Frontière linguistique mosellane

La frontière linguistique entre la Moselle germanophone (blanc cassé) et la Moselle romanophone (gris).

La frontière linguistique mosellane est une frontière linguistique qui divise le département français de la Moselle en deux régions linguistiques : la Moselle romanophone d'un côté et la Moselle germanophone de l'autre, sachant que ces deux territoires sont de taille à peu près égale au milieu du XXe siècle. Le nord-est de l'arrondissement de Briey, historiquement germanophone, est également concerné par cette limite linguistique.

Le tracé de la frontière entre ces deux régions reste assez stable au cours des siècles jusqu'à la guerre de Trente Ans en 1618. À la fin du XIXe siècle, il suit approximativement une ligne rejoignant les communes germanophones de Volmerange-les-Mines (nord-ouest) et Walscheid (sud-est). La frontière se prolonge à l'Ouest en Lorraine belge, séparant la Gaume et le pays d'Arlon, ainsi qu'à l'Est dans les Vosges où elle devient la frontière linguistique alsacienne.

Géographie linguistique[modifier | modifier le code]

Les dialectes du département de la Moselle.

La frontière linguistique mosellane sépare le département de la Moselle en deux régions linguistiques qui sont de taille à peu près égale au milieu du XXe siècle[N 1] :

Histoire[modifier | modifier le code]

D'après les travaux d'Alain Simmer, qui reprennent en partie ceux de Hans Witte (de), cette frontière linguistique est très ancienne ; ses racines remonteraient à l'époque de l'Empire romain avant les grandes invasions du Ve siècle[1]. Selon M. Martino, la frontière linguistique est « mise en place » au Ve siècle[2].

Avant l'avènement de l'Empire romain, le territoire qui deviendra la Moselle était déjà habité depuis près de cinq siècles par les Celtes médiomatriques[3] qui parlaient au minimum le gaulois. M. Raepsaet suppose que, à l'arrivée de César, les Trévires et les Médiomatriques parlaient possiblement le « vieux teuton » et que la langue gauloise ne fut importée chez ces peuples qu'après leur destruction presque complète et leur remplacement par des colonies[4].

D'après Laurent Martino, les dialectes franciques du département mosellan ont pour origine les Francs et leur langue installés en Lorraine à la suite des grandes invasions[2]. Selon Alain Simmer, les divers dialectes de la partie germanophone de la Moselle sont issus des parlers celto-germaniques de la Gaule belgique et non de la langue de l'envahisseur Franc[1]. Sachant que, dans le reste de la France, les Francs n'ont pas imposé leur langue aux Gallo-romains[5], fait qui s'expliquerait par le faible nombre des conquérants francs par rapport aux Gallo-romains[6].

Concernant cette époque, Augustin Calmet fait la remarque suivante : « Le Pays de Trèves, comme plus voisin de l'Allemagne, a toujours conservé ; au moins parmi le peuple et à la campagne, la langue allemande. Ceux de Metz, de Toul et de Verdun ont imité le reste de la France, où s'est formée une langue particulière, composée d'un latin corrompu et de quelques mélanges de langue franque ou tudesque. »[7].

Cette frontière linguistique était fixée à un moment donné entre Puttigny et Vannecourt[8].

Paul Levy dans "Histoire linguistique d'Alsace et de Lorraine" associe le tracé le plus récent de cette frontière aux points fortifiés de la route Metz-Strasbourg. Effectivement, on remarque que cette frontière au nord de Metz coïncide avec celle du comté de Luxembourg, Metz et ses environs restant plus en relation administrative, militaire et économique avec le monde roman (garnisons d'expression romane). Paul Levy écrit "la propagation d'une langue appartient (..) au domaine de la colonisation intérieure", bien loin de l'idée d'une frontière linguistique résultant directement des "grandes invasions". En fait, cette frontière, s'est déplacée d'ouest en est au fil des siècles, sous la poussée romane, surtout une poussée militaire et administrative se traduisant par l'installation de personnels et de leur famille de langue romane. Ce n'est pas l'idée d'envahisseurs germaniques qui auraient importé leur langue jusqu'à cette frontière mais, au contraire, celle d'une avancée romane qui aurait sans cesse repoussé cette frontière.

XIe siècle[modifier | modifier le code]

Vers l'an 1000, la frontière suivait une ligne Rédange, Moyeuvre, Vigy, Many, Mulcey, Réchicourt-le-Château, Turquestein-Blancrupt, avant de longer la crête des Vosges jusqu'au sud de l'Alsace.

