Les Chevaliers de Baphomet (jeu vidéo)

Les Chevaliers de Baphomet (version originale : Broken Sword: The Shadow of the Templars) est un jeu vidéo d'aventure développé par Revolution Software et sorti sur PC (DOS/Windows), Mac et PlayStation fin 1996. Il a été porté en 2002 sur Game Boy Advance, et en 2005 sur Palm OS.

En 2009, le jeu est sorti dans une nouvelle version au scénario plus étoffé sur Nintendo DS et Wii. La version Director's Cut a été portée sur iOS, iPad et PC en 2010 puis Android en 2012.

Le nom du jeu vient des Templiers. Les chevaliers font référence à cet ordre religieux-militaire qui exista en Europe du XIIe au XIVe siècle et qui a inspiré de nombreuses légendes. Le Baphomet, quant à lui, est une idole représentant le mal. Les Templiers ont été accusés de l'idolâtrer, à tort, pour les condamner. Les mystères des Templiers constituent en effet l'arrière-plan de l'intrigue du jeu.

La version d'origine du jeu (PC, PS1, Mac, GBA et Palm OS) s'est vendue à plus d'un million d'exemplaires dans le monde[1]. En , avant sa sortie sur PC, la version Director's Cut s'était déjà vendue à 400 000 exemplaires[1].

Trame[modifier | modifier le code]

Synopsis[modifier | modifier le code]

Alors qu'il se trouve en vacances à Paris, George Stobbart, touriste américain, est témoin d'un attentat commis dans un café par un homme déguisé en clown. Poussé par sa curiosité et son désir de connaître les raisons de cet attentat, George se retrouve embarqué dans une aventure teintée de mystères et de conspiration. Il est épaulé par Nicole Collard, alias Nico, une journaliste française qui a décidé d'enquêter sur les évènements étranges qui se sont déroulés à Paris. De fil en aiguille, George et Nico parcourront le monde pour tenter de résoudre cette énigme qui a un rapport avec l'ordre des Templiers. Les ennemis sont des néo-templiers.

Dans la version française du jeu, George, doublé par Emmanuel Curtil, a un accent américain.

Références culturelles[modifier | modifier le code]

Le jeu contient plusieurs références à l'écrivain français Alfred Jarry (Nicole Collard habite rue Jarry et George se rend à l'hôtel Ubu et au café de la chandelle verte), mais aussi à l'imposture du Prieuré de Sion : le nom de certains personnages, Plantard (au début du jeu) et Lobineau (au musée) y sont rattachés.

Système de jeu[modifier | modifier le code]

Le jeu se base sur le système de point-and-click. Dans des décors en deux dimensions, le joueur doit résoudre des énigmes reposant sur la collecte d'objets et les discussions avec les personnages. Les énigmes, sans être évidentes, restent en général logiques.

Le jeu prévoit des fausses pistes, des actions ne menant à rien (le fait qu'il soit possible de regarder à l'intérieur d'une poubelle ne signifie pas que celle-ci contienne quelque chose) ; de plus, il est parfois possible de perdre (mourir en tombant dans un piège, par exemple). Cela le distingue de la plupart des point-and-click, qui présentent un seul « fil » linéaire dont le joueur ne peut dévier et qui le « forcent » à prendre les bonnes décisions (par exemple en faisant dire au personnage « Je ne peux pas faire ça, c'est trop dangereux ») même si certaines actions peuvent mener à la mort du personnage. Ceci étant, le joueur peut sauvegarder sa progression dans le jeu à tout moment.

Tous les dialogues du jeu sont parlés.

