Didier de Lombardie

Didier de Lombardie
Titres de noblesse
Roi des Lombards
-
Prédécesseur
Successeur
Duc de Spolète
-
Prédécesseur
Successeur
Biographie
Naissance
Décès
Vers Voir et modifier les données sur Wikidata
Liège ou CorbieVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
DesideriusVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Père
Ermenulph (?) (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Enfants

Didier de Lombardie (en latin, Desiderius[1]), né vers 710, mort vers 786 à Montdider, est le dernier roi des Lombards d'Italie de 757 à juin 774, vaincu et remplacé en 774 par Charlemagne.

Biographie[modifier | modifier le code]

Aistolf, roi des Lombards, étant mort sans aucun héritier, Didier rassemble une armée et force Ratchis, frère d'Aistolf, à lui céder ses droits en 757. En 759 il associe au trône son fils Adalgis.

Il attaque ensuite les territoires pontificaux (le pape est alors Étienne II) mais est repoussé grâce à une intervention de Pépin le Bref, devenu roi des Francs en 751 grâce à l'appui de la papauté, et qui est à l'origine de la création de l'État pontifical.

En 770, il donne sa fille Désirée en mariage à Charlemagne, roi des Francs depuis 768, espérant avoir en ce prince un allié sûr. Mais dès l'année suivante, Charlemagne la répudie.

En 773, Didier menaçant de nouveau l'État pontifical, le pape Adrien Ier fait appel à Charlemagne qui intervient avec des forces conséquentes. Le siège est mis devant Pavie, la capitale lombarde, en , et le reste du royaume est occupé par les Francs. Didier capitule en mars 774. Charlemagne devient roi des Lombards. Didier est emprisonné dans un donjon d'un château, bâti sur la falaise, voisin de l'abbaye de Corbie, aujourd'hui à Montdidier, dans l'actuelle Picardie où il reste jusqu'à sa mort, peut-être en 786[2].

Mariage et descendance[modifier | modifier le code]

Didier de Lombardie, roi des Lombards, duc de Toscane, duc d'Istrie

  │    épouse Ansia   │   ├─Désirée :   │    ép. en 770 Charlemagne (cf. Carolingiens) (répudiée en 771)   │   ├─Adalgis († vers 788) : chassé d'Italie par Charlemagne en 774, il se réfugie à Byzance.   │     ├─Liutberge.   │    ép. Tassillon III de Bavière  (cf. Agilolfing)   │    ├─Adalberge.   |    ép. Arigis, duc de Bénévent   |   |-Anselperga (en).        abbesse du monastère de S. Michele et S. Pietro (Brescia) 

La figure de Didier dans la littérature du Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Au Moyen Âge, le nom latin Désiderius, transcrit en italien Desiderio, est parfois transcrit en français sous la forme « Désirier » au lieu de « Didier. »

Le personnage de Didier, très idéalisé, apparaît dans plusieurs chansons de geste franco-italiennes, notamment dans L’Entrée d’Espagne, due à un poète padouan anonyme de la fin du XIIIe siècle et dans La Prise de Pampelune, de Nicolas de Vérone, qui en est la suite. Ces deux chansons prolongent le cycle français de Charlemagne.

« L’épopée de Nicolas de Vérone, à l’instar d’autres textes franco-italiens, enjolive largement le personnage de Désirier qui devient une figure de l’héroïsme guerrier et militaire, en dépit du rôle qu’il a pu jouer historiquement, à tel point que la Prise de Pampelune apparaît comme une pure fiction. »[3].

Didier devient par la suite un symbole du patriotisme italien naissant. La Prise de Pampelune et L’entrée d’Espagne seront réutilisées par plusieurs poètes italiens de la Renaissance, notamment Boiardo et l'Arioste.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Textes d'époque
Ouvrages anciens
Ouvrages récents

Télévision[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Le nom sous sa forme latine est la seule connue de nous, puisque les textes d'époque sont tous écrits en latin.
  2. Dom Grenier, Histoire de la ville et du comté de Corbie (des origines à 1400), fin XVIIIe siècle, Amiens, Yvert et Tellier, Paris, Picard fils et Cie, 1910 - [lire en ligne] p. 47.
  3. Chloé Lelong, L’œuvre de Nicolas de Vérone : intertextualité et création dans la littérature épique franco-italienne du XIVe siècle, Université Lyon II, cf. [1].

Liens externes[modifier | modifier le code]