Forge-fonderie de Baignes

Forge-fonderie de Baignes
Le magasin en quart de cercle des forges.
Présentation
Destination initiale
usine métallurgique
Propriétaire
Patrimonialité
Localisation
Département
Commune
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L'ancienne forge-fonderie de Baignes est un établissement industriel des XVIIIe siècle et XIXe siècle situé à Baignes, dans la Haute-Saône.

Histoire[modifier | modifier le code]

Les forges sont installées à proximité d'une résurgence qui la fournissait en eau. On trouve à proximité des forêts et du minerai de fer sous la forme de petits grains, à fleur de sol, d'une teneur en minerai d'environ 25 %.

La forge est mentionnée pour la première fois au début du XVIe siècle, mais la Guerre de Trente Ans vient mettre un coup d'arrêt à ce développement.

C'est au XVIIIe siècle que la forge devient importante. La maison du maître de forges date du tout début du siècle. La plupart des bâtiments date du grand programme de reconstruction datant de la fin de ce siècle. Le maître de forge, Claude-François Rochet fait alors travailler l'architecte bisontin Jean-Antoine Guyet, fils de Jean-Pierre Guyet, entrepreneur qui travaillait pour les architectes bisontins Antoine Colombot et Alexandre Bertrand (lui-même architecte d'opération de Claude-Nicolas Ledoux pour la construction du théâtre de Besançon). Il organise une place en hémicycle autour du haut fourneau, encadrée par deux bâtiments en forme de quart de cercle. Entre ces deux bâtiments part la « rue neuve » bordée des logements ouvriers.

La forge connaît cependant rapidement des difficultés et cesse de fonctionner vers 1820. Le haut fourneau est modernisé par l'installation d'une machine à vapeur mais ferme tout de même en 1869, et est détruit. La forge se reconvertit en fonderie de seconde fusion jusqu'en 1961, date d'arrêt définitif des activités de métallurgie.

Certains bâtiments subsistent et ont été rachetés par le Conseil départemental de la Haute-Saône. Les anciennes forges de Baignes bénéficient de multiples protections au titre des monuments historiques[1] :

  • un classement par arrêté du (remplacé par les protections ultérieures) ;
  • une inscription par arrêté du  ;
  • un classement par arrêté du [2].

Les musées départementaux de la Haute-Saône conservent une grande partie des objets liés à cette production (moules, catalogues et productions)[3].

Description[modifier | modifier le code]

Les anciennes forges avec indication des bâtiments.

Parmi les bâtiments qui subsistent, on peut noter[4] :

  • le logement patronal comprenant un rez-de-chaussée surélevé et un étage carré couvert d'un toit à croupes en ardoise ;
  • la halle à charbon couverte d'un toit à demi-croupes ;
  • les vestiges du haut fourneau qui laissent apparaître une pièce en moellon de calcaire voûtée d'arêtes ;
  • le magasin en quart de cercle et les logements ouvriers présentant des chaînes d'angle et des encadrements en bossage rustique ;
  • le pigeonnier, de plan carré aux angles abattus en bossage rustique, couronné de quatre frontons triangulaires.

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Ancienne forge-fonderie de Baignes », notice no PA00102115, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. Liste des immeubles protégés au titre des monuments historiques en 2012, journal officiel du 3 avril 2013 (lire en ligne).
  3. « Exemples de collections conservées », sur pop.culture.gouv.fr.
  4. https://patrimoine.bourgognefranchecomte.fr/dossiers-inventaire/usine-metallurgique-dite-forges-de-baignes-puis-fonderie-tiquet-fils

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Pascal Brunet, « L'architecture des forges de Baignes », dans Congrès archéologique de France. 179e session. Haute-Saône : L'art de bâtir en Franche-Comté au siècle des Lumières. 2020, Paris, Société française d'archéologie, (ISBN 978-2-901837-95-4), p. 351-364

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]