Chronologie de la France sous la IIe République

1848[modifier | modifier le code]

Devant l'Hôtel de Ville de Paris Lamartine repoussant le drapeau rouge
Louis Napoléon Bonaparte en 1848
Candidat Tendance %
Louis-Napoléon Bonaparte Monarchiste / Bonapartiste 74,44 %
Louis-Eugène Cavaignac Militaire, Conservateur 19,65 %
Alexandre Ledru-Rollin Républicain, Gauche 05,08 %
François-Vincent Raspail Républicain, Extrême gauche 00,49 %
Alphonse de Lamartine Républicain 00,28 %
Nicolas Changarnier Monarchiste 00,07 %
  •  : Louis-Napoléon Bonaparte prête serment comme président de la République, Odilon Barrot forme un gouvernement conservateur, composé de monarchistes.

1849[modifier | modifier le code]

Les voix de la gauche républicaine aux élections législatives de 1849
  • 13 - : Élection de l'Assemblée législative : le parti de l'Ordre (royalistes et bonapartistes) a la majorité absolue (80 républicains modérés et 180 démocrates-socialistes de La Montagne)
  • mai: formation du deuxième gouvernement Odilon Barrot
  • : l'Assemblée nationale élue en , tient sa dernière séance
  • : l'Assemblée législative tient sa première séance. André Dupin est élu président de l'Assemblée.
  • : Ledru-Rollin et la gauche républicaine demandent la mise en accusation du Président de la République (expédition de Rome)
  •  : Échec de la manifestation de la gauche républicaine à Paris pour protester contre l'attaque de Rome (commencée le ). 34 députés seront traduits devant la Haute-Cour (mais la plupart sont en fuite).
  •  : Loi anti clubs (1849), le gouvernement a le droit d'interdire des clubs politiques (prorogée le ).
  •  : l'armée française entre dans Rome et en chasse le gouvernement républicain.
  •  : Loi sur la presse (1849), très restrictive.
  •  : crise politique entre le gouvernement (dépendant de l'Assemblée) et Louis-Napoléon Bonaparte qui condamne la politique de réaction menée par Pie IX à Rome. Falloux démissionne de son poste de ministre
  •  : Louis-Napoléon Bonaparte forme le ministère Alphonse Henri d'Hautpoul, extra-parlementaire, composé d'amis fidèles.
  • : une loi rappelle que la grève est interdite en France

1850[modifier | modifier le code]

  •  : Dans 16 départements, élections complémentaires pour remplacer les députés républicains de gauche déchus de leur mandat. Succès des républicains de gauche (les démocs-socs))
  •  : loi Falloux sur l'enseignement qui donne satisfaction aux catholiques.
  •  : loi restreignant le corps électoral (1850), les bénéficiaires du droit de vote passent de 9,6 à 6,8 millions.
  •  : Loi sur la déportation politique.
  •  : Nouvelle loi sur la presse (1850), restrictive.
  • -: Vacances parlementaires
  • été: Campagne bonapartiste pour demander une révision de la Constitution. Voyage du Président de la République en Bourgogne et à Lyon
  •  : mort de l'ex-roi Louis-Philippe Ier en exil. Mais les monarchistes n'arrivent pas à se mettre d'accord sur une réunion entre le « comte de Chambord », prétendant légitimiste et le prétendant orléaniste le comte de Paris.
  • septembre : voyage officiel du Président de la République en Normandie
  • octobre : l'arrestation des chefs républicains dans les départements du Cher et de la Nièvre provoque des soulèvements paysans
  •  : À la revue militaire du camp de Satory (près de Versailles), incidents entre les officiers pro ou anti-bonapartistes.
  •  : Le vice-président du Conseil des ministres le général d'Hautpoul démissionne. Il est remplacé par le général Jean Paul Adam Schramm; l'homme fort du ministère devient Pierre Jules Baroche
  •  : L'Assemblée autorise le partage des communaux sur demande des particuliers

1851[modifier | modifier le code]

