Château du Bois de la Roche (Néant-sur-Yvel)

Château du Bois de la Roche
Façade nord du château.
Présentation
Type
Construction
XVe siècleVoir et modifier les données sur Wikidata
Restauration
XVIIe siècle et XIXe siècleVoir et modifier les données sur Wikidata
Commanditaire
Patrimonialité
Inscrit MH (façade, toit, dépendance, pavillon, grille et sol en )Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Adresse
Le Bois de la RocheVoir et modifier les données sur Wikidata
Néant-sur-Yvel, Morbihan
 France
Coordonnées
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Le château du Bois de la Roche[1] est un château de Néant-sur-Yvel, dans le Morbihan.

Localisation[modifier | modifier le code]

Le château est situé immédiatement au sud du hameau du Bois-de-la-Roche. Quoique le hameau soit majoritairement situé sur le territoire de la commune de Mauron, le château dépend administrativement de la commune de Néant-sur-Yvel. Le château est construit sur une éminence surplombant l'Yvel à environ 3,3 km[2] à vol d'oiseau au nord du centre-bourg de Néant-sur-Yvel.

Histoire[modifier | modifier le code]

Une première forteresse est bâtie à la fin du XVe siècle[1] pour Philippe de Montauban, chancelier de Bretagne[3] fait vicomte du Bois de la Roche par Anne de Bretagne[4]. Occupé par les Ligueurs jusqu'en 1598, il subit de nombreux pillages[3]. Les terres du Bois de la Roche sont érigées en comté en 1607 du temps de Henri IV . Anne surnommée "Toussainte" de Volvire dite la Sainte de Néant y naît en 1653[3],[4] et y meurt en 1694[4].

L'aile nord est remaniée une première fois au cours du XVIIe siècle[1]. En 1793, une partie du château est incendiée lors d'un combat entre Chouans et Républicains[3]. Dans les années suivantes, il est en partie démantelé par ces derniers, qui craignent que la forteresse ne serve d'abri aux Chouans[4]. La chapelle, dédiée à Sainte Anne[3], devient église paroissiale en 1846[3].

Là sur la hauteur de la route partant en zigzag au nord du hameau et entre Guilliers à l'ouest et Mauron à l'est, et entre les routes de ces deux communes on situe l'ancienne patente, née du cadastre, où se déroula selon une des hypothèses[5] la bataille de Mauron, épisode de la guerre de cent ans qui vît la victoire des anglos-bretons à Auray de la famille Monfort, face aux Bretons-Français de Charles de Blois et du Guesclin.

Les terres du Bois de la Roche appartiennent exclusivement à la Maison du Breil ou Ti Breïz (XIIIe siècle), et a vue le séjour d'hôtes importants ou méconnus, Philippe de Montauban (milieu du XIVe siècle pour lequel il a été plus spécialement embellit), Renaud de Montauban, seigneur du Bois-de-la-Roche et son fils Guillaume de Montauban avant lui. La Planche, Saint-Denoual (XVe siècle), de Beaumanoir (début du XVIe siècle), Volvire, Saint-Pern de Ligouyer (milieu du XVIIIe siècle), Volvire (1808), Magon de La Balue, Bossard (1885)[3]...

En 2015, ce château de France entreprend une restauration sous la responsabilité de Nicolas Marceau[6].

Les façades et toitures du corps de logis, des communs qui le jouxtent à l'ouest et des deux pavillons d'entrée ainsi que la grille[7] et les enceintes correspondant à l'emprise de l'ancienne forteresse sont inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du [1]. Et le hameau qui jouxte est à garder sous le périmètre de son cachet médiéval.

Quand on fait comparaison avec la propriété Visconti avec ses Pignes et portail d'entrée façon croisillons d'Orange à Varèse en Italie où cette fois tout symboliquement aplatit on s'aperçoit d'une antique filiation démontrée pour ceux qui savent lire les signes héraldiques[8].

Imaginons un voyage ou déplacement d'un haut personnage d'Empire d'Italie en Bretagne, ou vice-versa et pas en un jour pour le Royaume de France...

