GE-200
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La gamme GE-200 est une famille de petits ordinateurs centraux des années 1960, construits par General Electric (GE). Elle est dénommée commercialement la ligne Compatibles/200[1] (GE-205/215/225/235)[2].
Modèles de la série 200[modifier | modifier le code]
La machine principale de la gamme est le GE-225 (1961)[3],[4]. Il utilise un mot de 20 bits, dont 13 bits peuvent être utilisés pour une adresse. Outre l'unité centrale de traitement (CPU) de base, le système a également pu disposer d'une unité à virgule flottante (l'« unité arithmétique auxiliaire ») ou d'une option décimale à virgule fixe avec trois chiffres décimaux de six bits par mot. Il dispose de onze contrôleurs de canaux d'E/S et GE vend plusieurs modules complémentaires, notamment des disques, des imprimantes et d'autres périphériques. Les machines sont construites à l'aide de transistors discrets, une machine typique contenant environ 10 000 transistors et 20 000 diodes. Ils utilisent une mémoire à noyau magnétique et un standard 8. Le système standard 8 kilomots contient 186 000 noyaux magnétiques. Ils pesaient environ 2 000 livres (907 kg)[5],[6].
Le'GE-215 (1963)[4],[7] est une version réduite du GE-225, comprenant seulement six canaux d'E/S et seulement 4 kilomots ou 8 kilomots de noyau.
Le GE-205 (1964)[2].
Le GE-235 (1964)[4] est une ré-implémentation du GE-225 avec une mémoire trois fois plus rapide que l'original[8]. Le GE-235 se composait de plusieurs composants et options majeurs :
- Processeur central
- Lecteur de cartes à 400 ou 1000 cartes par minute (CPM)
- Perforatrice de carte 100 ou 300 CPM
- Sous-système de bande perforée
- Sous-système de bande magnétique
- Gestionnaire de documents haute vitesse à 12 pochettes
- Imprimante haute vitesse en ligne ou imprimante rapide hors ligne/en ligne
- Unité de stockage de disques
- Unité arithmétique et logique auxiliaire (ALU)
- Équipement de communication de données DATANET
Le GE-210 de 1960[4] n'est pas compatible avec le reste de la série 200 [9].
Contexte[modifier | modifier le code]
La famille est conçue par une équipe dirigée par Homer R. « Barney » Oldfield, et qui comprenait Arnold Spielberg, le père du réalisateur Steven Spielberg. Le président de GE, Ralph Cordiner, a interdit à GE d'entrer dans le secteur des ordinateurs à usage général, rejetant plusieurs propositions d'Oldfield et les renvoyant simplement barrés de « Non ». Oldfield prétend alors que la gamme GE-200 sera constituée d'ordinateurs de contrôle industriel. Au moment où Cordiner découvre le contraire, la machine est déjà en production et Oldfield est congédié. Quoique la machine se vendit bien, Cordiner ordonna que GE quitte le secteur informatique dans un délai de 18 mois. Cela a en fait pris plusieurs années[10],[11].
DTSS[modifier | modifier le code]
Au début des années 1960, GE travaille avec le Dartmouth College au développement d'un système d'exploitation à temps partagé, qui deviendra plus tard le Dartmouth Time Sharing System (DTSS). Ce système est construit en connectant un certain nombre de téléscripteurs à une machine GE plus petite appelée DATANET-30 (DN-30), qui est un petit ordinateur issu d'une ancienne machine de contrôle de processus.
DTSS tourne en réalité sur le DN-30. Celui-ci accepte les commandes des terminaux qui y étaient connectés une à une , puis exécute les programmes demandés sur le GE-235. Le GE-235 ne sait pas qu'il ne fonctionne pas en mode batch et l'illusion du multitâche est maintenue en externe.
En 1965, GE commence à regrouper les systèmes DN-30 et GE-235 sous le nom de GE-265 . Le GE-265 est devenu célèbre non seulement comme le premier système à temps partagé au succès commercial, mais également comme support pour la création du langage de programmation BASIC.
Voir également[modifier | modifier le code]
- Série GE-400
- Série GE-600
Références[modifier | modifier le code]
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « GE-200 series » (voir la liste des auteurs).
- General Electric Computers, DATANET-30 Programming Reference Manual, (lire en ligne [archive du ]), p. I-5
- (en) « General Electric Company (GE) | Selling the Computer Revolution | Computer History Museum », www.computerhistory.org, (consulté le )
- (en) Wayne S. Boutell, Auditing with the Computer, University of California Press, , 26 p. (lire en ligne)
- Report to the President on the management of automatic data processing in the Federal Government., Washington, Executive Office of the President, Bureau of the Budget, , 29–30 p. (hdl 2027/pur1.32754081231411?urlappend=%3Bseq=43, lire en ligne)
- Weik, « GE 225 », A Fourth Survey of Domestic Electronic Digital Computing Systems, : « Central Processor and Control Console (with 4K or 8K memory, typewriter, and card reader) »
- (en) « GE-2xx documents » [PDF], sur www.bitsavers.org
- « Across the editor's desk: COMPUTING AND DATA PROCESSING NEWSLETTER - NEW PRODUCTS - Digital - SECOND IN FAMILY OF GENERAL ELECTRIC COMPUTER », Computers and Automation, vol. XII, no 3, , p. 42 (lire en ligne [archive du ], consulté le )
- GE-235 Central Processor Reference Manual, General Electric,
- ge :: history :: GE Computer History 1950s, , 47 p. (lire en ligne)
- GE Reports staff, « It's BASIC: Arnold Spielberg and the Birth of Personal Computing » [archive du ], GE Reports, General Electric Company, (consulté le )
- (en-US) Zach Seemayer, « The Oscar-winning filmmaker's father died in Los Angeles on Tuesday. », Entertainment Tonight, (lire en ligne, consulté le ) :
« En tant que concepteur informatique et ingénieur, Arnold a travaillé et contribué à la conception de l'ordinateur central révolutionnaire GE-225 en 1960, qui allait constituer la base des outils de codage qui ouvriraient la voie à l'informatique personnelle. »
