François Gendron (homme politique)

François Gendron
Illustration.
Fonctions
Député à l'Assemblée nationale du Québec

(41 ans, 10 mois et 16 jours)
Élection 15 novembre 1976
Réélection 13 avril 1981
2 décembre 1985
25 septembre 1989
12 septembre 1994
30 novembre 1998
14 avril 2003
26 mars 2007
8 décembre 2008
4 septembre 2012
7 avril 2014
Circonscription Abitibi-Ouest
Législature 31e, 32e, 33e, 34e, 35e, 36e, 37e, 38e, 39e, 40e et 41e
Groupe politique Parti québécois
Prédécesseur Jean-Hugues Boutin
Successeur Suzanne Blais
Vice-premier ministre du Québec

(1 an, 7 mois et 4 jours)
Premier ministre Pauline Marois
Gouvernement Marois
Législature 40e
Prédécesseur Michelle Courchesne
Successeur Lise Thériault
Président de l'Assemblée
nationale du Québec

(2 mois et 22 jours)
Élection 21 octobre 2008
Prédécesseur Michel Bissonnet
Successeur Yvon Vallières
Vice-Président de l'Assemblée nationale du Québec

(4 ans, 6 mois et 7 jours)
Législature 41e
Prédécesseur François Ouimet
Successeur Maryse Gaudreault

(4 ans, 8 mois et 6 jours)
Législature 39e
Prédécesseur Marc Picard
Successeur François Ouimet

(3 ans, 11 mois et 4 jours)
Législature 37e
Prédécesseur Michel Bissonnet
Successeur Marc Picard
Chef intérimaire du Parti Québécois

(4 mois et 21 jours)
Prédécesseur André Boisclair
Successeur Pauline Marois
Chef de l'Opposition officielle

(4 mois et 21 jours)
Prédécesseur André Boisclair
Successeur Pauline Marois
Biographie
Date de naissance (79 ans)
Lieu de naissance Val-Paradis (Canada)
Nationalité Canadienne
Parti politique Parti québécois
Diplômé de Université Laval
Profession Enseignant

François Gendron (homme politique)
Vice-premiers ministres du Québec

François Gendron, né le à Val-Paradis, est un homme politique québécois.

Il est député de la circonscription d'Abitibi-Ouest pour le Parti québécois de l'élection de 1976 jusqu'à celle de 2018. Il détient le record de longévité en tant que député de l'Assemblée nationale du Québec.

Il est plusieurs fois ministre dans les gouvernements du Parti québécois, de 1979 à 1985, de 1994 à 1996, de 2002 à 2003 et de 2012 à 2014. En 2007, il est chef par intérim du Parti québécois.

Il est, du au , président de l'Assemblée nationale. Du au , il est le troisième vice-président de l'Assemblée nationale. De 2002 à 2018, il est le doyen de l'Assemblée nationale du Québec. En 2018, il annonce son départ de la vie politique.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

François Gendron termine en 1966 une formation en pédagogie à l'Université Laval. Durant les premières années de sa carrière, il travaille dans le domaine de l'éducation. Il est enseignant (1966 à 1971), animateur de la vie étudiante (1971 à 1973) puis animateur pédagogique (1973-1976). Durant une bonne partie de sa carrière professionnelle, Gendron s'implique dans le milieu syndical.

Débuts en politique[modifier | modifier le code]

René Lévesque lors de l'inauguration de la centrale de LG2 le . À gauche, Jean-Paul Bordeleau et à droite, François Gendron.

Il est élu en 1973 conseiller municipal du canton de La Sarre.

François Gendron est élu à l'Assemblée nationale lors de l'élection de 1976 en même temps qu'une majorité de candidats péquistes. Il est réélu lors de l'élection suivante. Durant les deux mandats du Parti québécois au gouvernement, Gendron occupe quelques fonctions ministérielles. Il fait son entrée au conseil des ministres en à titre de ministre de la Fonction publique. Il est par la suite successivement ministre d'État à l'Aménagement, ministre responsable de l'Office de planification et de développement du Québec et ministre délégué à l'Aménagement et au Développement régional.

Le , René Lévesque lui enlève ses précédentes responsabilités pour le promouvoir au poste de ministre de l'Éducation. Il n'occupe ce poste qu'un an, soit jusqu'à la défaite du Parti québécois à l'élection de 1985.

Premier séjour dans l'opposition[modifier | modifier le code]

De 1985 à 1994, malgré le séjour de son parti dans l'opposition, François Gendron est réélu par les électeurs de sa circonscription. Durant les deux mandats libéraux, il occupe divers postes de porte-parole de l'opposition et siège sur diverses commissions. De 1987 à 1989, il est leader parlementaire de l'opposition officielle.

Retour au pouvoir[modifier | modifier le code]

À la suite de l'élection de 1994, le Parti québécois revient au pouvoir et François Gendron est nommé ministre des Ressources naturelles dans le gouvernement de Jacques Parizeau. Il occupe ce poste (de même que celui de leader-adjoint) jusqu'en 1996. Évincé du conseil des ministres par Lucien Bouchard, il est nommé président du caucus des députés du Parti québécois. Il revient au conseil des ministres lorsque Bernard Landry le nomme à nouveau au poste de ministre des Ressources naturelles en 2002.

