Château de Franquetot

Château de Franquetot
Vue du sud-ouest.
Présentation
Type
Fondation
XVIIe siècleVoir et modifier les données sur Wikidata
Style
Patrimonialité
Inscrit MH (partie en )Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Localisation
Coordonnées
Carte

Le château de Franquetot est une demeure, du XVIIe siècle, qui se dresse sur le territoire de l'ancienne commune française de Coigny, dans le département de la Manche, en région Normandie.

Le château est partiellement inscrit aux monuments historiques.

Localisation[modifier | modifier le code]

Le château de Franquetot est situé, à proximité de la route de Carentan à Carteret, à 1 kilomètre au nord-ouest de l'église Saint-Pierre de Coigny, au sein de la commune nouvelle de Montsenelle, dans le département français de la Manche.

Historique[modifier | modifier le code]

Le fief de Franquetot[note 1] est acheté, en 1528, par un tabellion de Vindefontaine[2]. À cette date un précédent château pouvant remonter au XIVe siècle est cité comme ruiné.

Le château actuel est bâti par la famille Guillotte, qui avait été anoblie par le roi de France Henri II. Sous le règne d'Henri IV, Louis Guillotte, époux de Louise de Montmorency, devient seigneur de Franquetot. Ce dernier prit le nom de Coigny dont il avait acheté le fief. En 1666, Antoine de Franquetot en hérite[1].

Le plus célèbre représentant de cette famille est François de Coigny (1670-1759), maréchal de France, puis premier duc de Coigny et pair, qui transforma et acheva la demeure commencée au début du XVIIe siècle[3], entre 1733 et 1737, sur les plans de l'architecte caennais Bayeux[4]. Le comté de Coigny fut érigé en duché en par Louis XV[1]. Son fils, Jean-Antoine-François de Franquetot de Coigny (1702-1748), marquis de Coigny, général des armées du roi, sera tué en duel par le prince de Dombes, Louis-Auguste de Bourbon.

François Henri de Franquetot de Coigny (1737-1821), petit-fil de François de Coigny, duc de Coigny, recevra également le bâton de maréchal, pour sa bravoure sur le champ de bataille, lors de la guerre de Hanovre.

La famille de Coigny, après avoir rallié Napoléon Ier, conservera le château de Franquetot jusqu'au début du XXe siècle. Vendu et laissé à l'abandon, le château[note 2] dans lequel s'installera l'état-major[5] sera restauré après la Seconde Guerre mondiale, par Madame de Casteja qui l'avais acquis en 1928[6].

Description[modifier | modifier le code]

Le château de Franquetot se présente sous la forme d'un bâtiment, avec deux ailes en retour d'équerre, celle de gauche étant la plus ancienne, dont les façades sont enduites, haut d'un étage sur rez-de-chaussée surmonté de combles s'éclairant par des lucarnes. La porte d'honneur s'ouvre dans un avant-corps central à pilastres en légère saillie, avec à l'étage un balcon en fer forgé, que soutiennent des colonnes doriques, le tout surmonté d'un fronton ou sont sculptées les armes des de Coigny, comportant deux canons croisés, emblème du maréchalat, entouré des divers drapeaux pris à l'ennemi, le tout surmonté d'une couronne.

Les bâtiments érigés de 1735 à 1739[3], l'ont été sur des parties plus anciennes, comme au sous-sol, les caves voutées, datées du XIIIe siècle[1] ou l'aile gauche Renaissance. Le corps principal est de style typiquement Louis XV, alors que l'aile droite, imite fidèlement l'ordonnance du vieux logis Renaissance conservé dans l'aile gauche[4].

Protection aux monuments historiques[modifier | modifier le code]

Les façades et toitures du château et de ses anciennes écuries sont inscrites au titre des monuments historiques par arrêté du [7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Franquetot, situé sur Cretteville jusqu'en 1840, fut rattaché à Coigny par ordonnance royale[1].
  2. Le château se trouve en limite de la piste de l'aérodrome de Cretteville, construit par le 819th Engineering EAB[5].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 160.
  2. Hébert et Gervaise 2003, p. 107.
  3. a et b Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-913920-38-5), p. 251.
  4. a et b Philippe Seydoux (photogr. Serge Chirol), La Normandie des châteaux et des manoirs, Strasbourg, Éditions du Chêne, coll. « Châteaux & Manoirs », , 232 p. (ISBN 978-2851087737), p. 214.
  5. a et b Gautier 2014, p. 175.
  6. Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 62.
  7. « Château de Franquetot », notice no PA00110370, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]