Dominique Colonna

Dominique Colonna
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Dominique Colonna en 1955.
Biographie
Nationalité Français
Naissance
Corte (Corse)
Décès (à 95 ans)
Corte (Corse)
Taille 1,72 m (5 8)
Période pro. 19481963
Poste Gardien
Parcours junior
Années Club
1947 USC Cortenais
Parcours professionnel1
AnnéesClub 0M.0(B.)
1948-1949 SO Montpellier 013 0(0)
1949-1955 Stade français 159 0(0)
1955-1957 OGC Nice 071 0(0)
1957-1963 Stade de Reims 206 0(0)
Sélections en équipe nationale2
AnnéesÉquipe 0M.0(B.)
1957-1961 France 013 0(0)
Parcours entraîneur
AnnéesÉquipe Stats
1963-1965 Cameroun
1 Compétitions officielles nationales et internationales.
2 Matchs officiels (amicaux validés par la FIFA compris).

Dominique Colonna, né le à Corte (Corse) et mort le dans la même ville[1], est un footballeur puis entraîneur français. Il joue au poste de gardien de but de la fin des années 1940 au début des années 1960. Il évolue dans les clubs du SO Montpellier, du Stade français - Red-Star, de l'OGC Nice et du Stade de Reims.

Il remporte quatre titres de champion de France: le premier en 1956, sous les couleurs niçoises, les trois autres en 1958, 1960 et 1962 avec Reims. Il gagne également avec les Rémois la coupe de France en 1958. Il est également finaliste de la coupe des clubs champions européens en 1959 avec Reims.

En équipe de France, il est sélectionné à treize reprises et participe à la Coupe du monde 1958 où la France termine troisième.

Biographie[modifier | modifier le code]

Dominique Colonna, dit « Dumè », commence sa carrière au club amateur de l'USC Cortenais. En 1948, il suit son frère, étudiant en médecine, à Montpellier, et signe son premier contrat professionnel au SO Montpellier[2]. Il partage le poste de gardien avec Antoine Pons et dispute douze matchs d'un championnat que le club termine douzième. En fin de saison, il rejoint avec son coéquipier André Laborde le Stade Français-Red Star[3].

Le club parisien est cependant abonné aux dernières places du championnat et descend en 1951. Dominique Colonna et ses coéquipiers remportent le championnat de division 2 avec la meilleure attaque et la seconde défense. Deux ans après, le club connaît une nouvelle relégation mais ne parvient pas à remonter et termine treizième de division 2 en 1955.

Dominique Colonna rejoint alors l'OGC Nice, il devient rapidement le gardien titulaire à la place de Babkin Hairabedian et remporte en fin de saison le championnat de France. Les Niçois finissent le championnat avec la meilleure défense. En fin de saison, l'OGC Nice dispute le challenge des champions face à l'UA Sedan-Torcy. Colonna est battu par Diego Cuenca à la 63e minute et Nice s'incline 1-0. L'année suivante, le club parvient en quart de finale de la Coupe des clubs champions européens en éliminant l'AGF Aarhus puis les Glasgow Rangers après un match d'appui. Colonna et ses coéquipiers sont battus par le Real Madrid d’Alfredo Di Stéfano, futur vainqueur de l'épreuve, sur le score de 6-2 sur les deux matchs.

Les bonnes performances de Dominique le font appeler en équipe de France le 21 octobre 1956, il est remplaçant de François Remetter lors du match disputé à Colombes face à l'URSS[4].

Il rejoint en 1957 le Stade de Reims et connait le 1957 sa première sélection en équipe de France. Les Français s'imposent en Islande 5-1 en qualification de la coupe du monde, Colonna détourne un penalty tiré par Thordur Jonsson à la 37e minute[5]. Avec les Rémois, il réalise le doublé championnat-coupe de France. Les Champenois battent en finale de la coupe leur dauphin en championnat, le Nîmes Olympique 3-1. Lors de ce match, il est heurté à la 82e minute par Hassan Akesbi, il doit laisser sa place dans les buts à Jean Vincent et se replace alors sur l'aile gauche[6]. Il est sélectionné avec six de ses coéquipiers pour la coupe du monde de football 1958. Remplaçant, il assiste des tribunes au parcours de ses coéquipiers qui ne s'inclinent qu'en demi-finale face au Brésil puis remportent la troisième place face aux Allemands.

En 1958, il remporte en novembre le challenge des champions en battant de nouveau le Nîmes Olympique 2-1. En coupe d'Europe, le club champenois se hisse en finale mais doit s'incliner face au Real Madrid 2-0. Dominique Colonna parvient cependant à arrêter un pénalty à la 12e minute[7].

L'année suivante, les Rémois triomphent de nouveau en championnat de France avec sept points d'avance sur le Nîmes Olympique et onze sur le Racing Club de France ne subissant que 4 défaites en 38 matchs. Les Champenois emportent de nouveau le challenge des champions en fin de saison.

Non sélectionné pour le premier championnat d'Europe des nations, les sélectionneurs lui préférant Georges Lamia et Jean Taillandier, il connaît sa dernière sélection avec l'équipe de France en avril 1961. Les Français s'inclinent, au stade Chamartín, contre les Espagnols (2-0), Dominique Colonna remplaçant Pierre Bernard à la mi-temps[8].

Avec le Stade de Reims, Colonna et ses coéquipiers continuent à dominer le football français gagnant encore le championnat en 1962 et finissant vice-champion en 1963. Dominique Colonna met fin à sa carrière sur ce dernier podium.

