Combat de la vallée de Galwan

Combat de la vallée de Galwan
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Carte du Cachemire avec les zones disputées en rouge entre les forces indiennes et chinoises
Informations générales
Date -
Lieu Ladakh
Issue Incertaine
Belligérants
Drapeau de l'Inde Inde Drapeau de la République populaire de Chine Chine
Forces en présence
Inconnues Inconnues
Pertes
20 morts[1]
18 blessés[1]
10 prisonniers (relâchés)[1]
4 morts selon la Chine[2]
43 morts ou blessés selon des médias indiens[1],[3]
35 morts selon le renseignement américain[4]

Coordonnées 34° 45′ 58″ nord, 78° 10′ 08″ est
Géolocalisation sur la carte : Asie
(Voir situation sur carte : Asie)
Combat de la vallée de Galwan
Géolocalisation sur la carte : Inde
(Voir situation sur carte : Inde)
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(Voir situation sur carte : Chine)
Combat de la vallée de Galwan

Le combat de la vallée de Galwan est un affrontement opposant dans la nuit du au des militaires des Forces armées indiennes et de l'Armée populaire de libération chinoise sur la frontière sino-indienne, dans la vallée de Galwan, dans la région du Ladakh.

Contexte[modifier | modifier le code]

Le dernier conflit entre l'Inde et la Chine s'est achevé en 1962[5]. Cependant des litiges territoriaux demeurent entre les deux pays, en particulier dans les régions du Ladakh et de l'Arunachal Pradesh[5].

Déroulement[modifier | modifier le code]

L'affrontement se déroule dans la vallée de Galwan, dans la région du Ladakh, à la frontière indo-chinoise[6]. Depuis mai 2020, un face-à-face tendu oppose l'Inde et la Chine dans cette région, où des milliers de soldats ont été déployés[6].

L'affrontement éclate dans la nuit du 15 au 16 juin[6]. Selon le témoignage à l'AFP d'un militaire indien, il n'y a eu aucun échange de tirs, les combats ont eu lieu au corps-à-corps[6].

Les forces indiennes reçoivent l'ordre de démanteler un campement de l'armée chinoise installé près d'un poste nommé Point de patrouille 14, près de l'embouchure de la rivière Galwan. Le campement avait été démonté à la suite d'une réunion le 6 juin 2020 entre le lieutenant-général Harinder Singh, qui commande le XIVe corps basé à Leh, et le général de division Lin Liu, chef du district militaire du Xinjiang mais réinstallé deux jours plus tard.

Les militaires chinois refusent de démanteler leur campement, les militaires indiens l'incendient alors.

En début de soirée, des troupes chinoises attaquent le détachement indien[7]. Les soldats s'affrontent à coups de poing, de pierres et de barres de fer[5]. La plupart des victimes meurent de noyade après avoir été précipitées dans la rivière depuis une hauteur[5].

Bilan humain[modifier | modifier le code]

L'armée indienne annonce que 20 militaires du Bihar Regiment (en) et du Mahar Regiment (en) ont été tués ou mortellement blessés dont le colonel chef de corps du Bihar Regiment[6],[8]. Dix-huit soldats sont également blessés dont le colonel commandant le Mahar Regiment[7], dont quatre sont encore dans un état grave à la date du 19 juin[1]. Elle évoque des morts « des deux côtés »[6]. La Chine parle quant à elle de « morts et blessés », mais sans préciser dans quel camp[6]. Il s'agit du premier accrochage militaire meurtrier entre l'Inde et la Chine depuis 1975[6].

La Chine refuse au départ de donner un bilan de ses pertes[1]. Les médias indiens indiquent un bilan de 43 morts ou blessés côté chinois[3],[1] et la Communauté du renseignement des États-Unis selon un article américain estimant les pertes à 35 morts dont un officier supérieur[9].

Dix militaires indiens sont faits prisonniers et sont relâchés par la Chine le 18 juin[1].

En février 2021, la Chine reconnait la mort de quatre de ses militaires[2].

Conséquences[modifier | modifier le code]

L'Inde et la Chine s'accusent mutuellement d'être responsables de l'incident[6]. Cependant, les deux pays jouent ensuite l'apaisement afin de désamorcer la crise[5].

À la suite de cet incident, l'Inde interdit 59 applications chinoises, dont TikTok, particulièrement implantée en Inde, Wechat, Clash of Kings[10].

En février 2021, la Chine et l'Inde parachèvent d'éloigner leurs troupes de leurs frontières communes au Cachemire, à la suite d'un accord dans ce sens le même mois[11].

Notes[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h Heurts frontaliers: la Chine libère 10 soldats indiens, AFP, 19 juin 2020.
  2. a et b Liu Xin, Guoyuandan et Zhang Hui, China unveils details of 4 PLA martyrs at Galwan Valley border clash for first time, reaffirming responsibility falls on India, Global Times, 19 février 2021.
  3. a et b (en) « China suffered 43 casualties during face-off with India in Ladakh: Report », sur India Today, (consulté le ).
  4. Paul D. Shinkman, « India, China Face Off in First Deadly Clash in Decades », U.S. News & World Report,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. a b c d et e La Chine et l'Inde jouent l'apaisement après un choc militaire meurtrier, AFP, 17 juin 2020.
  6. a b c d e f g h et i Premier affrontement militaire meurtrier entre l'Inde et la Chine en 45 ans, Le Figaro avec AFP, 16 juin 2020.
  7. a et b (en) Praveen Swami, « PLA Death Squads Hunted Down Indian Troops in Galwan in Savage Execution Spree, Say Survivors », sur news18.com, (consulté le ).
  8. (en) Manu Pubby, « Over 20 soldiers, including Commanding Officer killed at Galwan border clash with China », The Economic Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. (en) Paul D. Shinkman, « India, China Face Off in First Deadly Clash in Decades », sur U.S. News & World Report, (consulté le ).
  10. « L’Inde interdit 59 applications chinoises, dont TikTok et WeChat, pour raisons de « sécurité » », sur Le Monde,
  11. « L’Inde et la Chine achèvent le désengagement de leurs troupes à la frontière himalayenne », sur Le Monde,