Eider (oiseau)

Eider
Nom vulgaire ou nom vernaculaire ambigu :
l'appellation « Eider » s'applique en français à plusieurs taxons distincts.
Description de cette image, également commentée ci-après
Eider à duvet (Somateria mollissima) mâle

Taxons concernés

Les trois genres d'eider :

Les eiders sont de grands canards migrateurs de la famille des anatidae. Leur duvet est recherché, en raison de ses qualités exceptionnelles d'isolation et de blancheur, comme rembourrage de vêtements. Il était notamment cueilli en Islande et au Groenland et l'est actuellement dans l'estuaire du Saint-Laurent au Québec.

Les espèces survivantes vivent sous les latitudes tempérées de l'hémisphère nord.

Espèces[modifier | modifier le code]

On connaît en outre deux espèces fossiles, l'une conservée dans des roches de l'Oligocène moyen du Kazakhstan et l'autre trouvée dans les horizons Miocène inférieur ou du Pliocène supérieur de Lee Creek Mine, États-Unis. Il se pourrait que la seconde appartienne au genre Somateria.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Le terme edre (même étymon que eider) au sens de « duvet » est attesté vers 1200, il procède directement de l'ancien scandinave æðr. En revanche, la forme eider, attestée seulement au XVIIe siècle est un emprunt, par l'intermédiaire du latin scientifique, à l'islandais aedur[1] (comprendre æður). Il procède lui-même du vieux norrois æðr. On retrouve cet élément scandinave dans le mot édredon qui est issu du danois ederdun parent de l'islandais æðardúnn mot-à-mot « duvet d'eider ». Le mot duvet quant à lui est une altération inexpliquée du normand dunet, dumet, deunet « duvet (d'animal) », issu du vieux norrois dúnn « duvet, plume » + suffixe roman -et[2].

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Informations lexicographiques et étymologiques de « eider » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales
  2. Elisabeth Ridel, les Vikings et les mots : L'apport de l'ancien scandinave à la langue française, éditions errance, Paris, 2009