Frison occidental

Frison occidental
Frysk
Pays Pays-Bas
Région Frise
Nombre de locuteurs 467 000 (2001)[1]
Classification par famille
Statut officiel
Langue officielle Drapeau de la province de Frise Frise (Pays-Bas)
Régi par Académie frisonne
Codes de langue
IETF fy
ISO 639-1 fy
ISO 639-2 fry
ISO 639-3 fry
Étendue Langue individuelle
Type Langue vivante
Linguasphere 52-ACA-b
WALS frw
Glottolog west2354
ELP 10425
Carte
Image illustrative de l’article Frison occidental
Zone d'implantation des Frisons, région de langue frisonne aujourd'hui (en hachuré).

Le frison occidental ou frison de l'ouest (autonyme : West-Frysk, prononcé : /ʋɛst friːs(k)/, ou simplement Frysk) est un parler du groupe de langues germaniques occidentales. Il est parlé par environ 400 000 personnes, principalement dans la province néerlandaise de Frise, où il jouit à côté du néerlandais du statut de langue officielle. Certains le considèrent comme une langue à part entière, d'autres comme la variante dominante du frison.

Présentation[modifier | modifier le code]

Aire de répartition du frison (en bleu).

En frison occidental, il est connu simplement sous le nom de frison (Frysk). Aux Pays-Bas, le nom frison occidental (nl) (en néerlandais : West-Fries) est réservé à un dialecte du néerlandais parlé dans la région de Frise occidentale qui, elle, dépend de la province de Hollande-Septentrionale.

Les autres langues frisonnes sont le frison oriental (2 000 locuteurs) et le frison septentrional (10 000 locuteurs), tous deux parlés en Allemagne. Il ressemble également à l'anglais et au néerlandais.

La majorité de la population de la province de Frise comprend le frison occidental, mais dû notamment à la scolarisation en néerlandais, le niveau d'alphabétisation en frison occidental est relativement bas.

Écriture[modifier | modifier le code]

alphabet frison occidental
A B C D E F G H I/Y J K L M N O P R S T U V W Z
a b c d e f g h i/y j k l m n o p r s t u v w z

Accents:

  • L’accent circonflexe est utilisé avec les lettres a, e, o, u, pour représenter les voyelles longues ‹ â › /ɔː/, ‹ ê › /ɛː/, ‹ ô › /ɔː/, ‹ û › /uː/ (ou /u/). Le circonflexe est aussi utilisé dans certains mots d’emprunt, par exemple debâkle.
  • L’accent aigu est utilisé sur la lettre e pour différencier [e] du [ə] et sur la lettre u pour indiquer le [ɥ]. Il est aussi utilisé pour indiquer l’emphase sur la voyelle (à une lettre ou digrammes) portant l’accent tonique.
  • L’accent grave est utilisé dans certains mots d’emprunt : à, appèl, gruyère.
  • Le tréma est utilisé pour indiquer que deux voyelles se prononcent séparément par opposition aux digrammes dans lesquelles elles se prononcent comme un seul et même son. Il est aussi utilisé dans certains mots d’emprunt[2].

Littérature frisonne occidentale[modifier | modifier le code]

Le frison occidental a été promu au rang de langue littéraire par le poète Gysbert Japiks (1603-1666) qui fut le premier auteur à utiliser le frison après la disparition de cette langue comme langue juridique et administrative vers 1580. Ses œuvres complètes publiées par son ami Simon Gabbema (1628-1688) de manière posthume ont servi de référence pour la fixation de la grammaire et du vocabulaire frison occidental. L'Académie frisonne (en frison : Fryske Akademy), créée en 1938, documente et promeut la langue et la culture frisonne. Enfin le Prix Gysbert-Japicx récompense les meilleures œuvres littéraires composées en frison occidental.

Parmi les grands écrivains en frison occidental, on compte Obe Postma et Fedde Schurer.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Ethnologue [fry].
  2. (fy) « 4 Diakrityske tekens », sur Taalweb Frysk

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (fy) Anne Dykstra, Pieter Duijff, Frits van der Kuip et Hindrik Sijens, Taalweb Frysk, (lire en ligne)
  • (de) Hans Frede Nielsen (dir.), Handbuch des Friesischen – Handbook of Frisian Studies, Tübingen, Niemeyer, , 845 p. (ISBN 978-3-484-73048-9, lire en ligne), « Frisian and the Grouping of the Older Germanic Languages », p. 512–523

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]