Extinction moteur

Schéma d'un turboréacteur, avec la localisation de la chambre de combustion.
Schéma d'un turbopropulseur, avec la localisation de la chambre de combustion.

L'extinction réacteur (resp. propulseur) est l'arrêt d'un turboréacteur ou d'un turbopropulseur à la suite de l'extinction de la chambre de combustion. Cet arrêt de la combustion est décrit littéralement par l'expression anglaise « flame out », signifiant « plus de flamme ». Celle-ci peut avoir de nombreuses origines : manque de carburant, « pompage » (retour de pression en amont dans les étages du compresseur), manque d'oxygène à haute altitude, compresseur encrassé, ingestions diverses (pluies exceptionnelles, débris, oiseaux, cendres volcaniquesetc.).

À vitesse constante, une baisse soudaine de la pression dans la chambre de combustion provoque ce phénomène, appelé dans ce cas « décrochage compresseur ». La diminution brutale du débit a pour conséquence de rendre la pression dans la chambre de combustion supérieure à la pression de refoulement du compresseur[Quoi ?], et conduit à une inversion de l'écoulement appelée « pompage aérodynamique », suivie ou non de l'extinction.

De fortes accélérations peuvent appauvrir le mélange air-combustible et causer une extinction (une caractéristique tristement célèbre des moteurs Pratt & Whitney TF30[1] équipant les premières séries de F-14 Tomcat, par exemple). Cela arrive généralement à basse altitude, provoquant la perte totale de l'avion. Cependant, sur les avions contemporains, le FADEC contrôle et adapte en permanence ce mélange, et permet de réduire drastiquement ce phénomène par rapport aux premiers avions à réaction ou turbopropulsion.

Le rallumage en vol peut être tenté[2]. Si un seul réacteur est inopérant, la réglementation ETOPS permet de continuer le vol. Un déroutement reste envisageable. Si plusieurs réacteurs sont perdus, un atterrissage d'urgence, voire un amerrissage, peut être envisagé. Tout cela fait partie de l'entraînement des pilotes.

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Navy Faults Engine in Female Pilot's Crash », New York Times, (consulté le ).
  2. Michel Vanvaerenbergh, Souvenirs sans gloire: Les confessions d'un pilote de ligne, Primento, (ISBN 978-2-87586-062-0, lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens connexes[modifier | modifier le code]