Cité Malesherbes

9e arrt
Cité Malesherbes
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Cité Malesherbes vue depuis la rue des Martyrs.
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Situation
Arrondissement 9e
Quartier Saint-Georges
Début 59, rue des Martyrs
Fin 22, rue Victor-Massé
Morphologie
Longueur 148 m
Largeur 10 m
Géocodification
Ville de Paris 5879
DGI 5952
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Cité Malesherbes
Géolocalisation sur la carte : 9e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 9e arrondissement de Paris)
Cité Malesherbes
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La cité Malesherbes est une voie du 9e arrondissement de Paris, en France.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

La cité Malesherbes est une voie privée située dans le 9e arrondissement de Paris. Elle débute au 59, rue des Martyrs et se termine au 22, rue Victor-Massé.

Le quartier est desservi par les lignes 2 et 12 à la station Pigalle.

Origine du nom[modifier | modifier le code]

Lamoignon de Malesherbes.

Elle doit son nom à l'ancien hôtel particulier de l’avocat Lamoignon de Malesherbes guillotiné en 1794 sous la Révolution, qui occupa la propriété de son achat le 24 février 1778 à son arrestation le 18 décembre 1793[1].

L'hôtel avait été édifié en 1723 par Louis Reynal de Lescure, maître en chirurgie, sur un terrain clos de murs de 1,5 ha[2].

Historique[modifier | modifier le code]

Cette voie a été ouverte en 1855 sur l'emplacement de l'ancien hôtel Malesherbes sous sa dénomination actuelle.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire[modifier | modifier le code]

  • No 3 : ancienne clinique Marie-Louise, maternité de 1924 à 2000. L'hôtel particulier édifié en 1879 par l'architecte Adolphe Viel a été surélevé dans le style Art déco en 1927. Y sont nés le peintre Bernard Buffet le 10 juillet 1928 et Jean-Philippe Smet, alias Johnny Hallyday, le [3].
  • No 5 : hôtel particulier avec atelier d'artiste occupé par le comte Ludovic-Napoléon Lepic, artiste peintre, ami de Degas, de 1884 à 1889.
  • No 5 bis : hôtel particulier avec atelier d'artiste occupé par le polémiste Henri Rochefort de 1881 à 1887, puis par Georges de Feure, artiste peintre et décorateur, de 1901 à 1905.
  • Les hôtels des nos 8 et 10 ont été construits en 1862 et en 1866 pour Pierre-Honoré Maillard, négociant en châles (maison Fortier Maillard[4]).
  • No 8 : hôtel particulier d'André Mouëzy-Éon, auteur dramatique, de 1922 à 1951[5].
  • No 10 : hôtel particulier occupé par Rodolphe Plamondon, artiste lyrique canadien de 1921 à 1930, puis par Antoinette Marteret, prestidigitatrice, de 1935 à 2000[6].
  • No 11 : hôtel particulier avec une façade polychrome en céramique et lave émaillée, construit en 1856, par l'architecte Anatole Jal pour le peintre Pierre-Jules Jollivet, auteur du décor[7].
    • Jollivet, spécialiste de la peinture sur lave émaillée, appose sur sa façade des réductions des plaques du décor qu’il a réalisées pour l’église Saint-Vincent-de-Paul, dans le 10e arrondissement. Sous les fenêtres du premier étage se trouvent trois plaques représentant des scènes de l’Ancien Testament (La Création d’Ève, suivie du Péché Originel et d’Adam et Ève chassés du Paradis) et sous celles du deuxième, trois du Nouveau Testament (L’Adoration des Mages suivie par Le Baptême du Christ et enfin La Cène)[8].
  • No 12 :
  • No 14 : hôtel particulier construit en 1860 par Louis Martial Bazirain, dit Monrose, sociétaire de la Comédie-Française, qui l'occupe jusqu'à son décès en 1881.
  • No 16 : hôtel particulier occupé par le producteur de cinéma Daniel Toscan du Plantier pendant les années 1990.
  • No 17 : hôtel particulier de style néo-Renaissance construit en 1856 par l’architecte Jules Amoudru pour son usage personnel[12]. L’architecte Paul Auscher y vécut de 1894 à 1912. Occupé par le producteur de musique Jean Karakos pendant les années 1990.
  • No 18 : hôtel particulier construit par François-Louis Lesueur et Anna Cizos, dite Chéri, artistes dramatiques (théâtre de boulevard) en 1857[13]. À remarquer, les « L » entrecroisés des Lesueur sur le balcon central du premier étage.
  • No 20 : le peintre orientaliste Narcisse Berchère y eut son atelier de 1859 à 1864, puis de 1867 à 1886, ainsi que le peintre Aimé Perret de 1898 à 1910[14].
  • Dans les années 1920, le consulat d'Espagne est situé cité Malesherbes[15].

Galerie[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Thierry Cazaux, La Cité Malesherbes, Paris, Paris Musées, (ISBN 2-87900-548-5), pp. 13-14.
  2. Thierry Cazaux, La Cité Malesherbes, Paris, Paris Musées, (ISBN 2-87900-548-5), p. 10.
  3. « Paris 9e : Paradis des rockers » [PDF], sur www.jukeboxmag.com (consulté le ).
  4. Monique Levy-Strauss, Cachemires parisiens, catalogue d'exposition au musée Galliéra, Paris, Paris musées, .
  5. Thierry Cazaux, La Cité Malesherbes, Paris, Paris Musées, (ISBN 2-87900-548-5), p. 47.
  6. Thierry Cazaux, La Cité Malesherbes, Paris, Paris musées, (ISBN 2-87900-548-5), pp. 42-43.
  7. Paris : mais où est donc cet immeuble insolite dont la façade est une oeuvre d'art ?.
  8. Georges Brunel, Laves émaillées, un décor oublié du XIXe siècle, Paris, Paris Musées, .
  9. Thierry Cazeaux, « La cité Malesherbes », www.mairie9.paris.fr (consulté le 25 novembre 2015).
  10. Olivier Thomas, « Dessinateur(s) de presse. Métier à haut risque », L'Histoire, no 452,‎ , p. 30-31 (lire en ligne).
  11. André Paysant, Finances locales, PUF, 1993.
  12. Revue générale de l'architecture et des travaux publics, Paris, .
  13. Thierry Cazaux, La Cité Malesherbes, Paris, Paris Musées, (ISBN 2-87900-548-5), p. 62.
  14. Thierry Cazaux, La Cité malesherbes, Paris, Paris Musées, (ISBN 2-87900-548-5), p. 48.
  15. « Legaciones y Oficinas de Pasaportes », La Semaine à Paris, 21 novembre 1924, p. IV, sur Gallica.

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]