Fonction q-gamma

La fonction q-gamma est une fonction mathématique qui est une généralisation q-analogue de la fonction gamma ordinaire[1].

Elle est définie par :

pour , et
pour .

Ici est le q-symbole de Pochhammer infini. La fonction q-gamma est solution de l'équation fonctionnelle suivante :

De plus, la fonction q-gamma vérifie le q-analogue du théorème de Bohr-Mollerup[2]. Pour tout entier n positif ou nul,
est la fonction q-factorielle. Ainsi, la fonction q-gamma peut être considérée comme prolongeant la q-factorielle aux nombres réels, de la même manière que la fonction gamma prolonge la factorielle. La fonction gamma apparaît également comme la limite[3] :

Propriétés[modifier | modifier le code]

La fonction q-gamma vérifie la q-analogue de la formule de multiplication de Gauss[4] :

Représentation intégrale[modifier | modifier le code]

La fonction q-gamma peut s'écrire sous forme intégrale[5]

Formule de Stirling[modifier | modifier le code]

On a aussi un q-analoque de la formule de Stirling[6]

, désigne la fonction échelon d'Heaviside, est le nombre de Bernoulli, est le dilogarithme, et est un polynôme de degré vérifiant

Formule de Raabe[modifier | modifier le code]

On a également les q-analogues de la formule de Raabe, pour les valeurs de .

On a également pour  :

Valeurs particulières[modifier | modifier le code]

On connaît les valeurs suivantes de la fonction q-gamma[7]:

Ce sont les analogues de l'identité classique .

De même, on a les analogues suivants de l'identité  :

Version matricielle[modifier | modifier le code]

Soit A une matrice carrée complexe définie positive. On peut définir une fonction q-gamma matricielle par q-intégrale [8]:

est la fonction q-exponentielle.

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « The basic gamma-function and the elliptic functions », Proceedings of the Royal Society of London. Series A, Containing Papers of a Mathematical and Physical Character, vol. 76, no 508,‎ , p. 127–144 (ISSN 0950-1207 et 2053-9150, DOI 10.1098/rspa.1905.0011, lire en ligne, consulté le )
  2. (en) Richard Askey, « The q -Gamma and q -Beta Functions† », Applicable Analysis, vol. 8, no 2,‎ , p. 125–141 (ISSN 0003-6811 et 1563-504X, DOI 10.1080/00036817808839221, lire en ligne, consulté le )
  3. (en) George E. Andrews, Q-series: Their Development and Application in Analysis, Number Theory, Combinatorics, Physics, and Computer Algebra, American Mathematical Soc., (ISBN 978-0-8218-8911-4, lire en ligne), Annexes
  4. George Gasper et Mizan Rahman, Basic hypergeometric series, Cambridge University Press, coll. « Encyclopedia of mathematics and its applications », (ISBN 978-0-521-83357-8)
  5. (en) Mourad E. H. Ismail, « The Basic Bessel Functions and Polynomials », SIAM Journal on Mathematical Analysis, vol. 12, no 3,‎ , p. 454–468 (ISSN 0036-1410 et 1095-7154, DOI 10.1137/0512038, lire en ligne, consulté le )
  6. Daniel S. Moak, « The Q-analogue of Stirling's formula », Rocky Mountain Journal of Mathematics, vol. 14, no 2,‎ (ISSN 0035-7596, DOI 10.1216/RMJ-1984-14-2-403, lire en ligne, consulté le )
  7. (en) István Mező, « Several special values of Jacobi theta functions », .
  8. Salem, « On a q-gamma and a q-beta matrix functions », Linear and Multilinear Algebra, vol. 60, no 6,‎ , p. 683–696 (DOI 10.1080/03081087.2011.627562, S2CID 123011613)