Deathcore

Deathcore
Origines stylistiques Death metal, metalcore, punk hardcore
Origines culturelles Début des années 2000, aux États-Unis
Instruments typiques Chant, guitare, basse, batterie
Popularité Modérée
Scènes régionales Sud-Ouest des États-Unis

Genres associés

Deathgrind, death metal, metalcore, punk hardcore

Le deathcore est une fusion musicale mélangeant les caractéristiques du death metal à celles du metalcore et du punk hardcore[1],[2],[3]. Il se définit par les riffs du death metal et l'utilisation des breakdowns du punk hardcore et du metalcore[4],. Le deathcore semblerait s'être initialement popularisé au sud-ouest des États-Unis, plus particulièrement en Arizona et en Californie du Sud (majoritairement dans la Vallée de Coachella)[5],[6],[7].

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Les types de chants utilisés sont principalement les chants gutturaux (growls), le scream qui consiste en une technique bien particulière de crier et bien différent du growl par sa justesse et sa différenciation entre aigüe et grave (high and low), ainsi que des voix claires et des pig squeals venant tout droit du brutal death metal[8],[9]. D'autres groupes ont tenté d'innover en mêlant le brutal death metal avec le deathcore comme le fait actuellement le groupe Waking The Cadaver, ou encore Benighted en France. Ce « brutal deathcore » se différencie par des riffs plus lourds, plus violents que le deathcore traditionnel et par l'absence de l'influence du hardcore. Il est aussi plus technique et peut parfois être presque qualifié d'expérimental.

Histoire[modifier | modifier le code]

Alexandre Erian du groupe Despised Icon, à Ghostfest en 2009.

Le terme de deathcore remonte au milieu des années 1990 ; en 1996, Nick Terry du magazine Terrorizer écrit : « on va probablement dire que le terme deathcore était utilisé pour décrire les goûts de Earth Crisis[10]. » De ce fait, Antagony[11] et Despised Icon sont considérés comme les pionniers du deathcore[12],[13]. Cependant, le groupe Despised Icon a refusé d'être associé au genre[14]. Toujours au magazine Decibel, le groupe de death metal Suffocation était l'une des principales inspirations durant l'émergence du genre deathcore[15].

Le deathcore est modérément popularisé au plus tard des années 2000. Ce sont des groupes tels que Bring Me the Horizon et Suicide Silence qui se populariseront à ce moment-là. No Time to Bleed de Suicide Silence atteint la trente-deuxième place au classement musical Billboard 200, à la douzième place au Rock Albums Chart et à la sixième place du Hard Rock Albums Chart[16], tandis que leur album intitulé The Black Crown atteint la vingt-huitième place au Billboard 200, la septième place au Rock Albums Chart et la troisième place au Hard Rock Albums Chart[16]. Après commercialisation, l'album des Whitechapel, intitulé This Is Exile, s'est vendu à 5 900 exemplaires et atteint la 118e place au Billboard 200[17]. Leur album du même nom atteint la 65e place au Canadian Albums Chart[18]. Leur album A New Era of Corruption s'est vendu à 10 600 exemplaires aux États-Unis dès sa première semaine de commercialisation et atteint ainsi la 43e place au Billboard 200[19]. Le groupe britannique deathcore Bring Me the Horizon est récompensé aux Kerrang! Awards de 2006[20]. Cependant, la majorité des groupes deathcore restent dans la scène underground.

À la fin des années 2000 jusqu'au début des années 2010, un genre dérivé influencé du nu metal se popularise[21]. Les groupes de ce genre décrivent leur musique comme du « nu-deathcore »[22]. Ces groupes incluent Emmure[21], Catalepsy[23], Upon a Burning Body[22], Here Comes the Kraken[22],[24], et également Suicide Silence qui a composé ce genre dans son album The Black Crown[22],[23],[25]. Emmure est souvent surnommé « le nouveau Limp Bizkit[26]. »

Vers le milieu des années 2010, certains groupes innovent en ajoutant au deathcore des influences black metal ("blackened deathcore"), tels que les riffs de guitare en tremolo picking et des blast beat très rapides. Lorna Shore est l'un des premiers groupes à démocratiser le blackened deathcore avec son album Psalms en 2015, puis approfondi davantage l'influence black metal avec le single Absolution Of Hatred en 2015 puis avec l'album Flesh Coffin en 2017.

