François Gautier (homme politique)

François Gautier
Illustration.
Fonctions
Sénateur français

(1 an, 7 mois et 24 jours)
Élection
Circonscription Seine-Maritime
Groupe politique UC
Prédécesseur André Martin (indirectement)
Successeur Annick Bocandé
Maire de Rouen

(2 ans, 3 mois et 16 jours)
Élection
Prédécesseur Jeanine Bonvoisin (intérim)
Jean Lecanuet
Successeur Yvon Robert
Biographie
Date de naissance (83 ans)
Lieu de naissance Paris
Parti politique CDS-UDF
Diplômé de ÉNA
Profession Haut fonctionnaire
Religion Catholicisme

François Gautier (homme politique)
Maires de Rouen

François Gautier, né le à Paris, est un haut fonctionnaire et homme politique français.

Apparenté à l'Union pour la démocratie française (UDF), il est notamment maire de Rouen entre et et sénateur de la Seine-Maritime de à .

Carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

À sa sortie de l'École nationale d'administration (1969), il intègre la Cour des comptes en tant que conseiller référendaire. En , il devient chef de cabinet du garde des Sceaux, Jean Lecanuet[1].

Il est l'un des cadres dirigeants de la Compagnie générale des eaux de à .

En , il est nommé président de l'Établissement public de la Cité de la musique, puis président de la salle Pleyel à partir de l'année suivante[2].

Il est ensuite professeur de droit public à la faculté de droit de l'université Paris-Descartes.

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Débuts entre Ablon-sur-Seine et Rouen[modifier | modifier le code]

En , François Gautier commence son parcours politique après avoir été élu conseiller municipal d'Ablon-sur-Seine, sur la liste du maire centriste Alain Poher.

Il quitte Ablon-sur-Seine en après son élection comme conseiller municipal sur la liste du maire sortant de Rouen, Jean Lecanuet, dont il a été l'un des collaborateurs au ministère de la Justice. Par la suite, il est élu adjoint au maire et se voit confier la délégation des finances.

Il est élu conseiller régional de Haute-Normandie sur la liste d'Antoine Rufenacht en .

Maire de Rouen[modifier | modifier le code]

Après la mort de Jean Lecanuet le , François Gautier brigue la fonction de maire de Rouen. Sa candidature, facilitée par le retrait de la première adjointe et maire intérimaire Jeanine Bonvoisin, est cependant contestée par une partie de la majorité municipale emmenée par Michel Guez, qui reproche à François Gautier d'être « parachuté ». Le suivant, ce dernier est pourtant élu maire avec 38 voix en sa faveur contre 6 pour Michel Guez[3]. Sa victoire entraîne de vives tensions au sein du centre droit rouennais, à deux ans du scrutin municipal de 1995.

Il est élu sénateur de la Seine-Maritime le face au conseiller général socialiste Marc Massion[4]. Au Sénat, en tant que membre du groupe Union centriste (UC), il siège brièvement à la commission des affaires culturelles avant de rejoindre celle des finances.

Après l'élection de Jacques Chirac à la présidence de la République en , il aurait été approché sans succès pour faire partie du premier gouvernement formé par Alain Juppé[5].

Candidat à un second mandat lors des élections municipales de juin 1995, il dirige une liste de centre droit qui reçoit l'investiture conjointe de l'UDF et du RPR. Sa campagne est néanmoins fragilisée par la dissidence de Michel Guez, qui constitue sa propre liste, et par l'union de la gauche autour d'Yvon Robert[5]. Après un premier tour dominé par l'opposition sortante, François Gautier obtient le retrait de son rival dissident, sans parvenir à s'imposer lors du second tour, qui voit la victoire de son adversaire socialiste dans le cadre d'une triangulaire impliquant le Front national[6].

Son court mandat de maire est notamment marqué par la deuxième édition de l'Armada, qui se déroule du au , ainsi que par la mise en service du tramway de la ville, dont son prédécesseur Jean Lecanuet a été l'initiateur.

Retour à Ablon-sur-Seine[modifier | modifier le code]

Alors qu'il est critiqué pour sa responsabilité dans l'échec électoral du centre droit rouennais, François Gautier siège dans l'opposition à la nouvelle municipalité socialiste, sans parvenir à en prendre la tête.

Peu après sa défaite aux élections municipales, il n'est pas investi par son parti pour le scrutin sénatorial de [7].

Il quitte Rouen en pour revenir à Ablon-sur-Seine où il est de nouveau élu conseiller municipal.

En , il prend la direction d'une liste de droite afin de devenir maire d'Ablon-sur-Seine à l'occasion des élections municipales de 2008[1]. Cette liste est toutefois devancée dès le premier tour par celle du socialiste Jean-Louis Cohen.

Détail des mandats et fonctions[modifier | modifier le code]

Au Sénat[modifier | modifier le code]

Au niveau local[modifier | modifier le code]

Autres fonctions[modifier | modifier le code]

Résultats électoraux[modifier | modifier le code]

Élections municipales[modifier | modifier le code]

Année Nuance Commune Position 1er tour 2d tour Sièges (CM)
Voix % Rang Voix % Rang
1995[8],[9] DVD Rouen Tête de liste 9 424 28,61 2e 13 125 36,93 2e NC
2008[10] MAJ Ablon-sur-Seine 966 46,40 2e
6  /  27

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Vincent Vérier, « L'ancien sénateur-maire de Rouen candidat à la mairie », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. « François Gautier », Les Échos,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. « Francois Gautier (CDS) est élu maire de Rouen », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. « Maire de Rouen, François Gautier (UDF-CDS) est élu sénateur de Seine-Maritime », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. a et b « A Rouen, la zizanie en héritage. Depuis la mort de Lecanuet, Gautier, CDS, et Guez, PR, s'étripent. », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. « Saga des Municipales : Rouen 1995, avec Yvon Robert, le PS met fin à l’ère Lecanuet », Paris-Normandie,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. « À Rouen, la droite n'en finit pas de se battre. Évincés de la mairie par Yvon Robert (PS), les deux UDF continuent leur querelle », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. « Les résultats du premier tour des élections municipales », Le Monde,‎ , p. 48 (lire en ligne, consulté le ).
  9. « Les résultats du second tour des élections municipales », Le Monde,‎ , p. 45 (lire en ligne, consulté le ).
  10. Ministère de l'Intérieur, « Résultats des élections municipales et communautaires 2008 » (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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