Erich Spitz

Erich Spitz est un ingénieur et physicien français, né à Brno (Tchécoslovaquie) le .

« Auteur d’un grand nombre de publications et de brevets dans les domaines du rayonnement électromagnétique, des fibres optiques, du stockage et du traitement optique d’informations, de la visualisation par cristaux liquides, il a largement contribué au progrès de la science et de l'industrie électroniques[1]. »

— Académie des sciences (France).

Biographie[modifier | modifier le code]

Erich Spitz est né à Brno (Tchécoslovaquie) le 27 mars 1931. Marié en 1963, il a trois enfants[2].

Après des études au lycée Sokolska de Brno, il intègre la faculté d'électrotechnique de l'université technique de Prague dont il obtient en 1954 le diplôme d'ingénieur de l’École polytechnique de Prague. Il est docteur ès sciences en 1955[2],[3].

Carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

Après une année (1957-1958) passée à l'observatoire de Meudon, en tant que chercheur en radioastronomie, Erich Spitz intègre la Compagnie générale de la télégraphie sans fil (CSF) qui fusionne en 1968 avec la Compagnie française Thomson-Houston (CFTH), filiale de Thomson-Brandt pour donner naissance au groupe Thomson-CSF, qui prend en 2000 le nom de groupe Thales[2].

De 1958 à 1968, Erich Spitz est chercheur au département de physique appliquée du nouveau Centre de recherche de Corbeville que la CSF vient de créer en 1957 à proximité du CEA de Saclay, notamment sous l'impulsion de Jean Robieux. Chef de laboratoire à partir de 1968, il prend la direction du centre de recherche, nommé « Laboratoire central de recherche » (LCR) en 1975[2].

En 1983, il est nommé « Directeur technique et de la recherche » du groupe Thomson, succédant à Pierre Aigrain, puis en 1986 « Directeur général adjoint, chargé de la recherche et de la technologie ». En 1988, il crée le « Collège scientifique et technique » regroupant les meilleurs experts de Thomson-CSF[4]. Depuis 1995, il est « Conseiller du président »[2].

Par ailleurs de 2001 à 2009, Erich Spitz a été le président-directeur général de la société Thales Avionics LCD SA, filiale de la société Thales Avionics S.A.[3].

Œuvre scientifique[modifier | modifier le code]

Les principaux travaux scientifiques d'Erich Spitz, qui ont donné lieu à de nombreux dépôts de brevets[5], sont relatifs aux[3] :

  • inventions de nouvelles antennes pour les communications radio, en particulier pour les applications spatiales ;
  • télécommunications à grande capacité par la lumière laser dans les fibres optiques. Sur ce sujet, Erich Spitz a étudié avec Jean-Claude Simon dans le laboratoire de CSF dès 1963, la propagation guidée d'une onde optique cohérente[6].
  • premiers disques optiques pour l'enregistrement des informations audio et vidéo ;
  • nouvelles méthodes de traitement de l'information par la lumière laser ,
  • écrans plats à cristaux liquides.

Publications et ouvrages[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

Quelques-unes des publications majeures d'Erich Spitz[3] :

  • Le couplage progressif et son application aux antennes, Annales de Radioélectricité, T. XVI, no 65, 1961
  • (en) A class of new type of Broad-band Antennas In Electromagnetic Waves, pp. 1139-1148, Ed. Pergamon Press New York, 1963
  • Reconstitution holographique des objets à travers un milieu diffusant en mouvement, Comptes rendus de l'Académie des sciences, Paris, T.264, 1967
  • (en) Videodisc optical design suitable for the consumer market, Ed. IEEE Trans.Broadcast Telev. Receivers, BTR 20 (332), 1974
  • (en) Early Experiments on Optical Disc Storage, IEEE Journal on Selected Topics in Quantum Electronics, vol.6 no.6, pp. 1413-1418, 2000

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • New Directions in Guided Waves and Coherent Optics, éditions Martinus Nijhof Publisher, 1984

Rapport du groupe « Pérennité des supports numériques »[modifier | modifier le code]

Au titre de l'Académie des sciences et de l'Académie des technologies, Erich Spitz a présidé le groupe de travail « Pérennité des supports numériques » dont le rapport a été rendu public en mars 2010[7],[8],[9]

  • Erich Spitz, Jean-Charles Hourcade et Franck Laloe, Longévité de l'information numérique : les données que nous voulons garder vont-elles s'effacer? : rapport du groupe PSN (pérennité des supports numériques) commun à l'Académie des sciences et à l'Académie des technologies, Les Ulis, EDP sciences, , 106 p. (ISBN 978-2-7598-0509-9, OCLC 1003913853)

Reconnaissance[modifier | modifier le code]

Milieu académique[modifier | modifier le code]

Erich Spitz est :

Distinctions[modifier | modifier le code]

Erich Spitz est officier de l'ordre national de la Légion d'honneur et officier de l’ordre national du Mérite.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Séance conjointe de l'Académie des sciences, de l'Académie des sciences de Russie et de l'Académie des technologies dans le cadre de l'Année France-Russie et du 50e anniversaire du laser, le mardi 28 septembre 2010, [lire en ligne] sur le site de l'Académie des sciences (France).
  2. a b c d et e Who's Who in France, édition 2008, p. 2068
  3. a b c d e f g et h « CV d'Erich Spitz », sur le site de l'Académie des sciences (France) (consulté le ).
  4. Erich Spitz et Claude Weisbush, IMPLIQUER LES EXPERTS DANS LE PILOTAGE DE LA R&D : Le collège scientifique et technique de Thomson-CSF, conférence donnée dans le cadre des amis de l’École de Paris, le 15 janvier 1997, 10 pages, [lire en ligne]
  5. « Vue des résultats », sur le site espacenet de l'Institut national de la propriété industrielle (INPI) (consulté le ).
  6. Jean-Claude Simon et Erich Spitz, Propagation guidée de lumière cohérente, communication à la Société française de physique (SFP), 1963
  7. « Communiqué de presse », sur le site de l'Académie des technologies, (consulté le ).
  8. Yves Desrichard, « bbf 2011 - t. 56, n° 1 -- dossier : Valorisation et production des savoirs en bibliothèque », sur le bulletin des bibliothèques de France (consulté le ).
  9. « Les supports numériques ne sont pas éternels », sur le site du magazine L'Expansion, (consulté le ).
  10. « Annuaire Académiciens », sur le site de l'Académie des technologies (consulté le ).
  11. Maîtrise et diffusion des Technologies de l’Information et de la Communication : Un enjeu économique et sociétal majeur pour la France, communication à l'Académie, juillet 2005, [lire en ligne].
  12. « Liste des lauréats de la médaille André Blondel », sur le site de la Société de l'électricité, de l'électronique et des technologies de l'information et de la communication (consulté le ).