Chronologie du Liban

Articles détaillés : Histoire du Liban - Guerre du Liban

Antiquité[modifier | modifier le code]

  • Début du Ier millénaire av. J.-C. : Les Phéniciens dominent tout le commerce méditerranéen. La côte libanaise était phénicienne, l'arrière-pays dépendait de princes et de tribus assyriennes.

De à , le pays connaît une domination assyrienne depuis 35 ans, égyptienne, perse, babylonienne puis grecque.

  • En , Alexandre le Grand, occupe tout le Liban après un siège de la ville de Tyr qui dure sept mois.
  • De à 636, le Liban fait partie de la province romaine de Cœlé-Syrie puis de la province byzantine de Syrie.

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

La domination ottomane[modifier | modifier le code]

  • 1840-1860 : instauration du régime du « Double Caïmacanat » (double préfecture), soit la territorialisation des communautés maronite au nord et druze au sud.
  • 1858-1860 : des affrontements opposent les Druzes et les Maronites qui sont en plein essor démographique et économique.
  • 1860-1915 : une province autonome du Mont-Liban (la moutassarifat du Mont-Liban) est créée sous la pression des Puissances européennes (cf. Expédition française en Syrie (1860-1861)), elle doit être dirigée par un gouverneur chrétien de nationalité ottomane. C'est l'origine de la francophonie libanaise.
  •  : le père jésuite Gérard de Martimprey, recteur de l'université Saint-Joseph de Beyrouth est contraint par le sous-directeur de la police, Othman bey, accompagné de quelques policiers, de lui remettre les clés de l'établissement. Celui-ci, ainsi que tous les autres établissements français, est fermé en raison du droit de la guerre[1].
  •  : départ des Anglais et des Français de Beyrouth, par la mer. Le gouvernement ottoman de Mehmed V s'approprie les écoles étrangères pour en faire des écoles ottomanes.
  • 1916 : les accords secrets Sykes-Picot entre la France et la Grande-Bretagne définissent les zones d'influence des deux puissances au Proche-Orient, en prévision du démembrement de l'Empire ottoman. La région de l'actuel Liban se trouve en zone française.
  • 1918 : le Liban est libéré de l'Empire ottoman. Il forme avec la plaine de la Beqaa, le mont Amel (le sud du Liban) et la ville de Beyrouth le « Grand Liban ».

Les débuts de la République libanaise[modifier | modifier le code]

  • 1922 : doté d'un conseil représentatif, puis d'une constitution en 1925, sans pour autant avoir une vraie autonomie.
  • Le , un traité franco-libanais[2] reconnait l'indépendance du pays, qui ne sera cependant effective qu'à partir du .
  • 1968 : en décembre, des commandos israéliens détruisent 13 avions sur le tarmac de l'aéroport de Beyrouth.

La Guerre du Liban[modifier | modifier le code]

  • 1975 : la date du 13 avril est considérée comme le début de la guerre civile libanaise. L'armée libanaise qui se heurtait aux miliciens palestiniens, cesse d'intervenir par peur d'implosion. Les Kataeb (milice chrétienne fondée par Pierre Gemayel) s'opposent aux Palestiniens et leurs alliés locaux (essentiellement les forces de gauche, parti communiste et parti socialiste progressiste) dans de féroces combats de rue.
  • 1976 : les affrontements dégénèrent en guerre civile ouverte. Des membres de l'opposition chrétienne avalisent l'intervention syrienne pour protéger la population chrétienne.
  • 1982 : des obus sont lancés depuis le Liban contre Israël en Galilée, l'armée israélienne envahit le sud du Liban (opération Paix en Galilée) et fait le blocus de Beyrouth, dont elle chasse les forces armées palestiniennes du Liban dont une grande partie fuit vers les autres pays arabes ainsi que vers les pays occidentaux. Un attentat contre l'ambassade de France fait 11 morts et 27 blessés[3].
  • 1983 : les marines américains et les parachutistes français, sont victimes de deux attentats meurtriers (plus de 250 morts américains et 58 français) le 23 octobre.
  • 1985 : l'armée israélienne se retire d'une grande partie du Liban, et occupe le sud jusqu'en mai 2000 dans une zone sous son contrôle et celui de l'ALS (armée du Liban-Sud), un groupe qui a collaboré avec Israël et dont le chef est le général Antoine Lahad. Certaines parties libanaises continuent à défendre la résistance car elles ne reconnaissent pas le retrait total d'Israël des territoires libanais. Elles défendent la thèse que les fermes de Chebaa sont libanaises et qu'Israël doit se retirer de ces territoires avant tout accord de paix.
  • 1988 : après la fin du mandat du président Amine Gemayel et quinze minutes avant son expiration ce dernier nomme le général Michel Aoun en tant que premier ministre par intérim. La position anti-syrienne d'Aoun était mal vue à Damas, et les Syriens se sont opposés à sa nomination, tout comme les Américains. Gemayel nomma aussi trois officiers chrétiens et trois autres musulmans pour servir sous les ordres de Aoun, mais les musulmans ont refusé de rejoindre leurs postes, formant leur propre gouvernement dans Beyrouth-ouest.
  • 1989 : l'accord de Taef met fin officiellement au conflit, mais le réduit chrétien du général Aoun résiste jusqu'en octobre 1990.

Le XXIe siècle[modifier | modifier le code]

  • 2005 : l'assassinat de l'ancien premier ministre Rafiq Hariri le provoque la révolution du Cèdre, lors de ces évènements, une grande part des Libanais s'opposent à la présence syrienne au Liban qui dure depuis 1975 et à l'influence qu'elle exerce dans la politique nationale libanaise.
  • 2006 : le conflit israélo-libanais de 2006 : après une phase de reconstruction et de renouveau économique, le Liban est à nouveau fortement secoué par une intervention de l'armée israélienne, à la suite de tirs attribués au Hezbollah au nord d'Israël et à l'enlèvement de deux soldats israéliens. Le conflit fit 1 191 morts (dont 30 % sont des enfants de moins de 12 ans), 4 409 blessés, 974 184 déplacés, 200 000 réfugiés, 95 ponts et 100 routes détruits, 30 000 maisons démolies et une pollution énorme de la mer Méditerranée (10 à 35 000 tonnes de mazout). De son côté, Israël a décompté 162 morts, dont 121 militaires. Le coût des destructions au Liban est estimé à 6 milliards de dollars.
  • 2008 : l'élection présidentielle de 2008 a lieu dans un contexte de violentes tensions dans le pays entre Hezbollah chiite, groupes sunnites et armée libanaise. Les accords de Doha stabilisent la situation et permettent l'émergence d'une figure politique forte, Michel Sleiman obtient un très large consensus (118 des 128 voix du Parlement monocaméral).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. L'Orient-Le Jour, Les jésuites au Liban et la Grande Guerre de 1914-1918.
  2. lesclesdumoyenorient.fr Traités franco-syrien et franco-libanais de 1936.
  3. Guy Sitbon, « Beyrouth : l'ennemi sans visage », Le Nouvel Observateur,‎ (lire en ligne)