Charles Errard

Charles Errard
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Directeur de l'Académie de France à Rome (d)
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Directeur de l'Académie de France à Rome (d)
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Œuvres principales

Charles Errard, né à Nantes en 1606 et mort à Rome en 1689, est un peintre, graveur et architecte français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enée transportant Anchise, musée des Beaux-Arts de Dijon.

Charles Errard est le fils de Jeanne Crémé et de Charles Errard dit l'Ancien, peintre et architecte dont il fut l'élève[1],[2],[3]. En 1627, il suit son père et son frère Paul Errard en Italie et rencontre Claude Gellée et Roland Fréart de Chambray[1],[4].

De retour à Paris, il est présenté à Sublet de Noyers, qui lui accorde une pension pour retourner à Rome où il fréquenta l'atelier de Poussin[5]. Au printemps 1640, Roland Fréart de Chambray et son frère se rendent à Rome sur ordre de Sublet de Noyers pour faire venir en France des artistes résidant à Rome, en particulier Nicolas Poussin. Ils sont également chargés de rapporter des copies d'œuvres d'art antique[6],[7]. C'est ainsi que Charles Errard est désigné par Sublet de Noyers comme « éclaireur » et dessine pour eux 40 dessins pour de grandes gravures sur cuivre et 8 vignettes[7].

Il peint Saint Paul recouvre la vue, May de Notre-Dame de Paris 1645 ; cette toile est désormais considérée comme perdue.

Peintre de Louis XIV, Charles Errard sera l'un des douze fondateurs de l'Académie royale de peinture et de sculpture.

Il deviendra le premier directeur de l'Académie de France à Rome, en 1666 jusqu’en 1672, puis de 1675 à 1684.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Peinture[modifier | modifier le code]

Estampe[modifier | modifier le code]

Architecture[modifier | modifier le code]

Décor[modifier | modifier le code]

Plafond de l'hôtel de Chavigny.

Dessin[modifier | modifier le code]

Charles Errard effectue trois voyages à Rome où il se consacre à l'étude des antiquités, aboutissant à une production essentiellement dessinée.

  • Paris, Beaux-Arts de Paris :
    • Méléagre, vu de face, sanguine, 43,5 × 25,2 cm[18],[19].
    • Hercule Farnèse, vu de profil, sanguine, 43,5 × 25,2 cm[18],[20].
    • Hercule Farnèse, vu de face, sanguine, 43,5 × 25,2 cm[18],[21].
    • Vénus Médicis, vue de face, sanguine, 43,5 × 25,2 cm[18],[22].

Famille[modifier | modifier le code]

  • Maximilien Errard, notaire de Bar marié à Claudon Collet
    • Hector Errard (vers 1538-1611) marié à Claudon Mouzin ou Mangin,
      • Jean Errard, marié à Paris avec Catherine Bangard (ou Baugard)
        • Jean Errard marié à Marguerite Maignan, sans descendance. Il réside au château de Tichocourt, à Montmirail,
        • Madeleine Errard marié à Bernard Giro de Merles, écuyer, seigneur de la Coste
      • Charles Errard l'Ancien (Bressuire, 1570-1630), peintre, ingénieur militaire à Nantes, marié à Jeanne Cremé,
        • Charles Errard (Nantes, 1606-Rome, 1689), peintre, membre de l'Académie royale de peinture et de sculpture en 1648, marié en premières noces avec Marie de la Rue, en secondes noces, à Paris, en 1675 avec Marie Marguerite Goy,
        • Paul Errard (1609-1679) marié en premières noces, en 1629, avec Marguerite Eturmy (1605-1636) dont il a eu une fille, puis trois autres mariages, le cinquième mariage avec Claude Durand,
        • Anne Errard (†1652) mariée en 1620 avec Jérôme Bachot[23] (1588-1635), ingénieur géographe du roi. En 1621, commissaire architecte des fortifications de Bretagne,
          • Thomas Bachot (1630- )
          • Charlotte Bachot
      • Auguste Alexis (ou, par erreur, Antoine) Errard (avant 1568- ), ingénieur du roi. Le 13 mars 1612, Claude Chastillon lui donne une commission pour faire des travaux dans plusieurs places du royaume, notamment en Champagne, marié en premières noces avec Geneviève Bacher, et en secondes noces, en 1613, avec Claudin Busselot
    • Jean Errard (Bar-le-Duc, 1554-Sedan, 1610), ingénieur militaire, marié à Barbe de Reince (ou de Reims ou de Rains)
      • Maximin Errard (†1607), ingénieur militaire, mort en enclouant des canons ennemis,
      • Abdias Errard, écuyer, marié en 1623 avec Ide d'Ourches, fille de Louis d'Ourches, seigneur de Broussey,
        • Barbe Errard, religieuse,
        • Louis Errard, seigneur de Delouze et de Broussey, marié en 1600 avec Jeanne de La Mothe, marié en premières noces avec Anne de La Forge, en deuxièmes noces en 1711 avec Catherine Rouyer, en troisièmes noces en 1713 avec Marguerite-Bonne Massy (1689- )
          • Claude-François Errard, né son deuxième mariage, capitaine d'infanterie, marié en 1749, avec Françoise-Sophie de Magnanville
            • Louis-François Errard, mort jeune en service
          • Louis-Léopold Errard (1726-1756), né du troisième mariage, capitaine dans le régiment de Hainaut, blessé à la bataille de Fontenoy, blessé au cours de l'escalade de la redoute de la Reine à Port-Mahon à la bataille de Minorque (1756), marié en 1769 avec Marie Jeanne Antoinette de Cheppe,
            • Marie-Sophie Errard (1770-1774),
            • Marie-Françoise Errard (1775-1835) mariée en 1802 avec Gaspard de Billaut (1764-1849)
            • François d'Errard (1777-1851), École polytechnique (promotion 1798), colonel du génie, mort célibataire. Dernier descendant mâle de Jean Errard.
          • Louis Errard (Jaillon, 1666- ), capitaine de cavalerie
          • Nicolas Errard (Jaillon, 1667- ) militaire, a eu trois enfants sans descendance
      • Barbe Errard
    • Marthe Errard mariée à Michel Bouvet (ou Bonnet) (†1626), conseiller du duc de Lorraine
    • Françoise Errard (†1610) mariée en 1581 avec Jacques de Thionville (†1610)
    • Diane Errard