XVIe siècle[modifier | modifier le code]

À la fin du XVIe siècle, d'après Hans Witte (de), la frontière linguistique passait par : Hussigny, Thil, Tiercelet, Brehain-la-Ville, Boulange, Fontoy, Lommerange, Hagondange, Luttange, Hessange, Saint-Hubert, Marcourt, Chémery, Brulange, Château-Bréhain, Dalhain, Haboudange, Hampont, Donnelay, Maizières-lès-Vic, Hellocourt, Ibigny, Hattigny, Saint-Quirin, Turquestein[1].

XVIIe siècle[modifier | modifier le code]

La frontière linguistique en Moselle aux environs de l'an 1630.

Stable jusqu'alors, différents événements vont désormais modifier l'usage des langues et le tracé de la frontière.

D'abord la guerre de Trente Ans (surtout dans le Sud-Est du département et à l'Ouest de Thionville)[9], car la région est tellement dévastée en 1648 qu'il faut faire appel à des colons, notamment picards[N 4] et savoyards, pour repeupler la région, en particulier le secteur de Dieuze[10]. Mais il est également important de noter par ailleurs que de très nombreux colons d’origines germaniques diverses et notamment des régions de montagne où la terre cultivable était insuffisante (Suisse alémanique, Tyrol, Bavière, Bataves, etc.) sont venus s’implanter dans les régions germanophones de la Moselle, et se sont parfaitement intégrés dans la mesure où leurs langues ou dialectes d'origine, n’étaient pas très éloignés de la langue francique lorraine. Après cette guerre, Les localités de Rédange, Russange et Nondkeil devinrent quasiment des enclaves linguistiques.

En 1685, une ordonnance de Louis XIV n'autorise que le français pour les actes officiels, mais elle ne peut plus être appliquée après le retour du duc Léopold sur ses terres lorraines.

XVIIIe siècle[modifier | modifier le code]

La frontière linguistique marquait autrefois la limite entre le bailliage de Nancy et le bailliage d'Allemagne du duché de Lorraine jusqu'à la réforme territoriale de 1751. Sous le règne de Stanislas, beau-père de Louis XV, l'intendant Antoine-Martin Chaumont de La Galaizière promulgue un texte qui impose le français dans les actes officiels en Lorraine. Sachant qu'en Lorraine allemande, jusqu'en 1748, les délibérations officielles s'y faisaient en allemand, l'instruction s'y donnait en allemand, la justice s'y rendait aussi en allemand dans toutes les instances[11].

La Révolution française, divisée à ses débuts (voir les cahiers de doléance de Forbach), impose l'usage du français après la prise de pouvoir des jacobins. En 1790, plusieurs communes du District de Longwy étaient toujours germanophones d'après une citation lors de débats sur les futures limites départementales : « Une partie considérable des paysans et des communautés entières des districts de Thionville et de Longwy ne parlent qu'allemand et on ne pense pas à proposer de les retirer du département de Metz »[12].

XIXe siècle[modifier | modifier le code]

La frontière linguistique de la Meurthe au début du XIXe siècle.

Napoléon III prend des mesures radicales pour faire progresser le français au détriment du francique (politique scolaire en particulier)[13]. Les épidémies de choléra du XIXe siècle auraient fait reculer légèrement la frontière linguistique dans l' arrondissement de Thionville[14].

En 1843, les communes suivantes sont signalées comme bilingues : Albestroff, Marimont-lès-Bénestroff, Bénestroff, Guinzeling, Nébing, Vahl-lès-Bénestroff, Lostroff[10].

Dans son dictionnaire topographique du département rédigé en 1868, concernant donc la Moselle dans ses anciennes frontières, Ernest de Bouteiller indique que la frontière linguistique commence à Mont-Saint-Martin et qu'elle suit une ligne jusqu'à Uckange, puis d'Uckange à Grostenquin[15].

