Famille royale de Danemark

Famille royale de Danemark
Description de cette image, également commentée ci-après
La famille royale danoise lors du 70e anniversaire de la reine, le .
Type Maison royale
Dénomination (da) Det danske kongehus
Pays Drapeau du Danemark Danemark
Lignée Maison de Glücksbourg
Titres Roi de Danemark
Prince de Danemark
Comte de Monpezat
Chef actuel Frederik X
Fondation
Mariage de Henri de Monpezat avec Margrethe II
Ethnicité Danoise
Française

La famille royale danoise est composée des personnes proches du monarque de Danemark[1]. Excepté le roi Frederik X, son épouse la reine Mary et la reine Margrethe II, les membres de la famille royale portent les titres de princesses et de princes de Danemark ainsi que de comtes et comtesses de Monpezat depuis le décret royal du . Les enfants du monarque portent les prédicats d'altesses royales et le reste de la famille ceux d'excellences.

La famille royale appartient à la maison de Monpezat depuis l'accession au trône de Frederik X en 2024. Cependant, elle continue à se faire appeler maison de Glücksbourg, une branche cadette de la maison d'Oldenbourg[2].

Au Danemark, la famille royale jouit d'une cote de popularité importante, oscillant entre les 80 et 90 % d'opinions favorables[3],[4].

Membres[modifier | modifier le code]

Membres actuels[modifier | modifier le code]

  • Leurs Majestés le roi et la reine de Danemark
    • Son Altesse Royale le prince héritier de Danemark (premier fils du roi et de la reine)
    • Son Altesse Royale la princesse Isabella[5] (première fille du roi et de la reine)
    • Son Altesse Royale le prince Vincent[6] (second fils du roi et de la reine)
    • Son Altesse Royale la princesse Josephine[7] (deuxième fille du roi et de la reine)
  • Leurs Altesses Royales le prince Joachim[8] et la princesse Marie[9] (frère et belle-sœur du roi)
    • Son Excellence Nikolai, comte de Monpezat[10] (premier fils du prince Joachim et de sa première épouse Alexandra)
    • Son Excellence Felix, comte de Monpezat[11] (deuxième fils du prince Joachim et de sa première épouse Alexandra)
    • Son Excellence Henrik, comte de Monpezat[12] (premier fils du prince Joachim et de la princesse Marie)
    • Son Excellence Athena, comtesse de Monpezat[13] (première fille du prince Joachim et de la princesse Marie)
  • Sa Majesté la reine Margrethe (mère du roi)
  • Son Altesse Royale la princesse Benedikte[14] (tante du roi)
  • Sa Majesté la reine Anne-Marie de Grèce (tante du roi)

Ancien membre[modifier | modifier le code]

La comtesse Alexandra, en 2004.

La princesse Alexandra, ancienne épouse du plus jeune fils de la reine, le prince Joachim, a perdu le prédicat d'altesse royale lors de son divorce en 2005 pour le prédicat moins honorifique d'altesse. Désignée sous le titre de Son Altesse la princesse Alexandra de Danemark jusqu'à son remariage en 2007, Alexandra était toujours pendant cette période princesse de Danemark, c'est-à-dire qu'elle appartenait à la famille royale danoise.

En 2005, son ancienne belle-mère la reine l'avait titrée comtesse de Frederiksborg (en danois : grevinde af Frederiksborg) à la suite du divorce avec le prince Joachim, un titre personnel dont elle jouit encore[15].

Lors de son remariage avec Martin Jørgensen le , la princesse perd le prédicat d'altesse et la dignité de princesse de Danemark ; Alexandra n'est plus membre de la famille royale de Danemark depuis cette date mais elle a conservé le titre de Son Excellence la comtesse de Frederiksborg[15].

Membres de la famille élargie[modifier | modifier le code]

Famille royale de Grèce[modifier | modifier le code]

La plupart des membres de la famille royale de Grèce étaient titrés princes et princesses de Grèce et de Danemark avec qualification d'altesse, conformément au traité de Londres de 1863 et en tant que descendants agnatiques de Georges Ier de Grèce, qui était « prince de Danemark » avant son accession au trône de Grèce la même année. Jusqu'en 1953, les descendants par voie mâle de Georges Ier étaient de possibles successeurs au trône de Danemark. Cependant, aucune loi danoise n'a jamais révoqué l'utilisation du titre princier pour les descendants du premier roi des Hellènes, ni pour ceux qui vivent en 1953, ni pour ceux qui par la suite sont nés ou se sont mariés au sein de la famille royale de Grèce.

