Classification de Moys

Le système de classification de Moys est un système de classification de bibliothèque développé en Angleterre à partir de 1951 avant l'arrivée des ordinateurs[1] pour les documents juridiques résultant de lois de pays étrangers (pour la loi anglaise). Il a été conçu par Betty Moys (en) et publié pour la première fois en 1968. Il est principalement utilisé dans les bibliothèques de droit de langue anglaise de nombreux pays tels que le Canada, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Royaume-Uni[2]. Il précède les mutations de la bibliothèque d'accès public avec la numérisation des ouvrages et des textes apparue dans les années 1980 (voir bibliothèque tiers lieu) et ne les intègre pas[note 1].

Définition[modifier | modifier le code]

La classification de la Bibliothèque du Congrès (LCC) est le principal système de classification utilisé dans les bibliothèques universitaires de langue anglaise (et ne concerne pas par exemple les bibliothèques françaises[5],[note 2] ou les bibliothèques espagnoles Biblioteca Digital Hispánica, etc.). Le système Moys est conçu pour s'intégrer dans une bibliothèque utilisant la LCC. La raison principale en est que la LCC n’avait pas entièrement développé la classe K (la classe de droit) au moment de la mise au point du système de Moys. Ce point justifie l’adoption du même style de notation que celui utilisé dans la classe K de la LCC . Les sous-classes et l'énumération sont cependant très différentes dans les deux systèmes[6]. Comme pour la LCC, un ensemble de chiffres suit les lettres de classe pour indiquer des domaines spécifiques. Les nombres décimaux sont toutefois beaucoup moins utilisés que dans le système de LCC.

Classes[modifier | modifier le code]

Remarque : toutes ces sous-classes ne sont pas obligatoires et certaines classes peuvent ne pas être utilisées dans certaines bibliothèques[2].

  • K - Revues et ouvrages de référence
  • KA - Jurisprudence
  • KO - Droit général et comparé
  • KC - Droit International
  • KD - Système juridique religieux  
  • KE - Loi antique et médiévale
  • - Droit Commun
    • KF - Îles Britanniques
    • KG - Canada, États-unis, Antilles
    • KH - Australie, Nouvelle-Zélande
    • KL - Général
    • KM - Droit public
  • KN - Droit privé
  • KP - Juridiction préférée
  • KR - Afrique
  • KS - Amérique latine
  • KT - Asie et Pacifique
  • KV - Europe (géographique)
  • KW - Droit de la Communauté Européenne (alternative)
  • KZ - Sujets non juridiques

Notes et Références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La digitalisation des ouvrages dans le cadre du droit dans les pays anglo-saxons est encadrée par le Duplicates Exchange scheme permettant le World Wide Web et l'usage de la base de données constituée pour la bibliothèque [3],[4].
  2. bibliothèques territoriales, dispositifs d’accompagnement de l’Etat et témoignages d’élus, juillet 2022 (lire en ligne, consulté le 16 décembre 2022)

Références[modifier | modifier le code]

  1. revue Les Bibliothécaires de la loi (Angleterre), Legal Librarians: Moys Classification system and the Duplicates Exchange scheme ((en)lire en ligne, consulté le 16 décembre 2022).
  2. a et b « IALS Library », Institute of Advanced Legal Studies (consulté le )
  3. Tufail Shaikh, « DIGITIZATION OF LIBRARY: SERVICES, CHALLENGES AND PRESERVATION OF DIGITIZED INFORMATION » article du e-LIBRARY SCIENCE RESEARCH JOURNAL, 2015, King Abdulaziz City for Science and Technology, Riyad, Arabie Saoudite ((en) lire en ligne, consulté le 16 décembre 2022)
  4. Sandra Defelipe, « Libraries are not obsolete, this is how their Digital Transformation advances » article d'Impacto TIC du 24 octobre 2019, ((en)lire en ligne, consulté le 16 décembre 2022).
  5. Avec l'Enssib et les universités
  6. Elizabeth M. Moys, Moys Classification and Thesaurus for Legal Materials, 4th ed., Munich, K.G. Saur, , 552 p. (ISBN 3-598-11502-4), xxvi