Frenda

Frenda
Frenda
Noms
Nom arabe algérien فرندة
Nom amazigh ⴼⵔⴻⵏⴷⴰ
Administration
Pays Drapeau de l'Algérie Algérie
Wilaya Tiaret
Daïra Frenda
Président de l'APC Mahi Saed
Code postal 14001
Code ONS 1427
Indicatif 04630
Démographie
Population 54 162 hab. (2008[1])
Géographie
Coordonnées 35° 04′ 00″ nord, 1° 03′ 00″ est
Localisation
Localisation de Frenda
Localisation de la commune dans la wilaya de Tiaret.
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Frenda
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Frenda
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Frenda

Frenda (en arabe : فرندة, en tifinagh : ⴼⵔⴻⵏⴷⴰ) est une ville et un chef-lieu de commune du même nom, située dans la wilaya de Tiaret en Algérie.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

La commune de Frenda est située dans la partie occidentale de la wilaya de Tiaret, à 50 km au sud-ouest de la ville de Tiaret. La ville de Frenda est distante de 222 km d’Oran, de 110 km de Mascara.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Le territoire administratif de la commune de Frenda est délimité, au Nord, par la commune de Meroussa et la commune de Sidi Bakhti, au Sud, par la commune de Aïn Kermes et la commune de Medrissa, à l’Est, par la commune de Tousnina, et à l’Ouest, par la commune de Aïn El Hadid.

Communes limitrophes de Frenda
Medroussa, Sidi Bakhti
Aïn El Hadid Frenda Tousnina
Aïn Kermes, Medrissa

Relief et hydrographie[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

Frenda est située à une altitude de plus de 1 000 m et présente donc un climat sec avec un été très chaud et un hiver froid et rigoureux.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Frenda signifie en berbère : « cachés ici » (Yefren-da). Le mot troglodytes (habitants des demeures creusées dans la roche) correspond aux localités des berbères Ifren lorsque les premiers auteurs musulmans les décrivent, ainsi Ifren est le pluriel du mot « Ifri » qui signifie caverne[2] (le pluriel de Ifri est Ifren), ainsi que la racine berbère /WFR/ et de la racine berbère zénète /FR/ qui signifient : cacher ou se cacher. On retrouve la toponymie un peu partout en Afrique du Nord, en Algérie, il existe un village au nom d'Ifri près d'Ouzellaguen et un autre au nom d'Ifran pas loin de Toudja dans la wilaya de Béjaïa en Kabylie. Ifri fut le premier nom berbère de la ville d'Oran[3]. Durant l'antiquité, les Ifrenides (Ait Ifren) fut le nom d'une grande et puissante tribu berbère. Les Romains appelaient l'ancien royaume carthaginois qu'ils avaient conquis du nom d'Africa probablement en l'honneur de la déesse autochtone Ifri[4]. Avec l'annexion de la Numidie en 46 av. J.-C., Rome la baptisa Africa Nova[5]. Ce nom s'est étendu à tout le continent par la suite[6].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le nom de Frenda, cette antique bourgade des hauts plateaux, contemporaine de Rome et de Carthage évoque sans hésitation les grottes séculaires de Taoughazout, les célèbres mausolées des Djeddar, la chapelle des Donatistes (Vestiges de Ain Sbiba).

Antiquité[modifier | modifier le code]

Période des royaumes berbères musulmans[modifier | modifier le code]

Période ottomane[modifier | modifier le code]

Période française[modifier | modifier le code]

Frenda est une sous-préfecture depuis 1955, d'abord pour le département d'Oran puis rattachée a la préfecture de Tiaret. Elle devient un daïra dès l'indépendance en 1962.

Après l'indépendance de 1962[modifier | modifier le code]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

La population de la commune de Frenda, qui comprend le chef-lieu de commune et les agglomérations secondaires, est estimée à 54 162 habitants au recensement de 2008[7].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Frenda est connue pour ses anciens monuments berbères, les djeddars de Frenda, construits durant la période allant de la fin de l'Empire romain d'occident à la conquête arabe.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Edgar Stoebel (1909-2001), y est né.
  • Jacques Berque (1910-1995), y est né.
  • Ibn Khaldoun né à Tunis en 1332, il étudia de près les phénomènes de désagrégation politique et sociale du Maghreb et d'Andalousie. Lassé des intrigues politiques, il se réfugia, pendant quatre années, avec sa famille, auprès de la tribu berbère zénète des Toudjines (Chez les Oueld Arif) à Qalaat Beni Salama (Taoughazout) à quelques kilomètres au sud de Frenda[8]. Là, il se consacra à l'écriture de son œuvre monumentale : La Muqaddima (Prolégomènes ou Discours sur l'histoire universelle).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « de Tiaret : répartition de la population résidente des ménages ordinaires et collectifs, selon la commune de résidence et la dispersion ». Données du recensement général de la population et de l'habitat de 2008 sur le site de l'ONS.
  2. Salem Chaker, Linguistique berbère : études de syntaxe et de diachronie, Paris-Louvain, Peeters Publishers, , 273 p. (ISBN 2-87723-152-6, lire en ligne), p. 154
  3. Farid Benramdane, « De l’étymologie de Wahran : de Ouadaharan à Oran », Insaniyat / إنسانيات, nos 23-24,‎ , p. 249–272 (ISSN 1111-2050, DOI 10.4000/insaniyat.5690, lire en ligne, consulté le )
  4. Croyances berbères
  5. Antonio Ibba et Giusto Traina, L'Afrique romaine : de l'Atlantique à la Tripolitaine, 69-439 ap. J.-C., Rosny-sous-Bois, Bréal, , 206 p. (ISBN 2-7495-0574-7, OCLC 470186112, lire en ligne)
  6. (en) Daniel Don Nanjira, African Foreign Policy and Diplomacy: From Antiquity to the 21st Century, éd. ABC-CLIO, Santa Barbara, 2010, pp. 17
  7. (ar + fr) « Répartition de la population résidente des ménages ordinaires et collectifs, selon la commune de résidence et la dispersion. » [PDF], sur ons.dz (consulté le )
  8. Abdarraḥmān Ibn-Kḫaldoūn, Autobiographie d'Abdarraḥmān Ibn-Kḫaldoūn traduite de l'arabe par Mac Guckin de Slane : (Extrait No 1 de l'année 1844 du journal asiatique), Impr. royale, (lire en ligne)

Lien externe[modifier | modifier le code]