Seuls trois membres de la famille royale de Grèce ne portent ni le titre de « princesses de Danemark », ni le prédicat d'altesses[16],[17],[18] :

Deux princes de la famille royale de Grèce, qui sont nés « princes de Grèce et de Danemark » et qui ne descendent pas du roi Constantin II et de la reine Anne-Marie de Danemark, ont été consorts en Europe :

Famille royale du Royaume-Uni et des royaumes du Commonwealth[modifier | modifier le code]

Le prince Philip, en 1992.

Les membres de la famille royale britannique peuvent être considérés comme membres de la famille élargie de Grèce et de Danemark par le prince Philip, duc d'Édimbourg, né prince Philippe de Grèce et de Danemark. Cependant, comme les membres des branches grecque et norvégienne, le prince Philip, en tant qu'aîné de la branche, a renoncé à ses droits de succession pour le trône de Grèce et a cessé d'utiliser les titres de prince de Grèce et de Danemark en épousant la reine Élisabeth II. Cependant, tous les membres de la famille royale britannique appartiennent soit par mariage soit par le sang à la maison d'Oldenbourg :

Famille royale de Norvège[modifier | modifier le code]

Le roi Haakon VII, fils de Frédéric VIII de Danemark et fondateur de la ligne norvégienne de la maison de Glücksbourg, en compagnie de son épouse Maud de Galles et de leur fils le prince Olav (1917).

La famille royale norvégienne descendant par voie légitime et mâle de Frédéric VIII de Danemark, le grand-père de la reine actuelle. Haakon VII de Norvège, qui était né prince Charles de Danemark en tant que fils cadet de Frédéric VIII, a été porté sur le trône d'un autre pays, la Norvège, comme Georges Ier l'avait été pour la Grèce, fondant ainsi la dynastie des rois de Norvège actuels.

Comme pour les descendants de Georges Ier de Grèce, les membres de la famille royale norvégienne n'ont plus de droits sur la couronne danoise, mais, à la différence de leurs cousins de la famille royale de Grèce, les princes norvégiens ne portent plus de titres royaux danois depuis leur accession au trône de Norvège en 1905.

La famille royale de Norvège est aujourd'hui composée de :

  • le roi Harald V et la reine Sonja
    • la princesse Märtha Louise, fille du roi, et Ari Bjørshol, son époux
      • Maud Angelica Behn, fille aînée de la princesse Märtha Louise
      • Leah Isadora Behn, deuxième fille de la princesse Märtha Louise
      • Emma Tallulah Behn, troisième fille de la princesse Märtha Louise
    • le prince Haakon, prince héritier, fils du roi, et la princesse Mette-Marit, son épouse
  • la princesse Astrid et Johan Ferner, sœur aînée du roi et son époux.

Comtes et comtesses de Rosenborg[modifier | modifier le code]

Lorsqu'un prince danois se marie sans le consentement du monarque, il perd tous ses droits dynastiques y compris les titres royaux[19]. On accorde alors à l'ancien dynaste et de façon héréditaire le titre de « comte de Rosenborg »[20].

Ordre de succession au trône danois[modifier | modifier le code]

Lois de succession[modifier | modifier le code]

En bleu clair, les duchés de Schleswig, de Holstein et de Lauenbourg.

