François Gibault

François Gibault
François Gibault en 2016.
Fonctions
Président
Association amicale des secrétaires et anciens secrétaires de la conférence des avocats du barreau de Paris (d)
-
inconnu
Conservateur de musée
Musée du Barreau de Paris
-
Président
Société d'études céliniennes
depuis
Biographie
Naissance
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Distinctions

François Gibault, né le dans le 7e arrondissement de Paris, est un avocat et écrivain français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

François Gibault naît rue Monsieur, dans le 7e arrondissement de Paris. Sa famille est propriétaire du cinéma La Pagode, situé dans la rue de Babylone[1]. Sa mère est ambulancière bénévole et son père assureur ; il a deux frères[2].

Il étudie au lycée Claude-Bernard (16e arrondissement de Paris)[3]. Il est cependant renvoyé de son lycée et recalé à Sciences Po Paris, choisissant finalement d'entamer des études de droit[2].

Parcours[modifier | modifier le code]

Après sa prestation de serment d'avocat le 5 décembre 1953, François Gibault exerce peu car il est vite appelé sous les drapeaux en octobre 1957. Il a été formé à l'école de cavalerie de Saumur[4]. Sous-lieutenant durant la guerre d'Algérie, il rentre à Paris en 1960 et reprend sa profession d'avocat.

Il aide Jean-Louis Tixier-Vignancour à défendre une trentaine de personnes poursuivies dans le cadre de l’OAS[2], mais il est aussi avocat commis d'office de deux membres du FLN avant qu'ils ne soient pris en charge par le « collectif des avocats du FLN »[5]. En 1962, il est secrétaire de la Conférence des avocats du barreau de Paris[6].

Il est responsable du musée du barreau de Paris en 1969. Il en reste le conservateur pendant trente ans[7].

Il est l'un des spécialistes de Louis-Ferdinand Céline, dont il a écrit une biographie. En tant qu'exécuteur testamentaire de Céline, il a édité une partie de sa correspondance[8]. Il est proche de sa veuve, Lucette Destouches, à qui il a présenté des personnalités comme Charles Aznavour, Florian Zeller ou Carla Bruni[2].

En , il cofonde la Société d'études céliniennes[9], qu'il préside depuis 1987. Il a également été président de la Fondation Jean-Dubuffet[10].

En 1987, il défend avec Francis Szpiner l'ancien empereur de Centrafrique Jean-Bedel Bokassa. Il est par la suite l'avocat du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi dans l'affaire de l'attentat du vol 772 UTA[2].

Proche du chanteur et acteur Filip Nikolic (avec qui il entretient une relation paternelle[2]) et de l'avocat Jacques Vergès, il a participé à la reconnaissance de la filiation de Jean-Marie Loret, fils prétendu illégitime d'Adolf Hitler[11].

Il est candidat malheureux à l'Académie française en 2001[12] et 2007[13].

De 2007 à 2008, il préside l'Association amicale des secrétaires et anciens secrétaires de la conférence des avocats du barreau de Paris[14].

En 2010, il fait partie du jury du prix Françoise-Sagan — il fut l'avocat de Françoise Sagan et l'un de ses proches[15] ainsi que le compagnon de son mari Robert, dit Bob Westhoff[2].

Vie privée[modifier | modifier le code]

À l'âge de 79 ans, il a un fils, César Peng, avec le danseur et chorégraphe Gang Peng[2].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Céline 1 : Le Temps des espérances : 1894-1932, Paris, Mercure de France, , 350 p. (BNF 34703964)
  • Céline 2 : Délires et persécutions : 1932-1944, Paris, Mercure de France, 1985, 378 p.
  • Céline 3 : Cavalier de l'Apocalypse : 1944-1961, Paris, Mercure de France, , 412 p. (BNF 34665463)
  • Interdit aux Chinois et aux chiens : roman, Paris, La Table ronde, , 175 p. (ISBN 2-7103-0811-8, BNF 36178288)
  • Un cheval, une alouette : roman, Paris, La Table ronde, , 200 p. (ISBN 2-7103-0957-2, BNF 37104594)
  • Cave canem : roman, Paris, Léo Scheer, , 217 p. (ISBN 978-2-7561-0027-2, BNF 40137103)
  • Singe, Léo Scheer, 2011
  • La Cité interdite et autres récits, L’Éditeur, 2011
  • Libera me, Gallimard, 2014
  • Libera me. Suite et fin, Gallimard, 2015
  • Carpe et lapin, Gallimard, 2022
  • Céline, Bouquins, 2022

Éditeur scientifique[modifier | modifier le code]

Prix[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Charles Jaigu, « Gibault, fabrication française », Le Figaro, jeudi 24 avril 2014, page 17.
  2. a b c d e f g et h Gaspard Dhellemmes, « Le goût de l'indéfendable », Vanity Fair n° 61, septembre 2018, p. 104-109 et 145.
  3. François Gibault, Libera Me, tome 2, Gallimard, 2015.
  4. Il est colonel de cavalerie honoraire. Voir sur lesbiographies.com.
  5. Michel de Jaeghere, Le Livre blanc de l'armée française en Algérie, Contretemps, , p. 112.
  6. Voir sur laconference.net.
  7. Béatrice de Andia, Caroline François, Les Musées parisiens : histoire, architecture et décor, Action artistique de la ville de Paris, , p. 185.
  8. L'Année Céline, Du Lérot/IMEC, , p. 162.
  9. Voir sur bulletincelinien.com.
  10. Jean Hubert Martin, Dubuffet & l'art brut, 5 Continents éditions, , p. 13.
  11. Voir sur Le Point.
  12. Voir sur academie-francaise.fr.
  13. Voir sur academie-francaise.fr.
  14. « L'association Amicale des Secrétaires et Anciens Secrétaires de la Conférence du Barreau de Paris », sur La Conférence des Avocats du Barreau de Paris (consulté le ).
  15. Marie-Dominique Lelièvre, Sagan à toute allure, Éditions Denoël, , p. 149.
  16. Officier de la Légion d'honneur depuis le  ; promu au grade de commandeur le . Voir Décret du 13 juillet 2011 portant promotion.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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