Prosper de Haulleville, qui se base sur trois sources allemandes[16],[17],[18], dit en 1870 que la ligne de démarcation entre les communes de langue allemande et les communes de langue française est indiquée par « une bande de territoire qu'on peut appeler mixte », parce qu'elle est à cette époque entièrement francisée[19]. Elle commence en Moselle près de Longwy et de Hussigny, passe à Audun-le-Tiche et Ottange, laisse Havange à droite pour suivre la route de Fontoy qui va à Hayange et à Uckange puis, entre Uckange et Volmerange-lès-Boulay, la frontière linguistique forme un arc de cercle dont Bettelainville est le sommet. Elle suit la vallée de la Nied de Volmerange-lès-Boulay jusqu'à Faulquemont, pour atteindre la limite du département de la Meurthe près de Grostenquin, Landroff, ou Bérig[19]. Dans le département de la Meurthe, la frontière linguistique part de la source de la Sarre entre la Sarre rouge et la Sarre blanche près de Saint-Quirin, passe à Niderhoff, Lorquin, Ibigny, Azoudange, Languimberg, Bisping, Lostroff, Bourgaltroff et atteint près de Rodalbe la limite du département de la Moselle[19].

Des travaux de 1881 observent une progression de la zone romane sur deux secteurs : le premier entre Hayange et Vigy, où il y a une avancée vers le nord de quelques kilomètres ; le second dans le Saulnois, de Dieuze à Albestroff et de Réchicourt-le-Château à Sarrebourg, vers le nord-est sur 15-20 km[réf. nécessaire].

En 1887, les localités du département qui sont situées sur la frontière linguistique sont les suivantes :

Zone germanophone

Rédange, Russange, puis remontant sur la frontière luxembourgeoise jusqu'à l'ouest de Volmerange-les-Mines, Nondkeil, Rochonvillers, Angevillers, Algrange, Volkrange, Veymerange, Florange, à travers Suzange et Serémange-Erzange, à travers Uckange, Bertrange, Guénange, Volstroff, Luttange, Hombourg-Budange, à travers Ébersviller, Piblange, Drogny, Bockange, Rurange-lès-Mégange, Mégange, Guinkirchen, Brecklange, Volmerange-lès-Boulay, Loutremange, Helstroff, Brouck, Bannay, Morlange, Marange-Zondrange, Fouligny, Guinglange, Elvange, Créhange, Mainvillers, Faulquemont, Adelange, Eincheville, Viller, Harprich, Morhange, Racrange, Rodalbe, Bermering, Virming, Neufvillage, Léning, à travers Albestroff, Givrycourt, Munster, Lhor, Loudrefing, Mittersheim, Berthelming, Saint-Jean-de-Bassel, Gosselming, Haut-Clocher, Langatte, Sarrebourg, Buhl-Lorraine, Schneckenbusch, Brouderdorff, Plaine-de-Walsch, Hartzviller, Troisfontaines, Walscheid, Eigenthal, Thomasthal, Soldatenthal[20].

Zone francophone

Audun-le-Tiche, Ottange, Bure, Tressange, Havange, Fontoy, Nilvange, Marspich, à travers Suzange et Serémange-Erzange, Rémelange, Fameck, à travers Uckange, Richemont, Bousse, Rurange-lès-Thionville, Montrequienne, Mancy, Altroff, Aboncourt, Saint-Bernard, Villers-Bettnach, Burtoncourt, Nidange, Épange, Hinckange, Northen, Condé, Varize, Vaudoncourt, Bionville-sur-Nied, Raville, Servigny-lès-Raville, Hémilly, Arriance, Many, Thonville, Suisse, Landroff, Baronville, Rhode, Pévange, Zarbeling, Lidrezing, Bénestroff, Vahl-lès-Bénestroff, Montdidier, à travers Albestroff, Torcheville, Guinzeling, Lostroff, Cutting, Rorbach-lès-Dieuze, Angviller-lès-Bisping, Bisping, Desseling, Fribourg, Rhodes, Kerprich-aux-Bois, Bébing, Imling, Hesse, Nitting, Voyer, Abreschviller, Lettenbach, Saint-Quirin, Turquestein-Blancrupt[20].

XXe et XXIe siècles[modifier | modifier le code]

Le recul prend une ampleur décisive, lorsqu'après la Seconde Guerre mondiale, le francique est teinté d'une connotation péjorative en raison de sa parenté avec l'allemand. D'après l'INSEE, l'usage du francique aurait beaucoup régressé depuis quelques décennies et ne se maintiendrait que près de la frontière politique.

