Charles Ier (duc de Savoie)

Charles Ier
Illustration.
Représentation de Charles Ier, extraite de la miniature de l'Ecce Homo, Les Très Riches Heures du duc de Berry, vers 1485-1486.
Titre
Prince de Piémont et Duc de Savoie

(7 ans, 5 mois et 19 jours)
Prédécesseur Philibert Ier
Successeur Charles-Jean-Amédée
Biographie
Dynastie Maison de Savoie
Nom de naissance Charles de Savoie
Surnom « le Guerrier »
Date de naissance
Lieu de naissance Carignano (Savoie)
Date de décès (à 21 ans)
Lieu de décès Pignerol (Savoie)
Sépulture Église de Pignerol puis Cathédrale de Verceil
Père Amédée IX
Mère Yolande de France
Fratrie Philibert Ier
Conjoint Blanche de Montferrat
Enfants 2 enfants dont :
Charles-Jean-Amédée
Héritier Jacques-Louis de Savoie
(1482-1485)
Janus de Savoie
(1485-1489)
Charles-Jean-Amédée de Savoie
(1489-1490)
Religion Catholicisme

Charles Ier (duc de Savoie)
Duc de Savoie

Charles Ier, dit le Guerrier, né à Carignan le , mort à Pignerol le , fut duc de Savoie, prince de Piémont, comte d'Aoste et de Maurienne de 1482 à 1490, roi titulaire de Jérusalem et de Chypre de 1485 à 1490 et marquis de Saluces de 1487 à 1490.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Charles est le fils d'Amédée IX, duc de Savoie, prince de Piémont, comte d'Aoste et de Maurienne, et de Yolande de France. Il est ainsi le frère de Philibert 1er, à la mort duquel il monte sur le trône de l'État Piémontais, à l'âge de 14 ans seulement.

Règne[modifier | modifier le code]

Il commence son règne sous la tutelle de son oncle Philippe Sans Terre, comte de Bresse et il a des difficultés à s'émanciper. Louis XI, un autre de ses oncles, se considère alors comme son précepteur, l'amène à la cour de France et place l'évêque de Genève comme régent des états savoyards : Philippe tentera en vain d'obtenir le vicariat du Piémont.

À la mort de Louis XI en 1483, Charles retourne dans son pays natal pour enfin pouvoir gouverner. Il épouse ensuite Blanche de Monferrat. À son avènement[1], les habitants de Yenne lui font acte de fidélité. Malgré son jeune âge, il fait preuve de fermeté et de détermination : déterminé à rétablir l'ordre dans un Piémont dominé par l'oppression des barons et seigneurs féodaux (qui avaient eu l'occasion d'exercer leur pouvoir dans les moments de crise suivant d'Amédée IX de Savoie), Charles Ier a su plier à sa volonté les rébellions et les abus.

En 1485, il rachète à sa tante Charlotte de Lusignan ses droits sur Chypre et Jérusalem et en devient roi titulaire, acte validé par le pape Innocent VIII.

En 1487, il déclare la guerre au marquisat de Saluces et conquiert Carmagnole, l'une des principales villes du petit marquisat. Lorsqu'il assiège finalement la ville de Saluces, le marquis Ludovic II est contraint de se rendre et de rendre hommage au jeune duc de Savoie, qui annexa, quoique pour une courte période, les possessions des seigneurs à ses domaines.

En 1488, il est reçu chanoine-comte d'honneur, au sein du Chapitre de Saint-Jean de Lyon[2].

Mort[modifier | modifier le code]

La guerre remportée, il retourne sur ses terres. Après un banquet, le jeune duc et quelques invités tombent malades. Des rumeurs d'empoissonnement circulent, certains accusant le marquis de Saluces.

Charles Ier meurt en 1490. Son corps est inhumé dans l'ancienne église des Franciscains de la ville de Pignerol (Piémont)[3] ; plus tard, le corps sera déplacé et enterré dans une chapelle de la cathédrale de Verceil, où il se trouve encore aujourd'hui.

Union et postérité[modifier | modifier le code]

Il épouse le Blanche de Montferrat (1472-1519), fille de Guillaume VIII, marquis de Montferrat et d'Élisabeth Sforza. Ils eurent :


Blanche de Montferrat (à gauche) auprès de sa jeune sœur Jeanne (Giovanna), Mont Sacré de Crea.

Ascendance[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

(it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Carlo I di Savoia » (voir la liste des auteurs).
  1. Jean Létanche, Les vieux châteaux, maisons fortes et ruines féodales du canton d'Yenne en Savoie, Le livre d'Histoire-Lorisse, 1907 (ISBN 9782843738135) p. 84.
  2. Adolphe Vachet, Pierre Hector Coullié, Les anciens chanoines-comtes de Lyon, Lyon, impr. de E. Vitte, , 388 p. (lire en ligne), p. 287.
  3. Paolo Cozzo, « Stratégie dynastique chez les Savoie: une ambition royale, XVIe – XVIIIe siècle », dans Juliusz A. Chrościcki, Mark Hengerer, Gérard Sabatier, Les funérailles princières en Europe, XVIe – XVIIIe siècle : Volume I : Le grand théâtre de la mort, Les Editions de la MSH, , 412 p. (ISBN 978-2-73511-686-7, lire en ligne), p. 228-229 (Carte).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]