Emmanuel Karenzi Karake

Emmanuel Karenzi Karake
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Emmanuel Karenzi Karake, né le au Rwanda, est un général de l'armée rwandaise.

Biographie[modifier | modifier le code]

Ayant grandi en Ouganda dans un camp de réfugiés, il étudie à l'université Makerere[1], à Kampala. Il se joint au Front patriotique rwandais (FPR), avec lequel il combat lors de la guerre civile de 1990-1994.

Devenu haut gradé dans l'armée rwandaise, il est nommé commandant adjoint de la Mission de l'Union africaine au Soudan en . En , il devient adjoint de la Mission conjointe des Nations unies et de l'Union africaine au Darfour et occupe ce poste jusqu'en [2].

En , il est accusé par un juge espagnol (selon le principe de la compétence universelle de la justice espagnole) d'avoir été responsable de massacres de Hutus, à l'époque où il était chef des services de renseignements rwandais entre 1994 et 1997[3]. L'organisme Human Rights Watch prétend que les forces sous son commandements auraient tué des civils en 2000 lors de combats contre les troupes ougandaises à Kisangani[4]. Un mandat d'arrêt européen et un mandat d'arrêt international sont émis[3].

En , le président rwandais Paul Kagame annonce le limogeage de deux généraux: Charles Muhire, accusé de corruption, et Karake, accusé de «conduite immorale»[1]. Les deux officiers supérieurs sont soupçonnés de collaborer avec l'opposition. En 2011, il est réintégré et nommé chef des services de renseignement rwandais[3].

Arrestation[modifier | modifier le code]

Le , il est arrêté à Londres, sur un mandat d'arrêt espagnol de crimes de guerre[4]. La ministre des Affaires étrangères Louise Mushikiwabo condamne cette arrestation et dénonce un scandale[3].

Le , la justice britannique renonce à la procédure d'extradition et le libère. Le juge explique que « les accusations portées contre le général Emmanuel Karenzi Karake ne sont pas couvertes par la procédure d'extradition britannique »[5].

Références[modifier | modifier le code]