Doublage[modifier | modifier le code]

Accueil[modifier | modifier le code]

Développement[modifier | modifier le code]

Idées d'origine[modifier | modifier le code]

L'idée de créer Les Chevaliers de Baphomet est née en 1994 lors d'une soirée où Sean Brennan (directeur de Virgin Interactive) a discuté avec Charles Cecil (directeur de Revolution Software)[1]. Virgin Interactive venait d'éditer le jeu Beneath a Steel Sky de Revolution Software, et désirait du développeur un nouveau jeu « plus ambitieux en termes d'originalité et de réalisation »[1]. Dans une interview donnée pour Planète Aventure en 2010, Charles Cecil a évoqué la soirée ainsi : « tout au long de notre dîner, nous avons discuté et réfléchi à diverses idées [...]. Nous avons commencé à parler du mythe des Templiers, que l'on évoquait rarement à cette époque, et du riche arrière-plan historique que cela créerait pour un produit de divertissement [...]. Lorsque le dîner s'est terminé, les grandes lignes du scénario étaient déterminées, et l'accord était trouvé avec notre éditeur »[1].

Sources d'inspiration[modifier | modifier le code]

Pour l'intrigue de l'aventure, les réalisateurs du jeu se sont principalement inspirés du livre d'Umberto Eco intitulé Le Pendule de Foucault[1].

Postérité[modifier | modifier le code]

Le jeu est le premier opus d'une série à succès qui est devenue l'un des emblèmes des jeux d'aventure en point-and-click.

Portages[modifier | modifier le code]

Le jeu a été adapté sur Game Boy Advance par Bam! Entertainment et est sorti le . Cette version est identique au jeu original ; seules les voix sont absentes en raison de la taille limitée du support et la palette de couleurs réduite en raison des capacités limitées de la machine.

Le jeu a également été porté sur Wii et sur Nintendo DS avec le sous-titre de Broken Sword: Director's Cut (en).

Une version remaniée (Director's cut) pour Android et iPhone/iPod Touch est parue le . Elle inclut de nouvelles scènes, comme la version Wii/Nintendo DS mais conserve quant à elle les voix de la version originale. Un portage PC de cette version remaniée est disponible depuis le . Une version remaniée pour iPad est également disponible.

À travers le monde[modifier | modifier le code]

Le jeu est sorti sous divers noms à travers le monde :

  • Pays anglophones (sauf États-Unis) : Broken Sword: The Shadow of the Templars (« L'Épée brisée : l'Ombre des Templiers »)
  • Drapeau des États-Unis États-Unis : Circle of Blood (« Le Cercle de Sang »)
  • Drapeau de l'Allemagne Allemagne : Baphomets Fluch (« La Malédiction de Baphomet »)
  • Drapeau de l'Italie Italie : Il segreto dei Templari (« Le Secret des Templiers »)
  • Drapeau de l'Espagne Espagne : La leyenda de los Templarios (« La Légende des Templiers »)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g LFP, Interview de Charles Cecil, Planète Aventure, 30 juillet 2010.
  2. (en) Angella Mooney, Broken Sword: The Shadow of the Templars Review, 19 mai 2002, Adventure Gamers.
  3. (en) Patrick Hardy, Ceville Review, 13 mars 2009, Adventure Gamers.
  4. « Broken Sword: The Shadow of the Templars review », Future Publishing, no 37,‎
  5. (en) Rebecca B. Anderson, « Circle of Blood Review », GameSpot, CBS Interactive, (version du sur Internet Archive)
  6. (en) Moira Muldoon, « Broken Sword: The Shadow of the Templars Review », GameSpot, CBS Interactive, (version du sur Internet Archive)
  7. Shreddy, Test du jeu Les Chevaliers de Baphomet (GBA), 2 avril 2002, Jeuxvideo.com.
  8. pixelpirate, Test du jeu Les Chevaliers de Baphomet - Director's Cut (Wii), 19 mars 2009, Jeuxvideo.com.
  9. pixelpirate, Test du jeu Les Chevaliers de Baphomet - Director's Cut (iOS), 19 mai 2010, Jeuxvideo.com.
  10. pixelpirate, Test du jeu Les Chevaliers de Baphomet - Director's Cut (PC), 11 octobre 2010, Jeuxvideo.com.