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Emmanuel Bénézit, Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays, Günd
  2. Anatole Louis Théodore Marie Granges de Surgères, « Errard (Charles I) », dans es artistes nantais, architectes, armuriers, brodeurs, fondeurs, graveurs, luthiers, maîtres d’œuvre, monnayeurs, musiciens, orfèvres, peintres, potiers d'étain, sculpteurs, tapissiers, gentilshommes verriers, etc., etc., du moyen âge à la Révolution : notes et documents inédits, Paris, Charavay Frères libraires-éditeurs, (lire en ligne), p. 173-176
  3. B. Fillon, « Documents sur Charles Errard, peintre et architecte du roi », Revue des provinces de l'Ouest (Bretagne et Poitou), t. 1 2e partie,‎ , p. 19-32, 56 (lire en ligne)
  4. Françoise Fichet, La théorie architecturale à l’âge classique, Belgique, P. Mardaga, , 556 p. (ISBN 2-87009-104-4, lire en ligne)
  5. Roman d'Amat, Dictionnaire de biographie française, Paris, Letouzey et Ané,
  6. M. Prévost, Roman d'Amat, et H. Tribout de Morembert, Dictionnaire de biographie française, t. 14, Paris, Letouzey et Ané,
  7. a et b Théorie de l'architecture de la Renaissance à nos jours, Allemagne, Taschen, , 845 p. (ISBN 978-3-8365-5745-0), p. 240-243
  8. « collections du musée des beaux-arts de dijon - Affichage d'une notice », sur mba-collections.dijon.fr (consulté le ).
  9. Notice no 01370001134, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  10. Notice no 50110000081, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  11. Notice no 50130000555, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  12. Notice no 50130001358, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  13. Notice no 05120010999, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  14. Notice no 00000075307, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  15. Notice no 02110002883, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  16. Notice no 02110000671, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  17. Notice in situ.
  18. a b c et d « Cat'zArts - Affichage d'une notice », sur www.ensba.fr (consulté le ).
  19. Emmanuelle Brugerolles (dir.), Poussin, Géricault, Carpeaux… à l'école de l'antique, Beaux-Arts de Paris les éditions, 2019, p. 28-33, Cat. 3.
  20. Emmanuelle Brugerolles (dir.), Poussin, Géricault, Carpeaux… à l'école de l'antique, Beaux-Arts de Paris les éditions, 2019, p. 28-33, Cat. 4.
  21. Emmanuelle Brugerolles (dir.), Poussin, Géricault, Carpeaux… à l'école de l'antique, Beaux-Arts de Paris les éditions, 2019, p. 28-33, Cat. 5.
  22. Emmanuelle Brugerolles (dir.), Poussin, Géricault, Carpeaux… à l'école de l'antique, Beaux-Arts de Paris les éditions, 2019, p. 28-33, Cat. 6.
  23. Anatole Louis Théodore Marie Granges de Surgères, « Les artistes nantais du Moyen Âge à la Révolution : Bachot (Jérôme) », Nouvelles archives de l'art français, 3e série, t. XIV,‎ , p. 14-15 (lire en ligne)

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (nl) Cornelis de Bie, Het Gulden Cabinet, 1662, p. 520.
  • Pierre-Jean Mariette, Charles-Philippe de Chennevières-Pointel et Anatole de Montaiglon, « Errard (Charles) », dans Abecedario de P. J. Mariette : et autres notes inédites de cet amateur sur les arts et les artistes, t. 2 COL-ISAC, 1853-1854 (lire en ligne), p. 225-227.
  • Marcel Lallemend et Alfred Boinette, « Première branche de la famille Errard », dans Jean Errard de Bar-le-Duc, "premier ingénieur du tres chrestien roy de France et de Navarre Henry IV", sa vie, ses œuvres, sa fortification (lettres inédites de Henri IV et de Sully), Paris, Ernest Thorin libraire/J.-B. Dumoulin libraire, (lire en ligne), p. 310-326.
  • Emmanuel Coquery. Charles Errard, ca 1601-1689 : la noblesse du décor ; préface par Olivier Bonfait. Paris : Arthena, association pour la diffusion de l'histoire de l'art, 2013. 443 p. Texte remanié de : Thèse de doctorat : Histoire de l'art : Paris 4 : 2004. Titre de soutenance : Charles Errard ou L'ambition du décor.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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