Charlotte des Essarts

Charlotte des Essarts
Biographie
Naissance
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Lieu inconnuVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
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Lieu inconnuVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Père
François des Essarts, seigneur de Sautour (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Charlotte de Harlay-Champvallon (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoints
Enfants

Charlotte des Essarts, dite Mademoiselle de La Haye, née entre 1580 et 1588, et morte le à Paris, est une dame de la noblesse française, comtesse de Romorantin en 1606, marquise de Vitry, dame de Sautour. Elle fut une des maîtresses d'Henri IV dont elle eut deux filles jumelles légitimées.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fille de François des Essarts (mort en 1590 à Troyes), seigneur de Sautour et de Sormery, écuyer d'écurie du roi, lieutenant du roi en Champagne, et de Charlotte de Harlay-Champvallon, dame de Bonnard, Bassou et Champvallon, Charlotte des Essarts voit le jour entre 1580 et 1588[1].

Encore enfant, elle est placée au service de la comtesse de Beaumont-Harlay, une parente qu'elle suit en Angleterre où elle aurait eu, en 1605, une liaison avec son cousin, Christophe de Harlay, ambassadeur de France à Londres de 1602 à 1607.

Elle rentre en France la même année que lui et est présentée à la cour au mois de mars. Le roi Henri ne tarde pas à en faire sa maîtresse. Elle était, nous dit l'historien Jules Dubern[réf. nécessaire] : « remarquable par sa grâce naturelle, mais une éducation manquée nuisait à ses agréments. ». Elle eut deux filles jumelles avec le roi, Jeanne Baptiste (-1670), qui devint coadjutrice puis 31e abbesse de l'abbaye de Fontevraud, et Marie Henriette (-) — dite sœur Placide — qui devint abbesse de l'abbaye de Chelles de 1627 à 1629. Ces deux filles furent légitimées par le roi en .

Henri IV lui verse une pension de deux à trois mille livres et ordonne que l'on « meuble princièrement son logement »[réf. nécessaire].

Elle est aussi la maîtresse de M. de Beaumont qui, pour se venger d'être délaissé, fera transmettre les lettres enflammées de celle-ci au roi qui en sera furieux[réf. nécessaire].

En 1611, avec une dispense du pape Paul V, elle aurait épousé le cardinal de Guise, Louis de Lorraine, le , avec qui elle a plusieurs enfants dont Charles Louis de Lorraine, Charlotte, Achille, Henri et Louise[réf. nécessaire].

Après la mort du cardinal à Saintes le , elle vécut trois ans en ménage avec Dominique de Vic, archevêque d'Auch.

En 1630, elle épouse François de l'Hospital, maréchal de France, seigneur du Hallier, duc de Vitry, et qui sera gouverneur de Paris [2]. Ce mariage resta sans postérité.

En 1642, souhaitant voir légitimer les enfants qu'elle avait eus du cardinal de Guise, elle se lance dans des intrigues pour réconcilier le roi et les Guises, mais trompée par de faux amis, elle est disgraciée, après le traité de Saint-Germain, et envoyée dans ses domaines par le cardinal de Richelieu.

En 1651, elle meurt en exil[3].

Armoiries[modifier | modifier le code]

Des Essarts : « De gueules à trois croissants d'or ».

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Étienne Pattou, Famille de Harlay, p.10 (en ligne).
  2. Leur contrat de mariage fut signé dans la petite ville de Rumilly à la frontière suisse, acte retrouvé en 1788 lors d'un procès relatif à la succession du prélat[réf. nécessaire].
  3. Jules Dubern, Histoire des reines et régentes de France et des favorites des rois, vol. II, Pougin, 1837, p. 74.

Annexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]