Taxodium distichum

Le cyprès chauve ou cyprès de Louisiane, taxaudier, taxodier (Taxodium distichum) et cipre en français de Louisiane, est une espèce d'arbres, classiquement de la famille des Taxodiaceae mais désormais classé dans celle des Cupressaceae, originaire du sud-est des États-Unis. C'est une espèce remarquable par son adaptation aux milieux humides[1].

Description[modifier | modifier le code]

Feuillage
Pneumatophores
Dessin représentant, à gauche, un rameau portant de nombreux cônes mâles et un cône mâle isolé, et à droite un cône femelle, réduit de 50 %

Appareil végétatif[modifier | modifier le code]

Pneumatophores de Taxodium distichum, atteignant 80 cm de haut, dans le De Famberhorst (nl) aux Pays-Bas (février 2023).

Le cyprès chauve est un grand arbre pouvant atteindre 30 à 50 mètres de haut pour un diamètre de tronc de 2 mètres. L'arbre vit de 300 à 500 ans[1].

Le feuillage léger, gracieux et souple est formé de feuilles claires, aplaties et aciculaires, disposées en spirales sur les rameaux mais tordues à leur base, ce qui les fait paraître disposées en deux rangs aplatis. Elles sont caduques, tombant à la mauvaise saison[1]. Elles développent alors des couleurs orangées remarquables comme sur les photos ci-dessous.

Les cyprès chauves vivant dans les marais se distinguent par la croissance de racines aériennes particulières, les pneumatophores. Ces organes lignifiés, qui peuvent atteindre 1,7 m de haut, émergent du sol ou de l'eau tout autour du tronc. Leur fonction semble être double. D'une part, ils assurent la fourniture en dioxygène du système racinaire immergé qui risquerait sans cela l'anoxie ; d'autre part ils permettent une meilleure stabilisation et un meilleur ancrage de l'arbre dans le sol très souvent imbibé d'eau[1].

Appareil reproducteur[modifier | modifier le code]

Cette espèce est monoïque : cônes mâles et cônes femelles sont distincts, mais présents sur un même individu.

Les cônes mâles sont regroupés sur de courts rameaux pendants. Ils sont beaucoup plus petits que les cônes femelles.

Les cônes femelles immatures, verts, tournent au gris brun à maturité. Ils sont de forme globuleuse et mesurent de 2 à 3,5 cm de diamètre[réf. nécessaire]. Ils se désagrègent une fois tombés sur le sol. Ils sont composés de 10 à 15 écailles abritant chacune une à deux graines[réf. nécessaire]. Le cône femelle mûrit l'année de la fécondation[1].

Les graines sont les plus grandes (de 5 à 10 mm de long) rencontrées dans la famille des Cupressacées[réf. nécessaire], et sont dispersées dans l'eau.

Répartition et habitat[modifier | modifier le code]

États-Unis[modifier | modifier le code]

Le cyprès chauve, qui est l'arbre-emblème de l'État de Louisiane, est originaire du quart sud-est des États-Unis. On le considère souvent aux États-Unis comme le symbole des marais du sud. On le retrouve en Floride, Caroline du Sud, en Caroline du Nord, en Illinois, dans le Mississippi, en Louisiane et au Texas[1]. L'arbre apprécie l'ensoleillement et les terrains détrempés, marécageux ou régulièrement inondés. On le retrouve de ce fait le long des grands fleuves (Mississippi) où il pousse à l'écart d'autres espèces d'arbres... Ses peuplements sont appelés ciprières en français de Louisiane. Sur les terrains plus secs, il est accompagné du Chêne des Marais[1].

Europe[modifier | modifier le code]

L'arbre est introduit en Europe en 1637, de même que le Platane d'Occident, par John Tradescant le Jeune au retour de son premier voyage en Virginie[2].


France[modifier | modifier le code]

Cyprès chauve sur le bord du Courant d'Huchet, dans les Landes
Groupe de cyprès chauves au Jardin des Prébendes d'Oé de Tours (label « arbres remarquables »).
La Courbe - Cyprès chauve au pied du fleuve La Vilaine
Cazalis - Cyprés chauve

On peut en admirer :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g (fr) Arbres - Jaromir Pokorny - p.62 - (ISBN 2-7000-1818-4) - Éditions Gründ - 1987.
  2. J. Folsom, « Plant Trivia TimeLine », sur hos.ufl.edu, Université de Floride (consulté le ) [PDF].
  3. Ouest-France, « « Les doigts de pieds » du cyprès chauve », sur ouest-france.fr, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]