Second séjour dans l'opposition[modifier | modifier le code]

Le , il est choisi pour être chef par intérim du Parti québécois à la suite de la démission d'André Boisclair[1]. En contrepartie à son élection, François Gendron promet une absolue neutralité dans la course à la chefferie du parti. Sa victoire est une relative surprise, car on pressentait à ce poste Marie Malavoy, la députée de la circonscription de Taillon[réf. nécessaire].

Le , il laisse entendre que le Parti québécois votera contre le premier budget du deuxième gouvernement de Jean Charest. Le , il annonce que le PQ n'appuiera pas le budget, mais que son parti enverra seulement trois députés pour aller voter contre lors du vote sur son adoption et ainsi éviter la chute du gouvernement deux mois après son élection. Le budget a été adopté à 46 voix contre 44.

Il est réélu député lors de l'élection de 2008.

Élection à la présidence de l'Assemblée nationale[modifier | modifier le code]

Au mois d', à la suite du départ de Michel Bissonnet, l'Assemblée nationale du Québec est appelée à se choisir un nouveau président.

Le Parti libéral, le Parti québécois et l'Action démocratique du Québec présentent chacun un candidat: Yvon Vallières pour le PLQ, Maxime Arseneau pour le PQ et Marc Picard pour l'ADQ. Mais aucun candidat n'obtient l'appui de la majorité des députés.

Pour mettre fin à l'impasse, l'ADQ propose au Parti québécois d'appuyer d'un commun accord un candidat qui sache faire l'unanimité : François Gendron, doyen de l'Assemblée nationale, figure d'expérience respectée de tous les députés. Cette alliance des partis d'opposition déclenche la colère du Parti libéral et du premier ministre Charest qui, étant minoritaire en chambre, se voit forcé d'accepter le choix des partis d'opposition.

Le mardi , l'Assemblée nationale se prononce: une majorité de députés de l'ADQ et du PQ élisent François Gendron président de l'Assemblée nationale du Québec. Il est le deuxième président dans l'histoire de l'Assemblée nationale à ne pas provenir du parti gouvernemental.

Son passage au poste de président est cependant très bref : le suivant, Jean Charest dissout l'Assemblée nationale et le scrutin du reporte les libéraux au pouvoir, mais avec une majorité de sièges cette fois. Les libéraux sont libres d'élire le président de leur choix; Yvon Vallières devient donc président à la reprise des travaux parlementaires le .

De nouveau au gouvernement en 2012[modifier | modifier le code]

Avec les élections de 2012, le Parti québécois reprend le pouvoir sous la direction de Pauline Marois. François Gendron devient vice-premier ministre, ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation et ministre responsable de la région de l'Abitibi-Témiscamingue dans le gouvernement Marois.

Fin de sa vie politique[modifier | modifier le code]

Le , François Gendron annonce officiellement devant les membres de l'Assemblée générale du Parti québécois de la circonscription d'Abitibi-Ouest son départ de la vie politique en ne se représentant pas pour l'élection générale de 2018. Il quittera ses fonctions de député après les élections d'[2]. Il a représenté en tout les citoyens d'Abitibi-Ouest durant 15 295 jours (41 ans et 10 mois), il détient le record de longévité pour un député de l'Assemblée nationale du Québec[3].

Crée en 2018, le prix honorifique François-Gendron a été mis sur pied pour récompenser les citoyens d'Abitibi-Ouest s'étant le plus démarqué par leur apport au développement social, économique et culturel dans la région. Dû à la pandémie de Covid-19, les soumissions de candidatures pour la première remise ont commencé en [4].

Le , en collaboration avec l’auteur Samuel Larochelle, il publie ses mémoires dans un livre, intitulé François Gendron, 42 ans de passion pour le Québec et ses régions[5],[6].

Publications[modifier | modifier le code]

  • 2021 : François Gendron, 42 ans de passion pour le Québec et ses régions[7], écrit en collaboration avec Samuel Larochelle

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Norman Delisle et Presse canadienne, « François Gendron élu chef par intérim du PQ », La Presse,‎ (lire en ligne)
  2. Boualem Hadjouti, « François Gendron confirme son retrait de la vie politique », sur ici.radio-canada.ca, (consulté le )
  3. « Les plus longs mandats de députés depuis 1867 », sur Assembleé nationale du Québec (consulté le ).
  4. « Prix Hommage François-Gendron », sur www.lecitoyenrouynlasarre.com (consulté le )
  5. « François Gendron, dévoué 42 ans au Québec et à ses régions », sur ici.radio-canada.ca (consulté le )
  6. « J'allais souper souvent chez le chialeux de la ville ou du village », sur ici.radio-canada.ca (consulté le )
  7. François Gendron, François Gendron : 42 ans de passion pour le Québec et ses régions : mémoires, (ISBN 978-2-89711-567-8 et 2-89711-567-X, OCLC 1239728468, lire en ligne)
  8. « Récipiendaires de la Médaille du Président - Assemblée nationale du Québec », sur www.assnat.qc.ca (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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