Daniel Atger

Daniel Atger, né le à Intres et mort le à Paris 16e, est un pasteur protestant français. Il est aumônier protestant dans le maquis du Vercors en et président de la Cimade de 1968 à 1970.

Biographie[modifier | modifier le code]

Daniel Atger naît en Ardèche, dans une famille pastorale : son père Georges Atger est pasteur, son arrière-grand-père, Thomas Arbousset, est missionnaire au Lesotho, avec Eugène Casalis, puis à Tahiti où le rejoint son gendre, Émile Atger, grand-père paternel de Daniel Atger[1].

Daniel Atger passe son enfance à Tournon puis à Grenoble où il fait ses études secondaires au lycée Champollion. À Grenoble, il est membre de la « Fédé » et, sous l'influence de Charles Westphal, pasteur à Grenoble depuis 1939, découvre le barthisme, l'Église confessante allemande et décide de devenir pasteur[1]. Il commence ses études à la faculté de théologie protestante de Montpellier en 1940, et prépare une licence de philosophie à la faculté des lettres[1].

À l'automne 1943, il est desservant pastoral de Valréas, puis est pasteur du maquis du Vercors en [2],[3]. Durant la campagne d'Allemagne, il est aumônier de la 1ère armée. Il est ensuite aumônier militaire en Indochine en 1946-1947[1]. Il achève ses études de théologie à Montpellier et soutient sa thèse de baccalauréat. En 1949, il épouse Nancy Fallot, nièce du pasteur Tommy Fallot, elle-même membre du mouvement Jeunes Femmes puis secrétaire générale du musée du protestantisme dauphinois du Poët-Laval[4].

Il est nommé pasteur à Dieulefit en , puis à Lyon, de 1957 à 1958. Il est président de la région Rhône-Alpes de l'Église réformée de France (ERF) de 1958 à 1970. Il participe au groupe œcuménique des Dombes de 1957 à 1987. En 1970, il rejoint la paroisse de Passy-Annonciation, à Paris. Il est président de la Cimade de 1969 à 1971, membre du conseil national de l'ERF de 1968 à 1977, et représentant de l'ERF au conseil de la Fédération protestante de France de 1970 à 1973[1]. Il meurt en 1988 à Paris[5] et est inhumé à Dieulefit[1].

Publications[modifier | modifier le code]

  • « Vous n'êtes plus des étrangers » : paroles pour l'unité des chrétiens, Paris, Les bergers et les mages, 1991
  • « Pasteur », dans Pierre Bolle, François Delpech, Monique Luirard, et Xavier de Montclos (éd.), Églises et chrétiens dans la Seconde Guerre mondiale, La Région Rhône-Alpes, , p. 87-294.
  • (coll.) La Traversée d'un siècle 1881-1981. L'Église réformée de l'Annonciation, avec Jacques Maury, Philippe Boegner, Philippe Soullier, Paris, Passy-Annonciation, 1981, 172 p.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f Pierre Bolle, « Daniel Atger », dans Patrick Cabanel et André Encrevé, Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, tome 1 : A-C, Les Éditions de Paris/Max Chaleil, , p. 106-107.
  2. [compte rendu] Pierre Bolle, « Les protestants français et leurs églises pendant la Seconde guerre mondiale », Revue d'histoire moderne et contemporaine, vol. 26, no 2,‎ , p. 286-297 (lire en ligne, consulté le ).
  3. [compte rendu] Yves-Marie Hilaire, « Églises et Chrétiens pendant la Seconde Guerre Mondiale : Les colloques de Lyon et de Varsovie », Revue du Nord,‎ , p. 729-733 (lire en ligne, consulté le ).
  4. Évelyne Diébolt, « Nancy Atger née Fallot », dans Patrick Cabanel et André Encrevé, Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, tome 1 : A-C, Les Éditions de Paris/Max Chaleil, , p. 108-109.
  5. Insee, « Extrait de l'acte de décès de Daniel Arthur Atger », sur MatchID

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]