Epsilon Geminorum

ε Geminorum
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 06h 43m 55,926s[1]
Déclinaison +25° 07′ 52,05″[1]
Constellation Gémeaux
Magnitude apparente +2,97 à 3,05[2]

Localisation dans la constellation : Gémeaux

(Voir situation dans la constellation : Gémeaux)
Caractéristiques
Type spectral G8Ib[3]
Indice U-B +1,46[4]
Indice B-V +1,40[4]
Indice R-I +0,61[4]
Variabilité Lc[2]
Astrométrie
Vitesse radiale +7,77 ± 0,23 km/s[5]
Mouvement propre μα = −5,57 mas/a[1]
μδ = −12,36 mas/a[1]
Parallaxe 3,86 ± 0,17 mas[1]
Distance 840 ± 40 al
(260 ± 10 pc)
Magnitude absolue −4,00[6]

Désignations

ε Gem, 27 Gem, HR 2473, HD 48329, HIP 32246, BD+25°1406, FK5 254, GC 8786, SAO 78682, CCDM J06440 +2508A[7]

Epsilon Geminorum (ε Gem / ε Geminorum) est une étoile supergéante de troisième magnitude de la constellation des Gémeaux. Elle porte également le nom de Mebsuta. L'étoile est située dans la jambe droite tendue du jumeau Castor. D'après la mesure de sa parallaxe annuelle par le satellite Hipparcos, elle est située à environ 840 années-lumière de la Terre[1]. Elle s'éloigne du Système solaire à une vitesse radiale de +8 km/s[5].

Propriétés[modifier | modifier le code]

Epsilon Geminorum est une supergéante jaune de type spectral G8Ib[3], avec un diamètre valant approximativement 150 fois celui du Soleil[réf. souhaitée]. C'est une variable irrégulière à longue période de type Lc, dont la magnitude apparente varie entre 2,97 et 3,05 sans période définissable[2].

Comme Epsilon Geminorum est proche de l'écliptique, elle peut être occultée par la Lune et, rarement, par une planète. La dernière occultation par une planète a eu lieu le par Mars et la précédente, le par Mercure.

Nomenclature[modifier | modifier le code]

Mebsuta est le nom propre de l'étoile approuvé par l'Union astronomique internationale (UAI)[8]. Ce nom a été affecté de façon arbitraire à l'étoile par Giuseppe Piazzi (1814)[9], à partir du nom arabe الذراع المبسوطة al-Ḏirāᶜ al-mabsūṭa, « la Patte déployée », dont le second terme est transcrit Mebsûta Thomas Hyde (1665) dans sa traduction du سلطانی Zīğ-i Sulṭānī ou « Tables sultaniennes » d’Uluġ Bēg (1437)[10]. Ce nom se réfère à la figure du « Superlion » qui peut être extrapolé à partir des noms d'étoiles figurant dans le calendrier traditionnel des Manāzil al-qamar ou « stations lunaires »[11], un Lion immense dont la patte déployée (en arabe mabsūṭa) est située pour les uns sur l’espace de Procyon, pour les autres sur celui de la Tête des Gémeaux, et les Crins de la queue dans la constellation de la Vierge[12].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. a b et c « VSX : Detail for eps Gem », sur The International Variable Star Index, AAVSO (consulté le )
  3. a et b (en) Philip C. Keenan et Raymond C. McNeil, « The Perkins catalog of revised MK types for the cooler stars », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 71,‎ , p. 245 (DOI 10.1086/191373, Bibcode 1989ApJS...71..245K)
  4. a b et c (en) D. Hoffleit et W. H. Warren, « Bright Star Catalogue, 5e éd. », Catalogue de données en ligne VizieR : V/50. Publié à l'origine dans : 1964BS....C......0H, vol. 5050,‎ (Bibcode 1995yCat.5050....0H)
  5. a et b (en) C. Soubiran et al., « Vertical distribution of Galactic disk stars. IV. AMR and AVR from clump giants », Astronomy & Astrophysics, vol. 480, no 1,‎ , p. 91-101 (DOI 10.1051/0004-6361:20078788, Bibcode 2008A&A...480...91S, arXiv 0712.1370)
  6. (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended Hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5,‎ , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971)
  7. (en) * eps Gem -- Variable Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  8. (en) IAU, « « Star Names », sur le site « UAI ». »
  9. Giuseppe Piazzi, Præcipuarum stellarum inerrantium positiones mediæ ineunte sæculo XIX : ex observationibus habitis in specola Panormitana ab anno 1792 ad annum 1813, éd. Panermi : ex regia typ. militari, 1814, p. 45.
  10. (la) Thomas Hyde, « Tabulae Long. ac Lat. Stellarum Fixarum ex Observatione Ulugh Beighi, Tamerlanis Magni Nepotis, Oxonii : Henry Hall, 1665, Commentarii, p. 34. »
  11. Roland Laffitte, « Les deux figures du Lion dans le ciel arabe, 3 juin 2023. »
  12. Roland Laffitte, Le ciel des Arabes. Apport de l’uranographie arabe, Paris : Geuthner, 2012, pp.94-96.

Liens externes[modifier | modifier le code]