La première loi régissant l'ordre de succession au trône danois comme monarchie héréditaire était la Lex Regia ou le Kongeloven en français : « la Loi royale », datée du , publiée en 1709[21],[22]. En effet, avant cette loi, la monarchie danoise était élective. La nouvelle loi successorale déclarait que la couronne de Danemark serait concédée aux descendants légitimes de Frédéric III de Danemark (roi de 1648 à 1670), par voie héréditaire et suivant un ordre de succession de primogéniture « semi-salique ». La couronne est ainsi accordée de préférence à un héritier mâle plutôt qu'à une femme parmi les enfants du monarque, mais aussi au plus âgé d'entre eux, en sachant qu'en cas d'extinction de la branche directe, le trône danois reviendrait à la branche aînée des descendants de Frédéric III. Pour les descendants par la voie des femmes, il était possible d'hériter du trône à condition qu'il n'y ait pas de dynastes mâles survivants par voie masculine pour prétendre à la fonction royale. Concernant les duchés de Lauenbourg ou de Holstein, où le roi régnait en tant que duc, la loi successorale adoptée était celle de la loi salique — c'est-à-dire que seuls les mâles pouvaient en hériter — et, par un accord mutuel, les deux duchés ont été joints entre eux de façon permanente par le traité de Ribe de 1460. Ainsi, les duchés de Schleswig (fief danois), de Lauenbourg et de Holstein (fiefs allemands) étaient par une union personnelle joints à la couronne de Danemark.

Le roi Frédéric VII de Danemark par August Schiøtt.

La question de succession a été posée lors du règne de Frédéric VII de Danemark, qui n'avait pas d'héritiers : un changement dynastique allait se produire de façon imminente, et ce dernier causerait une différenciation des ordres de successions, avec d'un côté celui de Danemark, et de l'autre, celui des duchés. En d'autres termes, cela signifiait que le nouveau monarque danois ne serait ni duc de Holstein ni duc de Lauenbourg. Pour assurer l'union perpétuelle des duchés de l'Elbe à la couronne danoise, l'ordre de succession des duchés se trouva modifié lors du protocole de Londres de 1852. Un héritier présomptif fut alors désigné : le prince Christian de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg, duc de Glücksbourg, qui n'était à strictement parler par primogéniture ni l'héritier de la couronne danoise ni celui des duchés Schleswig, de Holstein et de Lauenbourg. À l'origine, le premier ministre danois Christian Albrecht Bluhme voulait garder les principes successoraux distincts, mais, le gouvernement décida finalement l'application uniforme du principe de primogéniture patrilinéaire à toutes les parties du royaume, élément qui fut approuvé par le parlement danois.

L'ordre de succession approuvé par le Rigsdag (parlement danois) en 1853 est resté en vigueur pendant cent ans, avant d'avoir été modifié par la Loi de succession de 1953. La loi, approuvée par référendum par le peuple danois, abroge le principe de primogéniture par préférence masculine dans la succession au trône, ce qui signifie que les femmes pouvaient hériter, à condition qu'elles n'aient pas de frères. En 2009, le mode de transmission de la couronne fut de nouveau changé en faveur d'un ordre de succession par primogéniture absolue. Cette modification successorale imposa un changement immédiat dans l'ordre de succession : désormais, la princesse Isbella était assurée d'être à la succession immédiate de son frère aîné le prince Christian même si elle avait un frère (ce qui fut le cas en 2011 avec la naissance du prince Vincent).

Ordre de succession actuel[modifier | modifier le code]

Aujourd'hui, la succession au trône de Danemark est la suivante :

Privilèges et restrictions[modifier | modifier le code]

Frédéric III représenté à la bataille de Nyborg sans qu'il y ait participé (1658-1660).

À la suite de la transformation d'une forme de monarchie élective en 1665[N 3] à une monarchie héréditaire au Danemark, le Kongelov en français : « la Loi royale » — la loi successorale du royaume — établit le règne « par la grâce de Dieu » du roi Frédéric III et de ses descendants. À l'exception des articles 21 et 25 du Kongelov, tous les articles ont été abrogés.

« Aucun Prince du Sang, qui réside ici dans le Royaume et sur Notre territoire, ne doit se marier, ou quitter le Pays, ou rendre des services à des Princes étrangers, sans avoir reçu la Permission du Roi. »

— Article 21 du Kongelov de 1665

Christian IX, roi de Danemark de 1863 à 1906 dont seuls les descendants peuvent appartenir à l'ordre de succession.

