Fred Turner (professeur)

Fred Turner
Fred Turner en 2020.
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (63 ans)
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Chaire
Harry and Norman Chandler Professorship in Communication (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Distinctions
Œuvres principales
From Counterculture to Cyberculture (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Fred Turner, né le , est professeur associé en sciences de la communication et histoire des médias à l'université Stanford.

Biographie[modifier | modifier le code]

Après un B.A. en anglais et en littérature américaine à l'université Brown puis un M.A. en anglais et en littérature américaine à l'université Columbia, il obtient un Ph.D. en communication de l'université de Californie à San Diego[1].

De 1986 à 1998, il travaille comme journaliste pour le Boston Globe Sunday Magazine, The Boston Phoenix, Harper’s, Nature, ainsi que The Progressive et Pacific News Service[1].

À partir de 1987, il enseigne également à l'Université Northeastern (pendant 5 ans), à l'Université de Boston (pendant 1 an), à l'université Harvard (au sein de la John F. Kennedy School of Government, pendant 11 ans) et au Massachusetts Institute of Technology (MIT, au sein de la Sloan School of Management, pendant 13 ans). Puis en 2003 il déménage en Californie et enseigne l'histoire des médias à l'université Stanford[1].

Œuvre[modifier | modifier le code]

L'ouvrage de Fred Turner le plus connu en France est Aux sources de l'utopie numérique. De la contre culture à la cyberculture : Stewart Brand, un homme d'influence (From Counterculture to Cyberculture. Stewart Brand, the Whole Earth network, and the Rise of Digital Utopianism), publié en 2006. Turner y expose la thèse selon laquelle les idées de la contre-culture hippie apparues dans les années 1960 aux États-Unis ont eu une influence majeure dans le développement des nouvelles technologies[2],[3].

Cette idéologie bien particulière s'est cristallisée dans la Silicon Valley, dont l'esprit propre est selon lui la combinaison de trois facteurs : la contre-culture hippie, l'industrie militaire (dont le cœur a longtemps été implanté dans cette région) et le puritanisme américain, qui fait que les élus ont pris la forme des entrepreneurs audacieux. Il s'agit de trois utopies désormais réunies par la foi en la technologie, la cyberculture. La Silicon Valley, qui veut convertir la planète entière à son mode de vie, est habitée par la croyance que l'amélioration du monde est affaire de réseaux et de technologies.

Publications[modifier | modifier le code]

en anglais[modifier | modifier le code]

en français[modifier | modifier le code]

  • Aux sources de l'utopie numérique : De la contre culture à la cyberculture [« From Counterculture to Cyberculture: Stewart Brand, the Whole Earth Network, and the Rise of Digital Utopianism »] (trad. de l'anglais), Caen, C&F Éditions, , 430 p. (ISBN 978-2-915825-10-7)
  • Le cercle démocratique : le design multimédia, de la Seconde Guerre mondiale aux années psychédéliques, Caen, C&F Éditions, , 384 p.
  • PEPSI '70 : une multinationale à la rencontre de la contre-culture (trad. de l'anglais), Paris, B2, , 101 p. (ISBN 978-2-36509-072-8)
  • Fred Turner, Visages de la Silicon Valley, Caen, C&F Éditions, , 112 p. (ISBN 978-2-915825-86-2)
  • L'usage de l'art : de Burning Man à Facebook, art, technologie et management dans la Silicon Valley, Caen, C&F Éditions, , 144 p. (ISBN 978-2-37662-017-4)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (en-US) Turner, Fred, « Bio & CV », sur Université Stanford,
  2. Marc-Olivier Bherer, « L’antipolitique, péché originel de la Silicon Valley », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  3. Jean-Laurent Cassely, « Comment la gauche et la contre-culture sont tombées dans le piège de l'utopie numérique », Slate,‎ (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]