Gare du Mans

Le Mans
Image illustrative de l’article Gare du Mans
Entrée nord de la gare.
Localisation
Pays France
Commune Le Mans
Adresse Place du 8-Mai-1945
72000 Le Mans
Coordonnées géographiques 47° 59′ 44″ nord, 0° 11′ 32″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Exploitant SNCF
Code UIC 87396002
Site Internet La gare du Mans, sur le site officiel de SNCF Gares & Connexions
Services TGV inOui
TGV
Ouigo
Ouigo Train Classique
TER
Fret SNCF
Caractéristiques
Ligne(s) Paris-Montparnasse à Brest
Le Mans à Mézidon
Le Mans à Angers-Maître-École
Tours au Mans
Voies 8 (+ voies de service)[1]
Quais 4
Transit annuel 5 048 028 voyageurs (2022)
Altitude 51 m
Historique
Mise en service
Correspondances
Tramway T1T2
BHNS T3
Autobus 131416303234

35

Aléop (à la gare routière)  206  207  208  209 

 210  211  212  214 

 215  216  217  218 

 219 

Carte

La gare du Mans est une gare ferroviaire française située sur le territoire de la commune du Mans, dans le département de la Sarthe, en région Pays de la Loire.

Elle se trouve sur la ligne de Paris-Montparnasse à Brest et fait partie d'un complexe ferroviaire, où aboutissent ou partent les lignes du Mans à Mézidon, du Mans à Angers-Maître-École et de Tours au Mans.

C'est une gare de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), desservie par les trains des réseaux TGV (TGV inOui et Ouigo), Ouigo Train Classique, Intercités, TER Centre-Val de Loire et TER Pays de la Loire.

Situation ferroviaire[modifier | modifier le code]

Gare de bifurcation, elle est située au point kilométrique (PK) 210,980[2] de la ligne de Paris-Montparnasse à Brest, entre les gares ouvertes de Champagné (s'intercale celle fermée d'Yvré-l'Évêque) et du Mans-Hôpital-Université.

La gare est le terminus, au PK 333,690[2] de la ligne de Tours au Mans. La dernière gare avant Le Mans est la gare d'Arnage.

Elle est également l'origine des lignes :

Son altitude est de 51 m.

Histoire[modifier | modifier le code]

La création[modifier | modifier le code]

La façade de la gare, vers 1920

L’histoire de la gare du Mans débute en 1848. C’est à cette date, avec l’expansion du chemin de fer, que la France veut s’unifier grâce aux machines à vapeur. La Deuxième République veut créer une voie reliant Paris à Rennes, deux villes sont alors pressenties pour faire un mi-chemin à la ligne : Alençon et Le Mans. Longtemps la capitale de l’Orne conservera un grand service ferroviaire. Trouvé-Chauvel, commissaire du gouvernement pour la Sarthe fait pencher la balance en faveur des Manceaux en débloquant la somme 400 000 francs, afin de faire travailler des chômeurs sarthois sur la ligne. La ligne Le Mans-Connerré est construite.

Intérieur de la gare, vers 1920

C’est le que le premier train arrive en gare du Mans, accueilli par trois jours de fête. La Compagnie des chemins de fer de l'Ouest met officiellement en service la station du Mans le [3] lors de l'ouverture du service voyageurs de sa ligne de l'Ouest jusqu'au Mans. La station dispose également des installations nécessaires pour les marchandises dont le service est ouvert quelques jours plus tard, le [3]. La ville, comme le département se modernisent et se tournent vers l'industrie. En cinq ans, la population du Mans est doublée. Les lignes, elles, se poursuivent : Sablé, Alençon, Tours ou Laval… en bénéficient. Dès 1863, ce sont 42 machines qui sont au départ de la gare.

L’après-guerre, les Trente Glorieuses, la retombée[modifier | modifier le code]

En 1937, la ligne Paris-Le Mans est l’une des premières lignes de France à être électrifiée. En 1939, ce sont encore 150 locomotives à vapeur qui stationnent en dépôt et partent chaque jour de la ville. Pendant des décennies on voit alors se croiser sur les ponts de la ville des locomotives vapeurs et des trains électrifiés. Dès le début des années 1970, la vapeur disparaît entièrement du paysage ferroviaire français. La prospérité de l’industrie se poursuit dans l’après-guerre et la gare du Mans en profite en étant « la plaque tournante » de l’ouest. Mais avec le ralentissement de l’activité industrielle dès les années 1970, les activités de la gare diminuent, les industries tournent au ralenti et la main d’œuvre au chômage apparaît de plus en plus nombreuse. La ville perd ses habitants et le train de marchandise sera de plus en plus rare jusqu’aux années 1990.

Trois autres gares ont existé par le passé: la gare du Mans-les-Halles, la gare du Mans-Gué de Maulny et la gare du Mans-Triage. Les deux premières desservaient le réseau ferré de la Sarthe, l'autre était réservée aux transports commerciaux.