Ses Seigneurs d'origine[modifier | modifier le code]

Le blason au sommet du portail est celui de la Famille Magon mais il redore avec tout son éclat, celui d'une famille plus ancienne ou antique et fort répandue par ses lieux dit d'iffendic Paimpont, Guichen, Rennes et au delà par la famille du Breil et de Pontbriand[9]. On trouvera un lien généalogique qui ouvre loin vers une autre famille et Maison celle des Rochechouart de Mortemart ayant portée maintes fois les couleurs et les Bâtons Amiraux ou Maréchaux de la légion tricolore à travers les siècles et les régimes, bien qu'Etat presque dans l'État, toujours pour soutenir les sujets du Royaume et débouter les faux à leur superbe. L'Histoire de la Maison de Condé et Condate (de la Ville que deux fleuves arrosent à monter en cluse à son rocher, à Redon et Rennes Capitale) s'écrit par ces grandes armoiries au manteau d'hermine qui regarde l'Homme et toute sa destinée. Un vrai travail de Barde ou disciple du Fameux et non moins célèbre Roi Arthur et ses Chevaliers de la Table Ronde. La légende du Graal célèbre calice au sang du Christ recueillit par Joseph d'Arimathie, et au château du Roi Pêcheur...(de quoi au juste -c'est une énigme trésor au miroir de Tréhorenteuc en plein cœur de la forêt de Brocéliande-Paimpont, de pins et ponts, que breton et bardes vont souvent fablant !) Un exemple typique de cette Maison Bretonne avec Charles d'Avaugour du Bois diplomate breton en Allemagne pour Louis XIV.

Architecture[modifier | modifier le code]

La forteresse médiévale affecte un plan en «V»[1],[3], que l'édifice actuel a perdu, bien que l'ensemble de la place forte reprenne cette configuration en patte d'oie[10] caractéristique de cette demeure du sénéchal Breton historique ; après destruction de l'aile sud-est. La forteresse médiévale était protégée par neuf tours et de profondes douves avec pont-levis au nord[3]. De ces tours, n'en subsistent qu'une, une tour du châtelet[1],[3]. La deuxième tour, à l'ouest, est construite après la Révolution [11]pour faire pendant à la tour subsistante[3]. Le domaine s'étend sur 110 ha[12].

Du château du XVe siècle ne demeurent donc qu'un corps de logis, avec pavillons couverts en carène, et flanqués de deux tours cylindriques[4]. Treize fenêtres s'ouvrent sur la façade[4].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f « Château du Bois de la Roche », notice no PA56000054, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. Distance mesurée sur Géoportail.
  3. a b c d e f g h i j et k « Néant-sur-Yvel », sur Infobretagne (consulté le ).
  4. a b c d e et f Vicomte Frotier de la Messelière, « Néant-sur-Yvel », sur Le Bois-de-la-Roche et ses seigneurs (consulté le ).
  5. L'historien Yvonig Gicquel, la situe beaucoup certainement au nord-est de Mauron, autour de la ferme actuelle de l'Orme, près de la comme de Saint-Lery où se situait le château de Brambily (GICQUEL, Yvonig, Le combat des Trente, Coop Breizh, 2004. [pages 129-138] ). La même hypothèse avait été retenue par Alfred Higgins Burne en 1955.
  6. Maëva Dano, « Bois de la Roche : 20 ans pour rénover le château ! », sur Actu.fr, (consulté le ).
  7. « Photo de la Grille ».
  8. « Visconti di Cislago Famille d'Empire à Varèse en Italie ».
  9. Pol Potier de Courcy, « Armorial de Bretagne », sur wikisource.org, .
  10. « Photo d'une illustration de la Ville de Mauron ».
  11. « Le Bois-de-la-Roche, un village entre deux communes », sur Ouest-France, .
  12. « Au Bois-de-la-Roche, une nouvelle page d'histoire s'écrit », sur Ouest-France, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]