Charles Kuentz

Karl Kuentz
Charles Kuentz
Naissance
Ranspach, Alsace-Lorraine, Empire allemand
Décès (à 108 ans)
Colmar, Alsace, France
Origine Drapeau de l'Alsace-Lorraine Alsace-Lorraine
Allégeance 1897-1919 : Drapeau de l'Allemagne Allemand
1919-2005 : Drapeau de la France Français
Arme Artillerie
Années de service 1916 – 1918
Conflits Première Guerre mondiale

Charles Kuentz (RanspachColmar), est le dernier vétéran alsacien de l'Armée impériale de Guillaume II de la Première Guerre mondiale.

Biographie[modifier | modifier le code]

Charles Kuentz est né le à Ranspach en Alsace (sous le contrôle de l'empire Allemand à ce moment) et il est mort le à Colmar, il a combattu lors de la Première Guerre mondiale et fut mobilisé lors de la Seconde Guerre mondiale, il a une femme Germaine Kuentz née Beck (1902-1989), un fils François Kuentz (1926-1944) mort sous l'uniforme allemand pendant la Seconde Guerre mondiale, ainsi qu'une fille Marie Odile Kuentz (1924-1967).

À sa mort en 2005 il était le dernier vétéran alsacien de l'Armée impériale de Guillaume II de la Première Guerre mondiale.

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Comme 380 000 Alsaciens-Lorrains[1], Charles Kuentz est mobilisé sous l'uniforme allemand lors de la Première Guerre mondiale. Il est appelé en 1916 et sert comme artilleur jusqu'en 1918[2]. Après le conflit, Kuentz demande, comme la plupart des Alsaciens-Lorrains, la nationalité française.

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Au début des hostilités, Charles Kuentz est de nouveau mobilisé, cette fois du côté français, comme télégraphiste. Peu après, il est rendu à la vie civile en raison de son âge et de ses obligations familiales. Il s'installe en 1940 à Colmar avec sa famille, alors que l'Alsace est de nouveau rattachée à l'Allemagne, pour former le Gau Baden-Elsaß.

Le fils aîné de Charles Kuentz sert dans l'armée allemande[3] et se bat sur le Front de l'Est contre les Soviétiques. Il est tué en 1944 sous l'uniforme de la Waffen-SS.

Charles Kuentz meurt à Colmar le (à 108 ans). Il est inhumé au cimetière de Ladhof. Il était le dernier vétéran alsacien de l'Armée impériale de Guillaume II durant la Première Guerre mondiale.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. 95 % des Alsaciens-Lorrains incorporables se battent pour le Reich. Mais "ces ennemis des poilus" n'étaient pas des malgré-nous avant l'heure. Le grand silence Article en ligne
  2. Des steppes de l'Est à la mêlée des Flandres - L'itinéraire de Charles Kuentz, artilleur alsacien du Kaiser (1916-1918), dans La Grande Guerre Magazine, no 33, septembre 2001.
  3. C'est un "Malgré-nous"

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Marc Dietz, De Karl à Charles, 1897-2005 : un Alsacien dans la Grande guerre, Colmar, ONACVG, , 82 p. (ISBN 978-2-9543402-1-0, BNF 45094388).
  • Jean-Noël Grandhomme, « Charles Kuentz », in Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 46, p. 4751
  • « Des steppes de l'Est à la mêlée des Flandres - L'itinéraire de Charles Kuentz, artilleur alsacien du Kaiser (1916-1918) », La Grande Guerre Magazine, no 33, Document utilisé pour la rédaction de l’article

Articles connexes[modifier | modifier le code]