Cornelius Lanczos

Cornelius Lanczos
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 81 ans)
BudapestVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Lánczos KornélVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Kornél LőwyVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Formation
Activités
Conjoint
Maria Rupp (d) (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Directeur de thèse
Rudolf Ortvay (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
Œuvres principales
Algorithme de Lanczos, approximation de Lanczos (d), Lanczos resampling (d), tenseur de Lanczos (d), Lanczos-type product methods (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Plaque commémorative

Cornelius Lanczos (forme internationalisée de Kornél Lánczos, [ˈkoɾneːl], [ˈlaːntsoʃ]), né Kornél Lőwy le à Székesfehérvár et décédé le à Budapest, est un mathématicien et physicien hongrois.

Biographie[modifier | modifier le code]

Lanczos, de son vrai nom Kornél Lőwy, était le fils du juge Károly (Carolus) Lőwy ; il fréquenta l'école juive, avant d'être inscrit dans un lycée catholique (hu). Dans le climat anti-allemand de la Budapest de l’époque, il adopta le nom de Kornél Lánczos, sous lequel il continua de publier par la suite, même en langue allemande. Il étudia ensuite à partir de 1910 la physique (avec Roland Eötvös) et les mathématiques (sous la direction de Léopold Fejér) à l’Université de Budapest. Diplômé en 1915, il fut employé comme maître-assistant au Polytechnikum et passa sa thèse (qu'il envoya à Albert Einstein) sur la théorie de la relativité[1] en 1921 sous la direction de Rudolf Ortvay à l’université de Szeged. Ne trouvant pas d'emploi en raison de sa religion, il travailla successivement à l’université de Fribourg, puis à l'université de Francfort en tant qu'assistant d’Erwin Madelung. Là, il découvrit par Richard Courant les idées de l'École mathématique de Göttingen. En 1924, il découvrit une solution exacte aux équations de la relativité générale, qui représente une configuration cylindrique de particules en rotation en bloc. Elle fut plus tard redécouverte par Willem Jacob van Stockum (en) et porte au XXIe siècle le nom de « poussière de van Stockum (en) ». C'est l'une des solutions les plus simples connues ; elle constitue un exemple important, en partie parce qu'elle détermine des courbes temporelles fermées. Lanczos soutint sa thèse d'habilitation à Francfort (1927) puis grâce à une bourse de la Notgemeinschaft der deutschen Wissenschaft, travailla en 1928-1929 à Berlin comme assistant d’Einstein, avec lequel il demeura toute sa vie en correspondance.

Il mena des travaux pionniers dans ce qu'on appelle la transformée de Fourier rapide[2] (1942), mais l'importance de son travail n'a pas été saisie à temps, de sorte que la généralisation de la « FFT » n'intervint qu'avec la publication de l'article fondamental de Cooley et Tukey (1965).

Employé au National Bureau of Standards à Los Angeles à partir de 1949, Lanczos continua de faire preuve d'une grande inventivité, développant plusieurs méthodes de calcul numérique aujourd'hui très connues, parmi lesquelles :

En 1962, Lanczos a montré que le tenseur de Weyl, qui joue un rôle fondamental dans la relativité générale, peut être obtenu d'un potentiel tenseur appelé potentiel de Lanczos (en).

Lanczos était considéré comme un professeur de physique atypique. Ses livres, tels que The Variational Principles of Mechanics (1949), montrent son sens de la pédagogie et son enthousiasme pour le sujet. Il dédia un autre de ses livres, Linear differential operators (1961), au Père Pire, « l'Apôtre de l'humanité universelle ».

Durant le maccarthisme, Lanczos fut soupçonné de liens avec le communisme. En 1952, il quitta définitivement les États-Unis et s'installa à l’Institut d'études avancées de Dublin, à Dublin, en Irlande. En 1960, la Mathematical Association of America lui décerna le Prix Chauvenet.

Honneur[modifier | modifier le code]

L'astéroïde (191341) Lánczos porte son nom.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Cornelius Lanczos, « Über eine stationäre kosmologie im Sinne der Einsteinischen Gravitationstheories », Zeitschr. f. Phys., vol. 24,‎ .
  • Cornelius Lanczos, The Variational Principles of Mechanics, University of Toronto Press, (réimpr. 1970), 418 p. (ISBN 0-8020-1743-6) ;
  • (en) Cornelius Lanczos, Applied Analysis, New York, Prentice-Hall, , 539 p. (ISBN 0-486-65656-X, lire en ligne)
  • Cornelius Lanczos, Linear differential operators, éd. van Nostrand, London & New York,
  • Cornelius Lanczos, Space through the Ages : The evolution of geometrical ideas from Pythagoras to Hilbert and Einstein, Academic Press,
  • Cornelius Lanczos, « The splitting of the Riemann tensor », Rev. Modern Phys., vol. 34,‎ , p. 379 (DOI 10.1103/RevModPhys.34.379)
  • Lanczos et Davis, Collected published papers with commentaries, North Carolina State University, 1998. (ISBN 0-929493-01-X)

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Le titre original, Die funktionentheoretischen Beziehungen der Maxwellschen Äthergleichungen, peut se traduire par « Des relations fonctionnelles des équations de Maxwell pour l’éther. »
  2. Publication originale : (en) Gordon C. Danielson et C. Lanczos, « Some improvements in practical Fourier analysis and their application to X-Ray scattering from liquids », Journal of the Franklin Institute (it), no 323,‎ , p. 365-380 et 435-452. En fait, Cooley, Lewis et Welch (1967) font remonter l'invention de la transformée de Fourier rapide à un article de Carl Runge et König daté de 1924.
  3. Cf. (en) Dianne P. O'Leary (dir.), Linear and nonlinear Conjugate gradient-related Methods, AMS-SIAM, , « Conjugate gradient and related KMP algorithms : the Beginnings ».