    • général
  • Officiers supérieurs
    • colonel
    • lieutenant colonel
    • commandant
  • Officiers subalternes
    • capitaine
    • lieutenant
    • sous-lieutenant
  • Sous-officiers
    • adjudant chef
    • adjudant
    • sergent chef
    • sergent
  • Hommes de troupe
    • caporal chef
    • caporal

Équipement[modifier | modifier le code]

Armement[modifier | modifier le code]

De nombreuses armes sont utilisées par les militaires de la Gendarmerie, les suivantes étant les plus courantes :

Véhicules[modifier | modifier le code]

Motos[modifier | modifier le code]

Au niveau des motos sérigraphiées :

Voitures[modifier | modifier le code]

Au niveau des véhicules sérigraphiés :

Véhicules spéciaux[modifier | modifier le code]

Les différents véhicules blindés de transport et de combat sont principalement :

Moyens aériens[modifier | modifier le code]

Les unités aériennes de la gendarmerie nationale sont dotées de plusieurs hélicoptères :

Uniformes[modifier | modifier le code]

  • Combinaison tactique verte de la gendarmerie
  • Ceinturon
  • Holster (de cuisse ou de hanche)
  • Gilet pare-balles (lourd et léger)
  • Casquette
  • Gants
  • Rangers

Les unités dites d'interventions possèdent cet équipement tandis que les unités de sécurité routières ou autres ont pour uniforme :

  • Casquette
  • Chemise verte
  • Pantalon vert
  • Chaussures en cuir noir
  • Holster de hanche
  • Gants

Organismes de formation du personnel[modifier | modifier le code]

La gendarmerie possède plusieurs écoles de formation parmi lesquelles :

  • l'École des sous-officiers de Sétif.
  • l'École des sous-officiers de Sidi Bel Abbes.
  • l'École des sous-officiers de Miliana.
  • l'École de police judiciaire de la gendarmerie nationale de Zéralda.

Commandement[modifier | modifier le code]

Le commandement de la gendarmerie a été successivement confié à :

Années Commandement
1962 - 1977 Colonel Ahmed Bencherif
1977 - 1986 Général Mostepha Cheloufi
1986 - 1987 Général Zine El Abidine Hachichi
1987 - 1997 Général de corps d'armée Abbas Gheziel
1997 - 2000 Général major Tayeb Derradji
2000 - 2015 Général de corps d'armée Ahmed Boustila
2015 - 2018 Général major Menad Nouba[4]
2018 - 2019 Général Ghali Belkecir
2019 - 2020 Général major Abderrahmane Arar[5]
2020 - 2021 Général major Nouredine Gouasmia[6],[7]
Depuis 2021 Général Yahia Ali Oulhadj[8]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « L’étrange et dangereux Turn-over qui continue à la tête de la gendarmerie nationale algérienne », (consulté le )
  2. http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2013/01/20/article.php?sid=144185&cid=2
  3. https://archive.wikiwix.com/cache/20231007011707/http://www.aps.dz/algerie/13579-l-institut-national-de-criminalistique,-une-fierté-pour-l-algérie-et-pour-l-afrique-ministre-nigérien.
  4. Condamné à 15 ans de réclusion en 2021 pour « enrichissement illicite et abus de fonction » (Voir l'article : Le general major Menad Nouba condamné à 15 ans de réclusion, site elwatan.com, 17 juin 2021).
  5. « Le général Abderrahmane Arar remplace le général Ghali Belkecir à la tête de la gendarmerie nationale / El Watan », El Watan,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. « Le Président Tebboune nomme le général Gouasmia commandant de la Gendarmerie nationale », sur aps.dz, .
  7. Fête de l’Indépendance : 11 généraux promus, site tsa-algerie.com, 4 juillet 2021.
  8. « le général Gouasmia limogé par Tebboune », sur algerie360.com, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]