Clotilde Vautier

Clotilde Vautier
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Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Formation
Activité
Conjoint
Antonio Otero (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Parentèle
Ana Girardot (petite-fille)
Mariano Otero (beau-frère)Voir et modifier les données sur Wikidata

Clotilde Vautier née à Cherbourg[1] (Manche) le et morte à Rennes (Ille-et-Vilaine) le est une peintre française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Clotilde Vautier est la cadette d'une famille de trois enfants de tradition catholique. Son père est officier de Marine. Elle obtient son baccalauréat de philosophie avec mention en 1957, puis entre à l'école des beaux-arts du Mans en 1958.

Clotilde Vautier arrive en 1959 à Rennes où elle est admise à l'école régionale des beaux-arts pour y préparer le diplôme national qu'elle obtient à Paris, en , en présentant parmi les épreuves imposées son tableau, La Loge de la comédienne. Elle y rencontre son futur mari, le peintre madrilène Antonio Otero, qu'elle épouse en 1962, et le frère de celui-ci, Mariano, tous deux fils d'Antonio Otero Seco, écrivain et journaliste espagnol, qui s'exile en 1947 pour fuir le régime franquiste. Républicain espagnol réfugié à Rennes, il formera toute une génération de professeurs d'espagnol[Quoi ?] à la faculté des Lettres.

Très intéressée par le théâtre, elle consacre son mémoire de fin d'études au Centre dramatique de l'Ouest de Rennes, dirigé par Guy Parigot, avec une série de lavis intitulée Avant la comédie au centre dramatique de l'Ouest[2].

Avec les frères Otero, en novembre 1961, elle cofonde l'Atelier des Trois qui expose dans plusieurs galeries rennaises. Elle fait aussi des expositions personnelles et remporte plusieurs prix. Elle commence à être remarquée à Paris, où la galerie Bernheim-Jeune retient quelques-unes de ses toiles. En , elle donne naissance à sa fille aînée, la comédienne Isabel Otero[3] (mère de l'actrice Ana Girardot)[4]. En naît sa seconde fille, la cinéaste Mariana Otero, qui raconte l'histoire de sa mère dans le documentaire Histoire d'un secret (2003)[5].

Les années 1964-1967 sont marquées par de sérieuses difficultés matérielles, mais d'une grande créativité.

Clotilde Vautier meurt de sepsis en 1968, pendant sa dernière exposition à Rennes, des suites d'un avortement clandestin[6]. Elle laisse une œuvre d'environ 150 dessins et 90 tableaux qui manifestent une influence tardive du cubisme.

Elle est inhumée au cimetière de Tribehou.

En a été créée L'Association des amis du peintre Clotilde Vautier.

Œuvres dans les collections publiques[modifier | modifier le code]

Espagne
France
  • Rennes, musée des Beaux-Arts :
    • Les Tricoteuses I, Les Tricoteuses II, Les Tricoteuses III, 1967, trois dessins, mine de plomb et crayon sur papier, 50 × 65cm[7] ;
    • Tricoteuse IV, mine de plomb et crayon noir sur papier, 65 × 50cm. Ces pièces de la série des Tricoteuses, sont des études pour un ensemble de cinq toiles qui valurent à l'artiste de recevoir le second prix de la Casa de Velázquez.
  • Saint-Grégoire, Centre culturel de La Forge : Repas de saltimbanques , panneau provenant du café Les Variétés à Rennes.

Expositions[modifier | modifier le code]

