David Lansana

David Lansana
David Lansana, 1965
Fonction
Président de la Sierra Leone
Biographie
Naissance
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Baiima (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 53 ans)
FreetownVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Conjoint
Komeh Gulama Lansana (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

David Lansana (né le à Baiima, mort exécuté le à Freetown) est un militaire et diplomate sierra-léonais[1]. Il fut chef des armées sierra léonaises à l'indépendance et prit brièvement le pouvoir après un coup d'État, refusant le résultat des élections générales de 1967.

Biographie[modifier | modifier le code]

David Lansana est né à Baiima, une petite ville du district de Kailahun au Nord-Est du Sierra Leone[2]. Il fait ses études secondaires à l'Union College de Bunumbu, toujours dans le district de Kailahun et suit ensuite une formation militaire à l'University Officers' Training Corps de Chester, en Angleterre[2].

Engagé comme aspirant dans l'armée Britannique en 1947, il est nommé officier en 1952[2]. Après l'indépendance du pays (1961) il devient, le , commandant en chef des forces armées sierra-léonaises, la Royal Sierra Leone Military Forces[2]

Lors de l'élection en mars 1967 de Siaka Stevens à la tête de l'état, prétextant, d'une part parce que les votes ne reflétaient pas les opinions politiques des sierra-léonais mais les différences tribales et d'autre part parce qu'une majorité ne pouvant se former, que la situation était grave, il décrète la loi martiale et renverse Siaka Stevens tout juste nommé[2]. Peu de temps après, le un second coup d'état conduit par Charles Blake[3] le démet de ses fonctions de chef des forces armées et il est emprisonné.

Après sa libération, il est nommé, sous le National Reformation Concil, à New York comme diplomate mais le gouvernement sierra-léonais le fait extrader pour raisons judiciaires[2]. Il est condamné en 1968 à cinq ans d'emprisonnement pour exercice illégal de pouvoirs[2].

Libéré en 1973 il est de nouveau condamné pour trahison dans le cadre de l'affaire M. S. Forna avec quatorze autres personnes et est exécuté à la prison de Freetown, Pademba Road Prisons, le [2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) The encyclopaedia Africana. Dictionary of African Biography, Algonac, Reference Publications Inc.,
  2. a b c d e f g et h (en) Cyril P. Foray, Historical Dictionary of Sierra Leone, Londres, The Scarecrow Press Inc.,
  3. « 24 mars 1967 Renversement du gouvernement en Sierra Leone », sur perspective.usherbrooke.ca.