  •  : Démission du ministère Shramm-Baroche.
  •  : Le Président destitue le général Changarnier.
  •  : L'Assemblée refuse le gouvernement Baroche-Rouher composé de personnalités bonapartistes.
  •  : Des généraux bonapartistes deviennent chefs de l'armée de Paris et la de Garde nationale.
  •  : Louis Napoléon constitue un nouveau gouvernement, sans président du Conseil, composé d'hommes obscurs et dévoués, « le petit ministère (1851) ».
  •  : formation du ministère Léon Faucher compromis entre les bonapartistes et le Parti de l'Ordre.
  •  : dépôt d'une proposition de loi révisionniste de la Constitution.
  • juin : voyage officiel de Louis-Napoléon Bonaparte en Bourgogne.
  •  : l'Assemblée rejette le projet de révision de la Constitution permettant la réélection du président.
  • - : Vacances parlementaires.
  •  : première réunion des chefs bonapartistes pour préparer le Coup d'État qui est prévu pour la fin septembre.
  •  : Louis Napoléon Bonaparte propose d'abroger la loi électorale du 31 mai 1850 restreignant le suffrage universel.
  •  : le bonapartiste général de Saint-Arnaud est nommé ministre de la Guerre dans le Dernier ministère avant le coup d'État.
  •  : l'Assemblée législative repousse l'abrogation de la loi électorale du demandée par le président de la République.
  •  : Louis Napoléon se déclare favorable au rétablissement du suffrage universel masculin.
  •  : Coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte. Dissolution de l'Assemblée législative et annonce de la préparation d'une nouvelle Constitution. Arrestation de 300 députés qui ont voté la déchéance du président de la République.
  •  : barricades dans Paris. Durs combats dans la capitale. Formation d'un gouvernement bonapartiste avec Eugène Rouher et Morny.
  •  : les députés arrêtés le sont relâchés.
  •  : l'état de siège est instauré dans 32 départements où il y a des soulèvements anti-bonapartistes
  •  : plébiscite de 1851 ratifie le coup d'État par 92 % des suffrages exprimés.

1852[modifier | modifier le code]

  • 1er janvier : Louis Napoléon Bonaparte abandonne le palais de l'Élysée pour s'installer au palais des Tuileries, l'ancienne résidence des rois de France.
  • : la devise républicaine est abolie.
  •  : toutes les gardes nationales sont dissoutes.
  •  : promulgation de la nouvelle Constitution. Rétablissement du suffrage universel. Le pouvoir exécutif est concentré pour dix ans entre les mains du président élu, qui a seul l'initiative des lois.
  •  : les biens de la famille de l'ex-roi Louis-Philippe Ier sont confisqués.
  •  : réorganisation du Conseil d'État.
  •  : mise en place du régime des avertissements pour la presse.
  •  : un décret présidentiel organise les « candidatures officielles » pour les élections.
  •  : élections au Corps législatif, victoire totale des candidats officiels, après une campagne électorale contrôlée par le prince-président et ses préfets.
  •  : renforcement du pouvoir des préfets à qui revient le droit de décider de la nomination des maires, qui peuvent être choisis en dehors des conseils municipaux.
  •  : le régime d'exception est aboli.
  •  : discours de Bordeaux de Louis Napoléon Bonaparte : « l'Empire, c'est la paix ».
  •  : sénatus-consulte (acte voté par le Sénat et ayant valeur d'une loi) révisant la Constitution et rétablissant l'Empire.
  • 21- : plébiscite approuvant le rétablissement de l'Empire.
  •  : proclamation du Second Empire, Louis-Napoléon Bonaparte devient Napoléon III. Voir l'article Coup d'État du 2 décembre 1851.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Maurice Agulhon, 1848 ou l'apprentissage de la république, Le Seuil 1973 p. 52
  2. Aguilhon p. 57
  3. Agulhon p. 76

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Francis Choisel, La Deuxième République et le Second Empire au jour le jour, chronologie érudite détaillée, Paris, CNRS Editions, 2015.

(La chronologie succincte de cette page de Wikipédia n'a pas été vérifiée à partir de cet ouvrage, qui est la référence en la matière et qui comporte en outre des notices détaillées sur chaque événement.)

Articles connexes[modifier | modifier le code]