Il prend alors le chemin de l’Afrique et devient entraîneur du Cameroun de 1963 à 1965. Surnommé le « Mamoun (chef de tribu local) blanc »[9], il construit l'équipe nationale dans ce pays qui vient d’accéder à l'indépendance et forme pendant 6 ans les gardiens camerounais[10]. Il occupe de 1965 à 1974 le rôle de conseiller technique pour les états d'Afrique Centrale et du Congo Kinshasa. Il dirige également avec Raymond Fobete, en 1970, le Cameroun lors de la coupe d'Afrique des nations.

Rentré en France, il devient en 1995 vice-président de l'Olympique de Marseille présidé par Pierre Cangioni[11] puis prend la présidence de son club formateur l'US Corte.

Il est par ailleurs le premier vainqueur de la première édition du loto sportif, en 1985[12].

Depuis sa retraite, il est propriétaire d'un bar à Corte et s'est reconverti dans l'hôtellerie et la restauration dans la vallée de La Restonica avec l'«auberge de la Restonica»[13].

En 2022, le magazine So Foot le classe dans le top 1000 des meilleurs joueurs du championnat de France, à la 51e place[14].

Il meurt le à Corte, à l'âge de 95 ans. À cette date, il est le doyen des internationaux français[15]. Il est inhumé au cimetière de Corte[16].

Statistiques[modifier | modifier le code]

En club[modifier | modifier le code]

Le tableau ci-dessous résume les statistiques en match officiel de Dominique Colonna durant sa carrière de joueur professionnel[17],[18],[19].

Statistiques de Dominique Colonna au 23 novembre 2015
Saison Club Championnat Coupe(s) nationale(s) Compétition(s)
continentale(s)
Coupe Drago Barrages d'accession France Total
Division M. B. M. B. Comp. M. B. M. B. M. B. M. B. M. B.
1948-1949 Drapeau de la France SO Montpellier Division 1 12 0 1 0 - - - - - - - - - 13 0
1949-1950 Drapeau de la France Stade français-Red Star Division 1 26 0 1 0 - - - - - - - - - 27 0
1950-1951 Drapeau de la France Stade français-Red Star Division 1 24 0 1 0 - - - - - - - - - 25 0
1951-1952 Drapeau de la France Stade français Division 2 31 0 6 0 - - - - - - - - - 37 0
1952-1953 Drapeau de la France Stade français Division 1 27 0 4 0 - - - - - - - - - 31 0
1953-1954 Drapeau de la France Stade français Division 1 24 0 3 0 - - - 1 0 1 0 - - 29 0
1954-1955 Drapeau de la France Stade français Division 2 10 0 - - - - - - - - - - - 10 0
1955-1956 Drapeau de la France OGC Nice Division 1 24 0 3 0 - - - - - - - - - 27 0
1956-1957 Drapeau de la France OGC Nice Division 1 31 0 6 0 C1 7 0 - - - - - - 44 0
1957-1958 Drapeau de la France Stade de Reims Division 1 32 0 3 0 - - - - - - - 3 0 38 0
1958-1959 Drapeau de la France Stade de Reims Division 1 26 0 3 0 C1 9 0 1 0 - - 5 0 44 0
1959-1960 Drapeau de la France Stade de Reims Division 1 32 0 4 0 - - - - - - - 2 0 38 0
1960-1961 Drapeau de la France Stade de Reims Division 1 29 0 4 0 C1 2 0 1 0 - - 3 0 39 0
1961-1962 Drapeau de la France Stade de Reims Division 1 27 0 4 0 - - - - - - - - - 31 0
1962-1963 Drapeau de la France Stade de Reims Division 1 26 0 1 0 C1 2 0 - - - - - - 29 0
Total sur la carrière 381 0 44 0 - 20 0 3 0 1 0 13 0 462 0

Palmarès[modifier | modifier le code]

En club[modifier | modifier le code]

En équipe de France[modifier | modifier le code]

Statistique[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. Roger Rabier, Allez SOM - 50 ans de football montpelliérain 1919-1970, Saint-Georges d'Orques (34), à compte d'auteur, , 276 p., p. 142
  3. op. cit. Allez SOM - 50 ans de football montpelliérain 1919-1970 p.  143
  4. « Feuille du match France 2-1 URSS », sur FFF.fr,
  5. « Feuille du match Islande 1-5 France », sur FFF.fr,
  6. « Coupe de France Saison 1957 - 1958 », sur www.fff.fr, FFF (consulté le )
  7. « Foot - C1 - 1959 : Reims retrouve le Real Madrid », sur www.lequipe.fr, L'Équipe, (consulté le )
  8. « Feuille du match Espagne 2-0 France », sur FFF.fr,
  9. « Le football et l'Afrique Un sport de combats », sur www.lexpress.fr, L'Express, (consulté le )
  10. « N'est pas sorcier qui veut… », sur fr.fifa.com, FIFA, (consulté le )
  11. « Dominique Colonna élu vice-président de l'OM », sur www.liberation.fr, Libération, (consulté le )
  12. (fr) Sport : du fric et des jeux, C dans l'air, France 5, 14 octobre 2009.
  13. « La Corse de vos vacances La Restonica et les lacs », sur www.lexpress.fr, L'Express, (consulté le )
  14. « Top 1000 : les meilleurs joueurs du championnat de France (60-51). #51 : Dominique Colonna », sur sofoot.com, So Foot, (consulté le ).
  15. « Dominique Colonna, le doyen des internationaux du football français, est mort », sur www.lequipe.fr, L'Équipe, (consulté le ).
  16. Cimetières de France et d'ailleurs
  17. « Fiche de Dominique Colonna », sur footballdatabase.eu
  18. « Fiche de Dominique Colonna », sur FFF.fr
  19. « Dominique Colonna Fiche de stats de joueur de football », sur pari-et-gagne.com (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]