Le TGV : évènement national[modifier | modifier le code]

Le renouveau apparaît en 1981, le récent président François Mitterrand annonçant la création de nouvelles lignes TGV, mais en 1982, la SNCF annonce que la ligne Atlantique contournera Le Mans par le nord pour rejoindre directement Rennes ou Nantes. Angers et Le Mans sont délaissées. Deux ans de négociations s’engagent et les élus d’alors, Robert Jarry (maire du Mans) et Jean-Claude Boulard (président de la communauté urbaine) parviennent à faire pencher la balance en faveur du Mans. Les quais, trop courts, sont allongés. Une station de triage est créée au sud de l’agglomération. Un tout nouvel espace « tertiaire », Novaxis, est en construction non loin de la gare Sud. Ces projets sont lancés dès 1986. Novaxis coûtera 23,5 millions de francs à la ville. Le Mans sera alors la première ville de l’ouest desservie par le TGV et l’accueillant en son centre.

Entre 1987 et 1989, les aménagements techniques sont réalisés et les rails sortent de terre en pleine campagne sarthoise. 10 milliards de francs sont débloqués pour la création de la ligne. En , le projet est fin prêt et les performances de vitesse sont supérieures aux estimations. Le TGV Atlantique bat le record de vitesse allemand de l’époque : 406 km/h. Drôle de coïncidence que de voir le TGV français battre le record mondial de vitesse alors qu’il arrive en gare du Mans, ville de « l’automobile rapide » par excellence (405 km/h sur la ligne des Hunaudières, longue et mythique ligne droite du circuit des 24 Heures du Mans). L’inauguration et le record sont signés en même temps le 16 mai 1989 alors que le président de la République est à bord de la « flèche bleue ».

« C’est le train de votre époque. Ça bouge au Mans, vous avez fait vos preuves, ses habitants ont la réputation de comprendre les besoins du futur avant les autres. » (François Mitterrand, le au Mans)

François Mitterrand n’ouvre pas seulement une perspective européenne pour la ville du Mans, mais également pour tout l’ouest de la France. La ligne commerciale est lancée le 24 septembre 1989. Le , c’est sur cette même ligne que le record du monde de vitesse est pulvérisé. À 10 h 6, la rame 325 du TGV Atlantique atteint 515,30 km/h.

Fréquentation[modifier | modifier le code]

De 2015 à 2021, selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare s'élève aux nombres indiqués dans le tableau ci-dessous[4].

Année 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
Voyageurs 5 282 858 5 143 229 5 314 986 4 916 622 4 945 609 2 781 897 3 813 805 5 048 028
Voyageurs et
non voyageurs
8 127 475 7 912 660 8 176 901 7 564 034 7 608 629 4 279 841 5 867 393 7 766 197

Service des voyageurs[modifier | modifier le code]

Accueil[modifier | modifier le code]

La gare est équipée de quatre quais centraux desservis par huit voies (numérotées de 1 à 7 et 10). Elle possède également deux voies de service qui peuvent servir au passage de trains sans desservir les quais. L'accès aux quais se fait par un passage souterrain.

Elle possède une entrée « Nord », l'accès historique, et une entrée « Sud », créée lors de l’arrivée du TGV. La gare Nord permet un accès au centre-ville alors que la gare Sud permet l'accès au quartier d'affaires Novaxis.

La gare Nord est un édifice ancien qui a été rénovée pour accueillir un pôle d'échange multimodal. Les créations d’un parking souterrain et un agrandissement de la largeur de la façade d’environ 50 %, avec l'ajout d'une verrière tout le long du bâtiment reliant la station de tramway et la station de bus et de taxis font partie de cette rénovation.

Desserte[modifier | modifier le code]

La gare est desservie par :

Les trajets sont assurés par des TER 2N NG, des Regio 2N, des voitures VO 2N et RIO tractées par des BB 8500 ainsi que des voitures Intercités en livrée TER tirées par des BB 7200. Le temps de trajet est d'environ 50 minutes depuis Nogent-le-Rotrou, 1 heure 15 minutes depuis Chartres et 2 heures 12 minutes depuis Paris-Montparnasse.

Intermodalité[modifier | modifier le code]

La gare est desservie par les lignes de tramway T1 et T2 et par les lignes de bus T3, 13, 14, 16, 30, 32, 34 et 35 du réseau de la SETRAM.

La gare est également desservie par les lignes 26, 206, 207, 208, 209, 210, 211, 212, 214, 215, 216, 217, 218 et 219 du réseau Aléop.

Service des marchandises[modifier | modifier le code]

Cette gare est ouverte au service du fret[6].

Plan de voies[modifier | modifier le code]

Plan de voies du complexe ferroviaire du Mans[7]


 
Vers Alençon /
Mézidon
Vers
Paris
Vers
Rennes
Laval
LGV
LGV Bretagne-Pays de la Loire
Gare de Montfort-
le-Gesnois