Francisco Javier Errázuriz Ossa

Francisco Javier Errázuriz Ossa
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Biographie
Nom de naissance Francisco Javier Errázuriz Ossa
Naissance (90 ans)
à Santiago (Chili)
Ordre religieux Mouvement de Schoenstatt
Ordination sacerdotale par Manuel Larraín Errazuriz
Cardinal de l'Église catholique
Créé
cardinal
par le
pape Jean-Paul II
Titre cardinalice Cardinal-prêtre de
S. Maria della Pace
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale par le
pape Jean-Paul II
Dernier titre ou fonction Archevêque émérite de Santiago du Chili
Archevêque de Santiago du Chili
Évêque de Valparaíso
Secrétaire de la Congrégation pour les Instituts de vie consacrée et les Sociétés de vie apostolique
Évêque titulaire d'Hólar (de)
Autres fonctions
Fonction religieuse

Blason
« Ut Vitam Habeant »
(« Afin qu'ils aient la Vie »)
(it) Notice sur www.vatican.va
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Francisco Javier Errázuriz Ossa, né le à Santiago au Chili, est un cardinal chilien, archevêque émérite de Santiago du Chili depuis 2010.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il poursuit ses études secondaires au lycée allemand de Santiago du Chili tenu par la Société du Verbe Divin.

Prêtre[modifier | modifier le code]

Francisco Javier Errázuriz Ossa a suivi ses études à Fribourg en Suisse, obtenant une licence en théologie à l'université de Fribourg.

Il est ordonné prêtre le dans l'Institut des pères de Schönstatt.

Il a été aumônier d'étudiants et de professionnels du Mouvement de Schönstatt avant d'être supérieur régional pour le Chili.

En 1971, il part en Allemagne où il est élu supérieur général de sa congrégation en 1974.

Évêque[modifier | modifier le code]

Nommé évêque titulaire d'Hólar (de) et secrétaire de la Congrégation pour les Instituts de vie consacrée et les Sociétés de vie apostolique le , il est consacré évêque le par le pape Jean-Paul II.

Le , il est nommé archevêque, évêque de Valparaíso au Chili.

Le , il est transféré au siège métropolitain de Santiago du Chili.

Il préside la Conférence épiscopale du Chili de 1998 à 2004 et le Conseil épiscopal latino-américain (CELAM) de 2003 à 2007.

Benoît XVI accepte sa renonciation de sa charge d'archevêque, pour raison d'âge, le . Ricardo Ezzati Andrello lui succède.

Cardinal[modifier | modifier le code]

Jean-Paul II le crée cardinal lors du consistoire du avec le titre de cardinal-prêtre de Santa Maria della Pace. Il participe au conclave de 2005 qui élit le pape Benoît XVI.

Au sein de la curie romaine, il est membre de la Congrégation pour les Instituts de vie consacrée et les Sociétés de vie apostolique, du Conseil pontifical pour la famille, du Conseil pontifical pour la culture et de la Commission pontificale pour l'Amérique latine.

Il participe au conclave de 2013 qui élit le pape François. Le , le nouveau pape constitue un groupe de neuf prélats issus de tous les continents, chargés de l'épauler dans la réforme de la Curie romaine et la révision de la constitution apostolique Pastor Bonus. Pour l'Amérique latine, c'est le cardinal Errázuriz qui est choisi, ainsi que le cardinal Maradiaga[1].

Affaires d'abus sexuels[modifier | modifier le code]

En 2003, il reçoit un premier rapport d'accusation contre le curé de la paroisse d'El Bosque, Fernando Karadima, pour des faits d'abus sexuels pratiqués sur les jeunes séminaristes qu'il forme. Karadima, qui bénéficie du soutien du cardinal secrétaire d'État Angelo Sodano (ancien nonce apostolique du Chili) dans son travail à l'association sacerdotale « Pia Union », est très influent au sein de l'Église chilienne. Errázuriz ne donne aucune suite à ce premier rapport, se basant selon ses dires notamment sur l'avis de l'évêque auxiliaire de Santiago, Andrés Arteaga, formé par Karadima.

En 2004, puis 2005 et 2006, plusieurs autres rapports mentionnant d'autres accusations similaires sont présentés à l'archevêque, en présence également d'un autre évêque, Ricardo Ezzati Andrello. Errázuriz demande alors à Karadima de renoncer à sa charge, et nomme à sa place l'un de ses plus fidèles disciples, Karadima conservant le contrôle effectif de ses ouailles ; dans le même temps, les membres de son archevêché entament des démarches pour couper court à l'enquête, manœuvres que l'on qualifie plus tard de « dynamique de camouflage », parfois engagées par l'archevêque lui-même.

En 2009, un rapport sur des abus sexuels sur mineur l'oblige à transmettre le dossier à la congrégation pour la doctrine de la foi ; à la fin de l'année, l'archevêque prévient Karadima de sa mise en cause très prochaine[2].

En 2018, au cours de la 27e réunion, il est annoncé qu'il n'est pas renouvelé dans ses fonctions de membre pour raison d'âge. Néanmoins, la presse évoque plutôt une mise à l'écart due aux accusation de couverture des agissements de plusieurs ecclésiastiques pédophiles chiliens[3],[4],[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jean Mercier, « Le pape François lance la réforme de la Curie », sur lavie.fr, site du journal La Vie, (consulté le ).
  2. Cécile Chambraud, « L’Église chilienne et la loi du silence », sur lemonde.fr, site du journal Le Monde, (consulté le ).
  3. (it) Greg Burke, « Briefing del Direttore della Sala Stampa, Greg Burke, sulla XXVII riunione dei Cardinali Consiglieri con il Santo Padre Francesco, 12.12.2018 », sur press.vatican.va, (consulté le ).
  4. (it) Salvatore Cernuzio, « Il C9 diventa C6: il Papa “congeda” Pell, Errazuriz e Monswengo », sur lastampa.it, (consulté le ).
  5. « Pédophilie : le pape François écarte des cardinaux de son cercle de conseillers », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]