Groupes notables[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. [https://www.allmusic.com/album/r704417# allmusic.com] Alex Henderson: "What is deathcore? ...it's essentially metalcore… Drawing on both death metal and hardcore…"
  2. (en) Rivadavia, Eduardo, « Heaven Shall Burn », sur AllMusic, Rovi Corporation (consulté le ).
  3. (en) Henderson, Alex, « Desolation of Eden », sur AllMusic, Rovi Corporation (consulté le ).
  4. (en) Cosmo Lee, « Doom », AllMusic (consulté le ).
  5. (en) Official SoCal DeathFest banner - held in Santa Ana, California
  6. (en) roadrunnerrecords.com "Ferret Music has announced the signing of ELYSIA. The California-based deathcore outfit is composed of Zak Vargas (vocals), Mark Underwood (guitar), Steven Sessler (drums), Danny Lemonsqueeze (guitar) and Jeremy Chavez (bass, backing vocals) and formed four years ago"
  7. (en) pyromusic.net Spiritech: "…, meet Californian quintet Suicide Silence, who have just released their debut album, 'The Cleansing'."
  8. (en) « CD Review: CARNIFEX Until I Feel Nothing », Metal Injection, .
  9. (en) « Doom - Job for a Cowboy », AllMusic (consulté le ).
  10. (en) Terry, Nick (Décembre 1996). "So, Did Earth Crisis Move You?". Terrorizer #37, page 23. (ISSN 1350-6978).
  11. (en) No Clean Singing - ANTAGONY – Why you need to know this band…
  12. (en) « Despised Icon », Decibel, .
  13. (en) « Despised Icon: New Video Interview Available », Blabbermouth, .
  14. (en) « Despised Icon Despised 'Deathcore' », MTV, .
  15. (en) Cosmo Lee, « Suffocation reclaim their rightful place as kings of death metal », Decibel Magazine #059,‎ .
  16. a et b (en) « Suicide Silence Album & Songs Chart History », sur Billboard.com (consulté le ).
  17. (en) « Whitechapel's This Is Exile Lands on Billboard Chart », Blabbermouth, (consulté le ).
  18. (en) « Albums Charts », Billboard.com (consulté le ).
  19. (en) Whitechapel: 'A New Era Of Corruption' Cracks U.S. Top 50 – 16 juin 2010.
  20. (en) « Kerrang! Awards 2006 Blog: Best British Newcomer ».
  21. a et b (en) « Guest Insider: Mike Gitter Reviews Emmure's ‘Felony’ », Metal Insider, (consulté le ).
  22. a b c et d (en) « IS NU-DEATHCORE THE NEXT BIG THING???? #bouncewitme », MetalSucks, .
  23. a et b (en) « CATALEPSY Prove That Nu-Metal Is Back In His Hiz-Ouse », American Aftermath, .
  24. (en) « Here Comes The Kraken - Hate Greed and Death », The New Review, .
  25. (en) « Suicide Silence – The Black Crown - REVIEW », One Metal (consulté le ).
  26. (en) « FURTHER MORE PROOF THAT EMMURE ARE THE NEW LIMP BIZKIT », MetalSucks, (consulté le ).
  27. (en) Garry Sharpe-Young, « The Acacia Strain », MusicMight (consulté le ).
  28. (en) Erik Thomas, « ANTAGONY REBIRTH », teethofthedivine (consulté le ).
  29. (en) R and Sharpe-Young Born, « Asesino », MusicMight (consulté le ).
  30. (en) Brandon Burton, « Belay My Last The Downfall », Sputnikmusic (consulté le ).
  31. (en) Stewart Mason, « Bring Me the Horizon AllMusic », All Music (consulté le ).
  32. (en) Alex Henderson, « Desolation of Eden review », AllMusic (consulté le ).
  33. (en) « Deadwater Drowning are heavy as fuck! », MetalInjection.com, (consulté le ).
  34. (en) Ezra Caraeff, « Is Design the Skyline the Worst Band in the History of Music? », End Hits (consulté le ).
  35. (en) « Design The Skyline fire bassist », Sputnikmusic (consulté le ).
  36. (en) Garry Sharpe-Young, « Eternal Lord », MusicMight (consulté le ).
  37. (en) « Here Comes the Kraken Releases New Video », Metal Underground, .
  38. (en) « Here Comes the Kraken - Hate Greed and Death », Gabriel Pio, .
  39. (en) « In the Midst of Lions », Jesusfreakhideout (consulté le ).
  40. (en) Garry Sharpe-Young, « Killwhitneydead », MusicMight (consulté le ).

Bibliographie[modifier | modifier le code]