Dupés jusqu'au Jugement dernier

Dupés jusqu'au Jugement dernier

Titre original Betrogen bis zum jüngsten Tag
Réalisation Kurt Jung-Alsen
Scénario Kurt Bortfeldt
Acteurs principaux
Sociétés de production DEFA
Pays de production Drapeau de l'Allemagne de l'Est Allemagne de l'Est
Genre Drame
Durée 75 minutes
Sortie 1957

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Dupés jusqu'au Jugement dernier[1] (titre original : Betrogen bis zum jüngsten Tag) est un film est-allemand réalisé par Kurt Jung-Alsen, sorti en 1957.

Synopsis[modifier | modifier le code]

En , les troupes allemandes sont à proximité de la frontière lituanienne. En raison de leur excellente attitude au tir, l'appointé-chef Wagner, l'appointé Lick et l'oberschütze Paulun obtiennent un congé exceptionnel. Peu avant, Angelika, la fille du capitaine von der Saale, prend congé du front et commence à rentrer dans son village d'origine. Son père voulait lui faire plaisir en lui donnant une fourrure de renard argenté, mais celle-ci n'est pas prête à temps. Les trois soldats emportent la fourrure et veulent lui amener à la gare. Tous les trois ont mauvaise conscience, car ils ont conservé sur eux des cartouches alors qu'ils auraient dû les rendre. Quand ils voient un héron au bord d'un étang, ils veulent le tuer. Mais ils le ratent mais la balle perdue atteint mortellement Angelika qui était assise près de l'eau. Les trois soldats paniquent et enterrent le corps. Paulun est le plus ébranlé par cette mort. Après avoir été dans un bistrot, ils reviennent au camp, mais Paulun devient fou et s'évanouit après qu'il a essuyé le visage de Lick avec les bas d'Angelika qu'il avait dans sa poche.

Les troupes s'animent, Werner et Lick doivent ramper jusqu'à la rive où Angelika est enterrée. La pierre que les hommes ont mise comme tombe n'a pas bougé. Comme Lick est un danger permanent, Lick se confie à son père, un général Waffen-SS. Le corps d'Angelika est déterrée et est présentée à tous les soldats comme la victime des Russes. Sur les ordres de Hitler, l'armée attaque le même jour l'Union Soviétique et massacre toute la population. Lorsqu'un groupe de femmes lituaniennes est amené à un peloton d'exécution, en représailles à la mort d'Angelika, Paulun veut avouer toute la vérité au capitaine, mais Lick lui coupe la parole. Il présente Paulun comme souffrant de troubles mentaux dus à la guerre. Les femmes sont tuées, même si le capitaine soupçonne qu'il ne sait pas la vérité, mais ne veut pas la savoir. Un peu plus tard, Wagner, Lick et Paulun vont en moto dans la forêt. Soudain Paulun tente de s'échapper, il est abattu par Lick dans sa course. Lick remonte sur la moto et ordonne à Werner de ramasser son fusil qu'il a laissé tomber par la peur. Après un moment d'hébétude, Werner prend l'arme et vise Lick.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Production[modifier | modifier le code]

Le scénario écrit en 1955 s'appuie sur la nouvelle de Franz Fühmann, Kameraden. Le film est tourné en 1956.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Après une première à Berlin le , le film représente la République démocratique allemande au Festival de Cannes 1957, en compétition pour la Palme d'or[2]. En raison d'une polémique entretenue par la République fédérale pour qu'il n'y ait qu'un seul film allemand, le film est maintenu à la représentation mais est retiré de la compétition. Il s'agissait du premier film de la DEFA en compétition à Cannes ; en 1956, Zar und Zimmermann (de) et Der Teufelskreis (de) ont été présentés. De son côté, le République fédérale présente Rose Bernd de Wolfgang Staudte, une adaptation de la pièce de Gerhart Hauptmann, qui est éreinté par la critique internationale, surtout en comparaison avec le film de la DEFA. Le Times trouve le film occidental terne et maniéré, et regrette que le film de la DEFA n'a pas été autorisé à concourir parce qu'il possède une poésie amère[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Fiche Encyclociné du film
  2. « BETROGEN BIS ZUM JÜNGSTEN TAG - Festival de Cannes », sur Festival de Cannes (consulté le ).
  3. Ralf Schenk: Mitten im Kalten Krieg 1950 bis 1960. In: Ralf Schenk (Red.), Filmmuseum Potsdam (Hrsg.): Das zweite Leben der Filmstadt Babelsberg. DEFA-Spielfilme 1946–1992. Henschel, Berlin 1994, S. 122.

Source de traduction[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]