Fernand Clerc

Louis Honoré Fernand Clerc (Le François, - Fort-de-France (quartier de Redoute), ), est un industriel béké et parlementaire martiniquais. Il est député de 1919 à 1924, maire de La Trinité de 1894 à 1912 et de 1929 à 1939, maire du Lorrain de 1926 à 1929 et président du conseil général de 1908 à 1910 et brièvement sénateur en 1924 (élection annulée par le Sénat).

Biographie[modifier | modifier le code]

Fernand Clerc est le fils d'Honoré dit « Clerville » Clerc (1807-1878), médecin, et de Clémentine Brière de l'Isle (née en 1830). Par sa mère, il est le neveu du général Louis Brière de l'Isle (1827-1896) qui se signale notamment à Bazeilles.

Fernand Clerc commence sa carrière en tant qu'industriel. Il se révèle un chef d'entreprise actif, innovant, notamment en apportant en Martinique des techniques améliorant la culture de la canne à sucre. Il recevra divers titres et/ou médailles.

Le , il échappe à la catastrophe de la montagne Pelée ayant eu la sagesse de mettre sa famille à l'abri hors de la ville de Saint Pierre.

Il entre en politique et devient maire du Lorrain, conseiller général de la Martinique, puis président du Conseil général de 1908 à 1910.

Au prix d'une alliance politique [1] avec Joseph Lagrosillière, Fernand Clerc est élu député de la Martinique le , il siège au sein du groupe républicain socialiste. Il effectue un seul mandat, ne se représentant pas au scrutin du . Ces élections, « préparées » par le gouverneur Richard, verront le succès de Victor Sévère et d'Alcide Delmont, battant ainsi les « poulains » désignés pour succéder au duo Lagrosillière-Clerc, Paul Merlin, journaliste, et Louis Séjourné, ingénieur et ancien capitaine aviateur.

Il quitte alors la vie politique, et reprend ses activités industrielles.

Fernand Clerc meurt à Fort-de-France, le . Il repose au cimetière communal du François.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

  • Jean Jolly (dir.), Dictionnaire des parlementaires français, Presses universitaires de France, 1960-1977.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Armand Nicolas, Histoire de la Martinique, de 1848 à 1939, tome 2, L'Harmattan, 1996.

Liens externes[modifier | modifier le code]