D'après l'association CBL-ZuZ, au début des années 2010, les derniers dialectophones habitant sur le long de la frontière linguistique sont pour un certain nombre très âgés[21]. En 2016, il persiste encore des particularismes assez forts liés au bilinguisme sur certaines parties du Sud-Est du département, pouvant limiter certaines coopérations intercommunales[22]. On peut noter trois changements récents ou assez récents :
1 Le recul de la grande industrie d'après guerre (HBL)[23], dirigée depuis Paris, encadrée par des cadres francophones et accompagnée d'une immigration française nivelant le parler local [24] et l'attraction de l'Allemagne, en termes d'emplois renforce considérablement les chances de la langue allemande dans la région, tandis que dans le reste de la France, l'Allemand devient une langue rare (en 2020).
2 Le Land de Sarre a opté récemment pour le bilinguisme (franco-allemand) systématique de sa population[25]. En même temps, les religions catholique-lorraine et protestante-sarroise n'ont plus la prégnance de jadis qui limitait les croisements.
3 Il semble que très récemment (en 2020) le gouvernement français soit devenu plus souple[réf. nécessaire] sur la question des langues régionales.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. En 1945, d'après Maurice Toussaint, sur les 763 communes du département de la Moselle 370 étaient « germaniques », 30 « bilingues » et 363 « françaises » (cf. La frontière linguistique en Lorraine, Paris, 1955).
  2. Également appelée « Moselle romane » et « Moselle francophone ».
  3. Également appelée « Moselle francique », « Moselle thioise », ou encore Lorraine allemande (cette dernière appellation est courante du XIIIe au XIXe siècle tant dans la population que dans l'administration). L'appellation de « Moselle francique » est apparue dans la seconde moitié du XXe siècle et, à cause du mot « francique », ne tient pas compte de la zone de parler alémanique.
  4. Plusieurs familles de Picards, envoyées dans la châtellenie de Dieuze, s'établirent dans les villages abandonnés et en 1697, on en comptait plus de 40. Leur origine n'était pas encore oubliée dans le canton, longtemps après la réunion de la Lorraine à la France, et les indigènes ne voyaient pas de bon œil ces étrangers (cf. Lepage, Le département de la Meurthe : statistique historique et Administrative, 1843).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Alain Simmer, Peuplement et langues dans l'espace mosellan de la fin de l'Antiquité à l'époque carolingienne, Université de Lorraine, 2013 (lire en ligne)
  2. a et b Laurent Martino, Histoire chronologique de la Lorraine : des premiers Celtes à nos jours, Nancy, 2009, (ISBN 9782355780387), p. 31
  3. Pascal Flotté et Matthieu Fuchs, Carte archéologique de la Gaule : 57/1 Moselle, Paris, 2004 (ISBN 2877540871)
  4. Institut archéologique du Luxembourg, Annales de l'Institut archéologique du Luxembourg, Arlon, 1894, p. 157
  5. Peter A. Machonis, Histoire de la langue : du latin à l'ancien français, University Press of America, 1990, p. 111
  6. Département de l'instruction publique, Journal de l'instruction publique, volume 3, Montreal, 1859, p. 173
  7. Augustin Calmet, Histoire ecclésiastique et civile de Lorraine, tome 1, 1728.
  8. Marie-Jeanne Demarolle, Frontières en Europe occidentale et médiane de l'Antiquité à l'an 2000, Metz, 2001 (ISBN 2857300263)
  9. Gérard Botz, Langue et culture régionales des pays mosellans, dernière mise à jour le 26/05/07.
  10. a et b Henri Lepage, Le département de la Meurthe : statistique historique et administrative, Nancy, Peiffer, 1843
  11. Henri de Sybel, Les droits de l'Allemagne sur l'Alsace et la Lorraine, Bruxelles, 1871
  12. Jean-Louis Masson, Histoire administrative de la Lorraine : des provinces aux départements et à la région, Paris, éditions Fernand Lanore, 1982
  13. Pétition en faveur de l'enseignement simultané du Français et de l'Allemand dans les écoles primaires de la Lorraine Allemande, Strasbourg, imp. de Le Roux, 1869
  14. Denis SCHNEIDER, L’impact de la frontière linguistique dans le département de la Moselle au XIXe siècle, 2013, p. 7 et 8 (lire en ligne)
  15. M. Bouteiller, Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868 sous les auspices de la Société d'archéologie et d'histoire de la Moselle, Paris, Imprimerie nationale, § 12 : « Ethnographie et linguistique ».
  16. (de) Special Karte der deutsch französischen Grenzländer mit Angabe der Sprache bearbeitet von Heinrich Kiepert, Berlin, Dietrich Reimer, 1867
  17. (de) Völker und Sprachenkarte von Deutschland und den Nachbarländern im jahre 1866 zusammengestellt von H. Kiepert, Berlin, Dietrich Reimer, 1867
  18. (de) Richard Böckh, Der Deutschen Volkszahl und Sprachgebiet in den europaeischen Staaten. Ein statistische Untersuchung, Berlin, 1870
  19. a b et c Prosper de Haulleville, « Les frontières linguistiques entre l'Allemagne et la France », dans Revue générale, nouvelle série, tome 2, Bruxelles, Charles Lelong, 1870
  20. a et b (de)Constant This, Die deutsch-französische Sprachgrenze in Lothringen, Straßburg, Heitz, 1887, p. 23 et 24
  21. Projet de CD "Récits en dialecte" sur culture-bilinguisme-lorraine.org
  22. Préfet de la Moselle, Schéma départemental de la coopération intercommunale de la Moselle, 31 mars 2016, p. 32
  23. L'effectif des HBL est de 46.748 personnes en 1957 (sources administratives des HBL) ; le dernier puits de mines est fermé en 2004 (La Houve).
  24. Ingénieurs presque tous issus d'école françaises du Nord, de Saint-Etienne, ..., Aveyronnais, mineurs du nord, Italiens qui sont devenus plus vite francophones que dialectophones. Cela a abouti à un recul historique de la pratique des langues germaniques, dans la région.
  25. Voir : https://www.lesechos.fr/2014/01/la-sarre-veut-devenir-un-land-bilingue-271408

