Desco da parto

Desco da parto de Masaccio.
Natività di san Giovanni Battista du Pontormo.

Le desco da parto (au pluriel deschi da parto[1]) est le nom italien du « plateau d'accouchée », porteur, recto verso des œuvres peintes en tondo par les plus grands peintres, produit à l'occasion de la naissance du premier enfant dans les familles aisées de la Renaissance italienne et faisant partie de l'« ensemble d'accouchement[2] ».

Destination[modifier | modifier le code]

Il fait partie des objets de la vie quotidienne pendant la Renaissance florentine avec le cassone, le coffre de mariage orné, souvent par les mêmes peintres, et autant offert à l'élément féminin du couple : à la fiancée qui devient femme du couple puis consacrée mère pour la naissance de son premier enfant (primogenito).

Il existe aussi le desco da nozze[3], vœu d'enfantement.

Il ne s'agit pas initialement de tableaux ronds à accrocher mais de vrais plateaux utilitaires pour apporter des boissons à l'accouchée (le bol de bouillon scodella avec son couvercle plat tagliere).

Dispositif pictural[modifier | modifier le code]

Les deschi da parto sont de forme ronde (tondo) ou polygonale et en bois peint a tempera ou à l'huile.

Ils sont ornées, comme les coffres de mariage, de figures allégoriques, mythologiques ou littéraires, de scènes profanes ou sacrées liées à l'événement.

Ils comportent également deux endroits qu'on ne regarde pas simultanément et, dans ce cas précis, le recto et le verso du tondo.

La face postérieure comporte une scène de la vie familiale, souvent interprétée également de façon symbolique.

Œuvres et artistes[modifier | modifier le code]

Objets complémentaires[modifier | modifier le code]

Sont à noter les objets complémentaires de l'ensemble d'accouchement offert lors de la délivrance : l'ensemble de vaisselle ornée, en majolique qui comporte le bol de bouillon (scodella), avec son couvercle plat (tagliere) qui sert également de plat pour le pain, une tasse pour boire (ongaresca), une salière (saliera) insérée dans le pied[11].

Et les objets plus imposants que la Renaissance a fait naître ou a développé en œuvres d'art.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Voir le Maestro dei deschi da parto.
  2. (en) James Voorhies, « Domestic Art in Renaissance Italy », sur metmuseum.org, Department of European Paintings, The Metropolitan Museum of Art, (consulté le ).
  3. (en) « Vœu d'enfantement », sur davidrumsey.com (consulté le ).
  4. (en) « Bartolomeo di Fruosino », sur metmuseum.org (consulté le ).
  5. Frère cadet de Masaccio.
  6. (en) « The Triumph of Fame; (reverse) Impresa of the Medici Family and Arms of the Medici and Tornabuoni Families », sur metmuseum.org (consulté le ).
  7. (en) « Birth Tray: The Triumph of Love. Workshop of Apollonio di Giovanni and Workshop of Marco del Buono », sur nationalgallery.org.uk (consulté le ).
  8. (en) Karinne Simonneau, « Diana, Callisto and Arcas: a matrimonial panel from the Springfield Museum of Fine Arts », sur jstor.org, (consulté le ).
  9. (en) « Desco da Parto (Birth Tray): Scenes from the Legend of David and Goliath, ca. 1440 », sur luc.edu (consulté le ).
  10. « Le Jugement de Pâris », sur art.rmngp.fr (consulté le ).
  11. « Inconnu »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]