Selon l'article 21 du Kongelove, les princes de Danemark qui résident de façon permanente dans d'autres pays avec la permission expresse de la couronne danoise (comme ceux de Grèce, de Norvège ou du Royaume-Uni) ne renoncent pas de ce fait à leurs titres royaux au Danemark et ne sont plus tenus d'obtenir des autorisations préalables du roi pour voyager à l'étranger ou pour se marier selon leur propre chef. Cependant, depuis 1950, les princes qui ne descendent pas en lignée mâle de Christian IX n'appartiennent plus à l'ordre de succession au trône danois. Aussi, les princes danois qui résident au Danemark ou dans ses territoires continuent aujourd'hui encore de demander l'autorisation préalable du monarque aussi bien pour voyager à l'étranger et que pour se marier selon la constitution du Danemark de 1953 et plus précisément l'article 5 de la loi de succession[23].

« [Les membres de la dynastie royale] ne doivent répondre à aucune Magistrature judiciaire, mais le premier et le dernier Juge est le Roi ou n'importe quelle personne qu'Il décrète. »

— Article 25 du Kongelov de 1665

Restés intacts depuis 1665, ces articles n'ont pas connus les différents amendements de la Constitution de 1849, de 1853 et de 1953, qui ont vu l'abrogation des autres articles du Kongelov.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les enfants de la princesse Benedikte n'ont pas de droits à la succession selon un avis du ministère de la Justice danois du , qui s'appuie sur le consentement royal très restrictif du concernant le mariage de Benedikte[19].
  2. La reine Anne-Marie n'a ni pour elle ni pour ses descendants de droits sur la succession au trône danois, puisqu'une condition dans le consentement au mariage avec le roi Constantin II de Grèce stipulait qu'elle devait renoncer à toutes revendications au trône de Danemark en devenant « reine des Hellènes ».
  3. Toujours théoriquement élus avant 1665, les monarques danois sont dans la pratique des princes qui appartiennent tous à la maison d'Oldenbourg, d'aînés en aînés.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Maison royale de Danemark », sur Kongehuset.dk (consulté le ).
  2. « Histoire », sur Kongehuset.dk (consulté le )
  3. (en) « Once upon a time », Novinite.com,‎ (lire en ligne)
  4. (en) « Once upon a time », The Age,‎ (lire en ligne)
  5. « S.A.R. la princesse Isabella », sur Kongehuset.dk (consulté le )
  6. « S.A.R. le prince Vincent », sur Kongehuset.dk (consulté le )
  7. « S.A.R. la princesse Josephine », sur Kongehuset.dk (consulté le )
  8. « S.A.R. le prince Joachim », sur Kongehuset.dk (consulté le )
  9. « S.A.R. la princesse Marie », sur Kongehuset.dk (consulté le )
  10. a et b (da) « H.E. Greve Nikolai », sur Kongehuset.dk (consulté le )
  11. a et b (da) « H.E. Greve Felix », sur Kongehuset.dk (consulté le )
  12. (da) « H.E. Greve Henrik », sur Kongehuset.dk (consulté le )
  13. (da) « H.E. Komtesse Athena », sur Kongehuset.dk (consulté le )
  14. « S.A.R. la princesse Benedikte », sur Kongehuset.dk (consulté le )
  15. a et b (en) « Countess Alexandra Christina of Frederiksborg », sur Frederiksborg.eu (consulté le )
  16. (en) Daniel Willis, The Descendants of Louis XIII, Baltimore, Clearfield Co, , 807 p. (ISBN 0-8063-4942-5), p. 94, 762

    « The daughters of Prince and Princess Michael [of Greece and Denmark] are titled Princess of Greece without the style of Royal Highness »

  17. (en) Michel Huberty et al., L'Allemagne dynastique, vol. VI : Oldenbourg, Le Perreux-sur-Marne, Giraud, , 767 p. (ISBN 2-901138-07-1), p. 329, 357
  18. (en) Daniel Willis, The Descendants of King George I of Great Britain, Baltimore, Clearfield Co., , 819 p. (ISBN 0-8063-5172-1), p. 419
  19. a et b (en) Peter Kurrild-Klitgaard, « Conditional Consent, Dynastic Rights and the Danish Law of Succession », Dag Trygsland Hoelseth,‎ (lire en ligne)
  20. (da) « Résultats de recherche pour « Rosenborg » », sur Finnholbek.dk (consulté le )
  21. « Symboles royaux », sur Kongehuset.dk (consulté le )
  22. (da) « Kongeloven », sur Statsministeriet.dk (consulté le )
  23. « Loi de succession au trône », sur Digithèque de matériaux juridiques et politiques (consulté le )

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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