Classification de Bordeaux

La classification de Bordeaux est un système de classification de bibliothèque créé dans le cadre de la Section droit de la Bibliothèque interuniversitaire de Bordeaux.

Cette classification couvre principalement les disciplines du droit, de l'économie et de la gestion.

Elle s'est diffusée en France et est utilisée par plusieurs bibliothèques universitaires, notamment celles de Paris Panthéon-Sorbonne[1], Paris Panthéon-Assas ou la Bibliothèque Cujas.

Création et diffusion[modifier | modifier le code]

Bien que les instructions de la Direction des bibliothèques de France préconisaient l'emploi de la classification décimale universelle[2], la classification de Bordeaux fut élaborée pour répondre aux besoins spécifiques des branches du droit français[3].

La classification de Bordeaux a été élaborée à partir de 1968[4] par Élisabeth Traissac, responsable de la section Droit-Sciences Économiques puis directrice de la Bibliothèque interuniversitaire de Bordeaux.

Cette classification a été tenue à jour et augmentée par les conservateurs et bibliothécaires de la Bibliothèque de l'université Bordeaux I puis de l'université Montesquieu-Bordeaux IV jusqu’en juillet 2010. Elle y a été progressivement remplacée par la classification Dewey entre 2011 et 2013. La classification de Bordeaux y est toujours utilisée pour les revues et les collections en magasins.

Appliquée avec des amendements, la classification de Bordeaux est principalement employée dans des bibliothèques universitaires parisiennes spécialisées dans les domaines du droit et de l'économie, notamment les bibliothèques des universités Paris-I Panthéon Sorbonne, Paris-II Panthéon-Assas, Paris Ouest-Nanterre-La Défense[5]... Elle est également employée par la bibliothèque de référence pour les domaines du droit et de l'économie : la Bibliothèque Cujas, depuis 1995 en remplacement de la classification de la Bibliothèque du Congrès[6]. La classification de Bordeaux est alors préférée pour « favoriser les regroupements et non [...] établir une classification trop développée[7] ».

Principes[modifier | modifier le code]

La classification de Bordeaux est un système alphadécimal, fondé sur les instructions ministérielles du 20 juin 1962[2] pour les bibliothèques universitaires.

Elle en reprend plusieurs principes, notamment :

- la division entre niveaux : un premier niveau correspondant aux premières années universitaires (les classes suivantes sont alors complétées d'un "M") et un second niveau correspondant aux étudiants avancés, doctorants, chercheurs et enseignants.

- une partie des classes préconisées, dont :

Divisions spécialisées en droit et sciences sociales[2]
G Généralités du droit
H Histoire du droit
J Droit public
K Droit privé
L Sciences économiques
M Sciences sociales et sociologie

- les préconisations de classement en magasin, des brochures, des thèses...

Classes[modifier | modifier le code]

Classe F – Généralités, religion, philosophie[modifier | modifier le code]

  • FA - Ouvrages de référence, dictionnaires, encyclopédies, annuaires
  • FA (03) - Dictionnaires de langue(s) y compris français, grammaires
  • FA (05) - Annuaires
  • FB - Préparation aux concours, méthodologie du travail universitaire écrit et oral
  • FC - Guides des études, orientation professionnelle, métiers, guides, CV, lettres de motivation, correspondance…
  • FQ - Collection Que-sais-je ?
  • FR - Collection Repères

Classe G – Généralités du droit[modifier | modifier le code]

Classe H – Histoire du droit[modifier | modifier le code]

Classe HG – Histoire générale : histoire politique, histoire sociale[modifier | modifier le code]

Classe I – Informatique[modifier | modifier le code]

Classe J – Droit public[modifier | modifier le code]

JA - Droit constitutionnel, institutions politiques[modifier | modifier le code]

JB - Droits de l’homme, libertés publiques[modifier | modifier le code]

Dont droits de l’enfant, droits économiques et sociaux, droit des minorités, liberté d’expression

JC - Droit administratif[modifier | modifier le code]

JD - Finances publiques, droit fiscal[modifier | modifier le code]

Classe K – Droit privé[modifier | modifier le code]

KA - Droit civil et organisation judiciaire, associations, fondations[modifier | modifier le code]

KB - Droit commercial et des affaires[modifier | modifier le code]

KC - Droit social[modifier | modifier le code]

KD - Droit national des transports[modifier | modifier le code]

KE - Droit pénal, procédure pénale, criminologie[modifier | modifier le code]

KF - Droits spéciaux[modifier | modifier le code]

  • KF1 - Droit de la construction et de l’immobilier, viager
  • KF2 - Droit rural, droit de la pêche
  • KF3 - Droit de l’énergie
  • KF4 - Droit de l’informatique et des réseaux
  • KF5 - Droit de l’information et de la communication
  • KF6 - Droit du sport
  • KF7 - Droit du tourisme
  • KF8 - Autres droits : animaux, chasse, secteurs de l’économie hors agriculture

Classe KJ – Droit international[modifier | modifier le code]

KJA - Droit international public[modifier | modifier le code]

Droit des relations internationales : traités, droit des gens, droit international pénal, droit de la guerre, droit de la mer, droit de l’espace, droit de l’environnement

KJB - Droit international privé[modifier | modifier le code]

Conflits de lois, conflits de juridiction, arbitrage, droit commercial international

KJE - Droit européen[modifier | modifier le code]

KJN - Nations Unies, SDN, ONG[modifier | modifier le code]

Dont maintien de la paix, droit humanitaire, réfugiés

Classe L – Économie[modifier | modifier le code]

Classe M – Sociologie, sciences sociales[modifier | modifier le code]

Classe SP – Science politique[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Pierre Malié, « Plaidoyer pour une bibliothèque universitaire sans cotes », Bulletin des bibliothèques de France (BBF),‎ (ISSN 1292-8399, lire en ligne)
  2. a b et c Direction des Bibliothèques de France, « Instructions concernant les nouvelles sections et les sections transférées des bibliothèques des universités (à l'exclusion des sections « Médecine» », Bulletin des bibliothèques de France (BBF),‎ août 1962, n°8, p. 401-410 (ISSN 1292-8399, lire en ligne)
  3. Élisabeth Traissac, « L'application de la Classification Décimale Universelle dans les sections de droit et science économiques », [Bulletin] Association des bibliothécaires françaises - section des bibliothèques universitaires,‎ , p. 1-5
  4. Élisabeth Traissac, « Le classement sur rayons en secteurs spécialisés, à la section droit et sciences économiques de la B.I.U. Bordeaux », [Bulletin] Association des bibliothécaires français - section des bibliothèques universitaires, no 7,‎ 1971 ou 1972, p. 6-11
  5. Brigitte Turquet, Classification de la BIU Cujas, En ligne, , 5 p. (lire en ligne), p. 1
  6. Emmanuelle Gondrand-Sordet, « La mise en œuvre d'une politique documentaire de site : l'exemple du Quartier latin », Bulletin des bibliothèques de France (BBF),‎ 2006, n°1, p. 74-80 (ISSN 1292-8399, lire en ligne)
  7. Cesaltina Gama, De la classification à la "signalétique documentaire", Lyon, ENSSIB, , p. 37

Liens externes[modifier | modifier le code]