  •  : exposition de l'Atelier des Trois, galerie Perdriel à Rennes.
  •  : exposition de l'Atelier des Trois, galerie Jobbé-Duval à Rennes.
  •  : exposition de l'Atelier des Trois, galerie de La Proue à Rennes.
  •  : exposition personnelle, galerie de La Proue à Rennes.
  •  : exposition de l'Atelier des Trois, galerie La Peau de l'Ours à Port-Louis.
  •  : exposition de groupe, galerie Les Marmousets à Ploërmel (Morbihan).
  •  : exposition de l'Atelier des Trois, galerie La Peau de l'Ours à Port-Louis.
  • 1968 : exposition personnelle, galerie Desgranges à Rennes.
  •  : exposition collective, Peintres Rennais à Louvain (Belgique).
  •  : exposition du XVIIIe grand prix international de Deauville.
  •  : Auch, galerie L'Atelier.
  •  : Rennes, Théâtre national de Bretagne, exposition rétrospective.
  •  : exposition au théâtre et au musée de Vire.
  • Janvier- : exposition à la collégiale Saint-Pierre-la-Cour du Mans.
  •  : Les nus révélés de Clotilde Vautier, École européenne supérieure d'art de Bretagne (Brest).
  • 2008 : Centre culturel du Matadero à Huesca (Espagne), Les amies de Clotilde Vautier, avec en ouverture la projection du film Histoire d'un secret, dans le cadre du 7e Festival international de Créteil et du Val de Marne : « Films de femmes ».
  • Février- : exposition Les amies de Clotilde à l'Espace d'arts plastiques à Saint-Vallier-sur-Rhône.
  • Janvier- : mairie du 3e arrondissement de Paris, exposition inaugurée par Simone Veil.
  •  : office du tourisme de Rennes, Femmes, dessins.
  •  : Carré Lulli de l'Opéra de Rennes, Femmes, peintures.
  •  : galerie de la Ligue de l'Enseignement, rue Capitaine-Maignan à Rennes, Parcours de femmes, nouvelle édition du livre Clotilde Vautier.
  • 2011 : espace-galerie des Éditions des Femmes, rue Jacob à Paris.
  • 2013 : musée du Faouët, Femmes artistes en Bretagne.

Récompenses[modifier | modifier le code]

  • 1964 : grand prix au Salon international de peinture de Doué-la-Fontaine pour Isabel à la rose.
  •  : second prix de la Casa de Velázquez.
  • 1968 : prix du nu au 18e grand prix international de peinture de Deauville pour La Grande Rousse.
  • 1968 : prix du portrait au 18e grand prix international de peinture de Deauville pour Femme lisant.

Hommages[modifier | modifier le code]

  • Rennes :
    • la municipalité a donné son nom à une rue et à un groupe d'immeubles en , dans le quartier de Beauregard ;
    • le conseil général d'Ille-et-Vilaine donne le nom de Clotilde Vautier au collège de la Motte-Brûlon, en , qui en avait fait la demande ;
    • la Ville rend hommage à Clotilde Vautier par l'inauguration en d'une plaque au 27, rue de la Marbaudais, où l'artiste a vécu et travaillé ;
  • Une salle de spectacle porte son nom à Saint-Grégoire[8].
  • La clinique Jules Verne de Nantes donne à son service de planification familiale et interruption volontaire de grossesse le nom de Clotilde Vautier.
  • Une rue porte son nom à Cherbourg-en-Cotentin, sa ville natale.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Cherbourg-Octeville en 2000, puis commune déléguée dans Cherbourg-en-Cotentin depuis 2016.
  2. Conservé aux archives de l'école des beaux-arts de Rennes.
  3. Qui devient Carina dans les dessins.
  4. Prisma Média, « Isabel Otero : son hommage bouleversant à sa mère, morte à 28 ans des suites d'un avortement clandestin - Voici », sur Voici.fr (consulté le )
  5. « Histoire d'un secret de Otero Mariana (Film documentaire) : la critique Télérama », sur www.telerama.fr, (consulté le )
  6. Xavière Gauthier, Paroles d'avortées. Quand l'avortement était clandestin, Paris, Éditions de La Martinière, 2004, cité dans les Cahiers du Genre, no 40, 2006, pp. 240-241.
  7. Laurence Imbernon, Bulletin d'information de la vie de l'Association des Amis du musée des beaux-arts de Rennes, no 20, quatrième trimestre 2015.
  8. Ouest-France, .

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Sylvie Blottière Derrien, Nancy Huston, Isabel Otero, Mariana Otero, Clotilde Vautier, Rennes, Éditions du Carabe, 2004 ; réédité aux Éditions du Petit Démon, accompagné du DVD du film Histoire d'un secret (2010), 197 p. (ISBN 2913515126).
  • Sylvie Blottière-Derrien, Nancy Huston, Clotilde Vautier, 2010 (ISBN 2914931174).
  • Anne Brunswic, « “Histoire d'un secret” de Mariana Otero », Images documentaires, no 49.
  • Geneviève Roy, « Et Clotilde s'éloigna sur son bateau, histoire d'un secret », Breiz Femmes, .

Filmographie[modifier | modifier le code]

Conférence[modifier | modifier le code]

  • [Où ?] Marie-Hélène Calvignac, L'éloquence à fleur de toile sur l'œuvre de l'artiste, .

Liens externes[modifier | modifier le code]