Csupor de Monoszló

Csupor
Titre
Prince de Moldavie

(576 ans)
Biographie
Date de naissance date inconnue
Lieu de naissance lieu inconnu
Lieu de décès lieu inconnu
Nationalité Croate
Père père inconnu
Mère mère inconnue

Csupor de Monoszló ou Ciubăr Vodă a été voïvode de Moldavie en 1448. C'est un noble transylvain originaire de Croatie, commandant des troupes du voïvode transylvain Ioan de Hunedoara[1]. La monarchie étant élective dans les principautés roumaines (comme en Hongrie et Pologne voisines), le prince (voïvode, hospodar ou domnitor selon les époques et les sources) était élu par et parmi les boyards et, pour être nommé, régner et se maintenir, s'appuyait fréquemment sur les puissances voisines, hongroise, polonaise ou ottomane.

Un prince à l'origine incertaine[modifier | modifier le code]

Prince absent des sources contemporaines, Csupor de Monoszló est mentionné par le chroniqueur Grigore Ureche comme domnitor de Moldavie pendant environ deux mois après Pierre III Mușat[2].

Cuspor se prénommait Pierre, un autre membre de sa famille Nicholas Csupor de Monoszló est co-voïvode de Transylvanie (1468–1472), pendant qu'un dernier Démètre Csupor de Monoszló est évêque de Zagreb de 1458 à 1466 puis de Győr de 1467 à 1480[3].

Il semble qu'il se soit agi d'un beau-frère de Ioan de Hunedoara dont il avait épousé une sœur, et qu'il n'ait pas été voïvode (pour cela, il eût fallu qu'il fût élu par les boyards moldaves) mais seulement gouverneur de la Moldavie pour le compte de Ioan de Hunedoara, pendant sa brève occupation du pays[4].

Toutefois selon Nicolas Iorga, qui place son règne en 1450, les boyards moldaves n'auraient jamais accepté un catholique et un hongrois transylvain comme souverain, et « Ciubăr Vodă » (son nom roumain) aurait bien été voïvode, parce qu'il aurait été de la famille d'Alexandre le Bon (famille des Bogdanești)[5], mais cette opinion n'a pas été adoptée par l'historiographie roumaine contemporaine[6].

Quoi qu'il en soit, son nom n'est pas unique dans les annales du pays et ce nom a donné les toponymes de Ciopel, Ciopor, Ciopăr et Ciubărciu (aujourd'hui Cioburciu en République de Moldavie).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean Nouzille La Moldavie, Histoire tragique d'une région européenne, Ed. Bieler, (ISBN 2-9520012-1-9)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Johann Christian von Engel - Geschichte von Moldau und Walachey, II, Halle, 1804, p. 128 et Constantin Rezachevici - Cronologia critică a domnilor din Țara Românească și Moldova a. 1324 - 1881, Volumul I, Editura Enciclopedică, 2001, p. 508, 509 et 512
  2. Grigore Ureche Chronique de Moldavie. Depuis le milieu du XIVe siècle jusqu'à l'an 1594 Traduite et annoté par Emile Picot & Ernest Leroux éditeurs, Paris 1878. Réédition Kessinger Legacy Reprints (ISBN 9781167728846) p. 71.
  3. Grigore Ureche op.cit. p. 71 note no 1.
  4. Jean Bogdan : Chroniques moldaves p. 248 et Bogdan Murgescu, Istoria României în texte, Ed. Corint, Bucarest 2001, p. 86.
  5. Nicolae Iorga, Ciubăr Vodă, Revista Istorică, I (1915), nr. 7 - 8 , p. 126-129 et Histoire des Roumains volume IV, « Les chevaliers », Bucarest, 1937, p. 111-112
  6. Bogdan Murgescu, Istoria României în texte, Ed. Corint, Bucarest 2001, p. 86.