Eleonora Zugun

Eleonora Zugun
Eleonora Zugun vers 1935
Biographie
Naissance
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Talpa (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Nationalité
Activités
Eleonora Zugun avec la comtesse Zoe Wassilko, Vienne 1927

Eleonora Zugun, née le à Talpa (aujourd'hui Dorohoi en Roumanie) et morte en 1996 à Dorohoi (județ de Botoșani), est une médium roumaine, principalement connue pour les phénomènes de poltergeist au centre desquels elle se trouve.

Connue sous les surnoms de « fille du diable »[1] ou « fille poltergeist », elle est le sujet de la première tentative d'étude scientifique des phénomènes psychokinétiques, menée par Harry Price (en).

Biographie[modifier | modifier le code]

Eleonora Zugun naît dans la commune de Talpa, dans le comté de Dorohoi en Roumanie. Elle est rejetée par les habitants de son village ainsi que par sa propre famille en raison des incidents étranges qui surviennent en sa présence. Des objets disparaissent et réapparaissent en frappant ceux qui l'entourent, des clous enfoncés dans les murs sont arrachés par une puissance invisible, tandis que la jeune fille, saisie de crises violentes, se plaint d'avoir été battue ou frappée par des forces qu'elle appelle « Dracul »[2] (« Diable » en roumain).

Le cas d'Eleonora Zugun attire l'attention de l'ingénieur allemand Fritz Grunewald, la place, à l'âge de 13 ans, sous la protection de la comtesse viennoise Zoe Wassilko von Serecki (de)[3]. Grunewald et la comtesse sont témoins de nombreuses manifestations paranormales causées par la jeune fille pendant la journée, ainsi que de l'apparition fréquente de marques de morsures inexpliquées sur son corps[3].

Entre le et le , Price fait venir Eleonora Zugun en Angleterre, pour l'examiner et continuer ses recherches dans son propre laboratoire[4]. Il constate, sous le contrôle d'une commission qui comprend des sceptiques, et dans des conditions excluant toute possibilité de fraude, l'authenticité des manifestations paranormales provoquées inconsciemment par Eleonora : déplacement de petits objets, apparition de morsures et griffures sur le visage[5] et sur le corps[6]. Concernant l'affaire Zugun, la comtesse Wassilko introduit également des aspects psychanalytiques[pas clair]. En 1933, elle publie Eltern wie sie sein sollten (« Les parents comme il se doit »), un ouvrage écrit sur la base de la psychanalyse[réf. souhaitée].

Les chercheurs, parmi lesquels la comtesse Wassilko et ses collègues, soulignent cependant qu'Eleonore Zugun, lorsqu'elle n'était pas correctement contrôlée, avait parfois recours à la ruse et simulait certains de ses symptômes, ils considèrent donc ce cas comme un cas « mixte »[7].

De retour au pays, Eleonora Zugun s'installe à Bucarest, où elle commence à travailler dans un atelier de couture.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Paul Tabori, Harry Price: The Biography of a Ghost-hunter, Athenaeum Press, (lire en ligne), p. 174
  2. Palmer, Riddle of Spiritualism, 2003, p. 73
  3. a et b Palmer, Riddle of Spiritualism, 2003, p. 63
  4. Price, Fifty Years of Psychical Research, p. 80
  5. Michell et al., Unexplained phenomena, 2000, p. 145, cu o fotografie a Eleonorei Zugun prezentând zgârieturi paralele pe față
  6. Palmer, Riddle of Spiritualism, 2003, p. 70-73
  7. ACADEMIA

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Utilisés comme source[modifier | modifier le code]

Lectures complémentaires[modifier | modifier le code]

  • (ro) Cosmin Pătraşcu Zamfirache, « Poltergeist de România: povestea botoşănencei care a reuşit cu puterea minţii să îngrozească un sat întreg şi să uimească lumea ştiinţifică », adevarul.ro (La Vérité),‎ (lire en ligne)

Articles connexes[modifier | modifier le code]