CoRoT-1

CoRoT-1
Description de cette image, également commentée ci-après
Vue d'artiste de CoRoT-1 et de sa planète CoRoT-1 b
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 06h 48m 19,1724s[1]
Déclinaison −03° 06′ 07,710″[1]
Constellation Licorne
Magnitude apparente en V : ~13,6[2]
en I : 12,88 ± 0,04[2]
en J : 12,462 ± 0,029[2]
en H : 12,218 ± 0,026[2]
en K : 12,149 ± 0,027[2]

Localisation dans la constellation : Licorne

(Voir situation dans la constellation : Licorne)
Caractéristiques
Type spectral G0V[2]
Variabilité Variable pulsante[3]
Astrométrie
Vitesse radiale +23,498 ± 0,004 5 km/s[4]
Mouvement propre μα = −6,015 mas/a[1]
μδ = +0,547 mas/a[1]
Parallaxe 1,241 8 ± 0,037 5 mas[1]
Distance 805,283 ± 24,318 pc (∼2 630 al)[1]
Magnitude absolue ?
Caractéristiques physiques
Masse 0,95 ± 0,15 M
Rayon R
Luminosité L
Température 5 950 ± 150 K
Métallicité −0,3 ± 0,25
Âge a

Désignations

CoRoT-1, GSC 04804-02268, DENIS-P J064819.1-030607, 2MASS J06481917-0306077, USNO-B1.0 0868-00112004, GSC2 S1002112279, UCAC2 306-55657[2]

CoRoT-1 est une étoile naine jaune similaire au Soleil. L'étoile se situe à environ ∼ 2 630 a.l. (∼ 806 pc) de la Terre[1] dans la constellation de la Licorne. La magnitude apparente de cette étoile est de 13,6 en lumière visible, ce qui signifie qu'elle n'est pas visible à l'œil nu ; cependant, elle peut être vue à travers un télescope amateur de taille moyenne lors d'une nuit claire et sombre[2]. La première exoplanète découverte par la mission CoRoT le fut autour de cette étoile ; on considère qu'il s'agit d'un Jupiter chaud et est approximativement de la même masse que la planète Jupiter elle-même.

Nomenclature[modifier | modifier le code]

La désignation « CoRoT » provient de son observation par la mission Convection, Rotation et Transits planétaires (CoRoT) conduite par la France, qui fut lancée en avec le but de rechercher des exoplanètes en mesurant la variation de la brillance d'étoiles candidates lorsqu'elles sont transitées par une exoplanète présente autour d'elle[5] ; le second but de CoRoT concerne l'étude de l'intérieur des étoiles, ce qui est fait en analysant les caractéristiques et le comportement de la lumière émise par l'étoile[6]. La désignation numérique « 1 » lui fut attribuée car la première exoplanète découverte par la mission CoRoT le fut autour de cette étoile[7]. CoRoT-1 n'a pas de nom « usuel » ou de surnom comme en ont Sirius et Procyon.

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

CoRoT-1 est une étoile naine jaune de la séquence principale de type G, ce qui signifie qu'elle émet sa lumière de manière similaire au Soleil. De la même façon, cette étoile a pratiquement la même température et la même masse que le Soleil[2] Avec une magnitude apparente d'approximativement +13,6[2], deux fois moins brillante que la moins brillante des étoiles visibles à l'œil nu, COROT-1 ne peut pas être vue depuis la Terre sans instrumentation[8].

Variabilité[modifier | modifier le code]

Lorsque CoRoT-1 fut observée par le télescope CoRoT durant une période continue de soixante jours depuis les résultats préliminaires rendus publics le , la lumière de l'étoile montrait un motif identique aux étoiles variables pulsantes avec des caractéristiques semblables à celles du Soleil[3].

Système planétaire[modifier | modifier le code]

La méthode de transit, qui peut être mise en pratique lorsque des planètes éclipsent leur étoile vu depuis la Terre, fut utilisée pour découvrir CoRoT-1 b.

Cette étoile possède une exoplanète en transit, CoRoT-1 b, la première exoplanète découverte par la mission CoRoT[9]. La planète, qui est similaire à Jupiter en termes de masse, gravite à seulement 0,02 ua de son étoile hôte[6]. En comparaison, la planète Mercure orbite à environ 0,387 ua du Soleil[10]. On suppose que CoRoT-1 b est verrouillée gravitationnellement à son étoile[11].

La planète fut la première à être détectée en lumière visible plutôt que dans l'infrarouge[12]. Contrairement aux autres Jupiters chauds, ce fait semble impliquer que le transfert de chaleur entre l'hémisphère faisant face à l'étoile et celui tournant le dos à l'étoile n'est pas très important[11].

Caractéristiques des planètes du système CoRoT-1
Planète Masse Demi-grand axe (ua) Période orbitale (jours) Excentricité Inclinaison Rayon


 0 b  1,03 ± 0,12 MJ   0,025 4 ± 0,000 4   1,508 955 7 ± (6,4 × 10−6  00

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g (en) A. G. A. Brown et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 2 : Summary of the contents and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 616,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/201833051, Bibcode 2018A&A...616A...1G, arXiv 1804.09365). Notice Gaia DR2 pour cette source sur VizieR.
  2. a b c d e f g h i et j (en) CoRoT-1 sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  3. a et b (en) « Success of the First CoRoT Satellite Observation: First Exoplanet and First Stellar Oscillations », Centre national d'études spatiales, Centre national de la recherche scientifique, (consulté le )
  4. (en) C. Soubiran et al., « Gaia Data Release 2. The catalogue of radial velocity standard stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 616,‎ , p. 8, article no A7 (DOI 10.1051/0004-6361/201832795, Bibcode 2018A&A...616A...7S, arXiv 1804.09370)
  5. (en) « COROT Home Page », Convection, Rotation, and Planetary Transits Mission, Centre national d'études spatiales (CNES), (consulté le )
  6. a et b (en) « COROT discovers its first exoplanet and catches scientists by surprise », Agence spatiale européenne, Agence spatiale européenne, (consulté le )
  7. (es) « Corot detecta un nuevo planeta más grande que Júpiter », PortalCiencia: Noticias en Astronomía, PortalCiencia.com, (consulté le )
  8. (en) « Stellar Magnitudes », Astrophysics 162 Unit, université du Tennessee, (consulté le )
  9. (en) Barge et al., A. Baglin, M. Auvergne, H. Rauer, A. Léger, J. Schneider, F. Pont, S. Aigrain et J.-M. Almenara, « Transiting exoplanets from the CoRoT space mission. I. CoRoT-Exo-1b: a low-density short-period planet around a G0V star », Astronomy and Astrophysics, vol. 482, no 3,‎ , L17–L20. (DOI 10.1051/0004-6361:200809353, Bibcode 2008A&A...482L..17B, arXiv 0803.3202)
  10. (en) « Mercury Statistics », Windows to the Universe program, University Corporation for Atmospheric Research (UCAR), (consulté le ).
  11. a et b (en) Andrea Thompson, « Exoplanet Phases Seen in Optical Light », sur space.com, (consulté le ).
  12. (en) Ignas A. G. Snellen, Ernst J. W. de Mooij et Simon Albrecht, « The changing phases of extrasolar planet CoRoT-1b », Nature, vol. 459, no 7246,‎ , p. 543–545. (PMID 19478779, DOI 10.1038/nature08045, Bibcode 2009Natur.459..543S, arXiv 0904.1208, lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]