Bibliographie complémentaire[modifier | modifier le code]

  • Alain Simmer, L'Origine de la frontière linguistique en Lorraine, Knutange, 1998 (ISBN 290819628X)
  • Alain Simmer, Aux sources du germanisme mosellan : La fin du Mythe de la colonisation franque, Metz, 2015 (ISBN 979-10-90282-05-6)
  • Colette Méchin, Frontière linguistique et frontière des usages en Lorraine, Université de Nancy 2, Presses Universitaires de Nancy, 100 p. , 1999 (lire en ligne)
  • Gérard Boulanger, Jean-Louis Kieffer, Hans Joachim Kühn, Petite Histoire de la langue francique - Kurze Geschichte der fränkischen Sprache, 52 p., bilingue français - allemand, avec cartes géographiques, édité par Gau un Griis en 1997 (OCLC 908687749).
  • (en) Stephanie Hughes, Bilingualism in North-East France with specific reference to Rhenish Franconian spoken by Moselle Cross-border (or frontier) workers, Université d'Anvers, Belgique, 2005 (lire en ligne)
  • Marie-Noële Denis, Frontières culturelles, linguistiques, politiques : à propos de l'habitat rural traditionnel dans l'est de la France (lire en ligne)
  • Maurice Toussaint, La Frontière linguistique en Lorraine, les fluctuations et la délimitation actuelle des langues française et germanique dans la Moselle, 1955 (BNF 31487280)
  • Gallois, Les limites linguistiques du français d'après les travaux récents, Annales de Géographie, t. 9, no 45, 1900
  • Villemin, Ethno-histoire de la pratique religieuse : influence de la limite linguistique en Moselle, 2001 (lire en ligne)
  • Albert Weyland, Moselle plurielle : identité complexe et complexes identitaires, 2010 (ISBN 9782876928336)
  • (de) Hans Witte, Zur Geschichte des Deutschtums in Lothringen, die Ausdehnung des deutschen Sprachgebietes im Metzer Bistume zur Zeit des ausgehenden Mittelalters bis zum Beginne des 17. Jahrhunderts, 1890 (BNF 31660924)
  • (de) Hans Witte, Deutsche und Keltoromanen in Lothringen nach der Völkerwanderung, die Entstehung des deutschen Sprachgebietes, 1891 (BNF 31660918)
  • (de) Hans Witte, Das deutsche Sprachgebiet Lothringens und seine Wandelungen von der Feststellung der Sprachgrenze bis zum Ausgang des 16. Jahrhunderts, 1894 (BNF 31660917)
  • (de) Martina Pitz, Genuine Übersetzungspaare primärer Siedlungsnamen an der lothringischen Sprachgrenze, Onoma 36, 2002