Dosette de café

Le café en dosette, appelé aussi café encapsulé dans une de ses variantes, est une des solutions utilisées pour commercialiser le café, constituant à le vendre dans un emballage (capsule ou dosette souple) qui s'adapte à la machine à café.

Histoire[modifier | modifier le code]

Ces produits sont relativement récents :

D'abord prévu pour les percolateurs standards (diamètre de 44 mm) l'E.S.E., inventé et breveté par Illycaffè en 1972 puis distribué et protégé par un consortium en 1998, par Briel, Euromatik, Girmi, illycaffè, Little Italy, SGL et Unic[1].

Puis en dosettes papier ou en capsules métalliques : par Nespresso, Lavazza[2] en 1989, puis en 2001 avec Senseo (diamètre 66 mm) de Philips.

Trois familles distinctes[modifier | modifier le code]

  • Les dosettes souples : Senseo, principalement, pour un rendu qualité « filtre » (pression 3 bar, mouture normale).
  • Les dosettes dures : 123Spresso et Easy Serving Espresso (E.S.E.), pour un rendu « expresso » (pression + de 9 bars et mouture fine).
  • Les capsules : Nespresso, Agga, Iperexpresso, Dasifreres ..., pour un rendu « expresso » également.

Une variante de ce type d'emballage est le « sachet à café ».

Avantages et inconvénients[modifier | modifier le code]

Avantages[modifier | modifier le code]

Le café est bien dosé et bien conservé, surtout pour les capsules métalliques. Certains produits ont en plus une image de produit de luxe, véhiculée par des campagnes de publicité l'ayant présenté comme un produit de prestige.

Il permet de s'adapter au goût des consommateurs un par un.

Inconvénients[modifier | modifier le code]

Ce produit souffre des inconvénients de tout produit en dose unitaire, en particulier le suremballage lié à la nature même du produit et générant une pollution et une consommation de matériaux supplémentaires, difficilement recyclable et recyclé quand il s'agit de métal (capsule en aluminium), ou pouvant être composté quand il s'agit de papier filtre.

D'autre part, une tasse de café préparé à l'aide de dosettes est nettement plus onéreuse que la même préparée à l'aide de café moulu (5 à 7 grammes vendus plus de 30 centimes, soit trois à cinq fois supérieur à celui d’un kilogramme vendu en vrac[3]).

De plus, certaines dosettes imposent l'usage d'une machine dédiée, qui elle-même n'accepte qu'un seul modèle de dosette ;

D'autres, comme l'E.S.E., sont soumises à un standard « ouvert » et sont adaptables à toutes les machines acceptant du café moulu (dont les percolateurs professionnels).

Enfin, les capsules de café contiennent quatre fois plus de furanes (substances potentiellement cancérigènes) que le café en poudre classique, tout en respectant le DL50. Les furanes, produits volatils apparaissant à la torréfaction du café, ne peuvent en effet s'évaporer de la capsule hermétiquement fermée[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. groupement à but non lucratif qui établit le système E.S.E. comme un standard protégé.
  2. Histoire de Lavazza
  3. Alexandra Voinchet, Alimentation : Le café en dosettes, la nouvelle poule aux œufs d'or des géants de l'agroalimentaire, sur Francebourse.com, .
  4. (en) M.S. Altaki, F.J. Santos, M.T. Galceran, « Occurrence of furan in coffee from Spanish market: Contribution of brewing and roasting », Food Chemistry, vol. 126, no 4,‎ , p. 1527-1532 (DOI 10.1016/j.foodchem.2010.11.134)

Voir aussi[modifier | modifier le code]