Cathédrale Saint-Étienne d'Agen

Cathédrale Saint-Étienne d'Agen
Image illustrative de l’article Cathédrale Saint-Étienne d'Agen
Ruines de la cathédrale Saint-Étienne d'Agen.
Présentation
Culte catholicisme
Dédicataire Saint Étienne
Type cathédrale
Rattachement diocèse d'Agen
Début de la construction 1272
Date de désacralisation 1798
Date de démolition 1836
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Lot-et-Garonne
Commune Agen
Coordonnées 44° 12′ 16″ nord, 0° 37′ 04″ est

Carte

La cathédrale Saint-Étienne, à Agen, était l'ancienne cathédrale du diocèse d'Agen. C'est une des cathédrales françaises détruites à la suite de la Révolution. Les destructions qu'elle subit à cette occasion décident le diocèse à consacrer à sa place comme cathédrale l'église Saint-Caprais.

Dédicace[modifier | modifier le code]

La cathédrale était nommée d'après Étienne, l'un des sept premiers diacres, martyr à Jérusalem.

Histoire[modifier | modifier le code]

Construction[modifier | modifier le code]

La construction de la cathédrale Saint-Étienne commence en 1272, mais, très rapidement, la mort d'Arnaud de Goth, parent du pape Clément V, ralentit fortement l'avancée des travaux[1].

En 1487, un arrêt du Parlement de Bordeaux condamne l'évêque à verser cinq cents livres annuelles à la réparation de la cathédrale ; en 1509, cette rente est portée à mille deux livres annuelles, ce qui provoque la colère et la plainte des évêques successifs auprès du Roi. L'octroi de cette somme permet d'avancer les travaux de construction ; ceux-ci sont cependant très loin d'être terminés au milieu du XVIe siècle : les chapelles du chevet sont achevées, mais le chœur pas encore voûté, enfin la nef juste ébauchée[1].

Destructions[modifier | modifier le code]

Une première destruction a lieu en 1660, lors du séisme du 21 juin 1660. Déjà avant la Révolution, les dommages causés à la cathédrale sont tels que certaines célébrations ont lieu à Saint-Caprais. Le 20 mai 1798 (1er prairial an VI), la cathédrale est adjugée à Joseph Raymond pour 64 000 francs. Celui-ci commence à la détruire le 20 avril 1799 (1er floréal an VII). L'édifice est utilisé comme carrière de pierres, notamment pour la construction d'une digue le long de la Garonne. En 1802, le processus de destruction est interrompu[2]. Néanmoins, le 20 octobre 1803, la disparition de la cathédrale en tant qu'église est actée, Saint-Caprais devenant officiellement cathédrale[3].

En 1830, un projet de halle au blé est porté par le conseil municipal ; à cette fin, la cathédrale est entièrement démolie en janvier 1836, pour réaliser le nouvel édifice[2].

Architecture[modifier | modifier le code]

L'édifice mesurait 70 mètres de longueur (24 mètres pour la nef, 29 mètres pour le chœur, 17 mètres pour les chapelles de l'abside). Elle comptait vingt-trois chapelles, dont certaines étaient ornées de vitraux réalisés par Arnaud de Moles[2]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Françoise Bagnéris, La Cathédrale d'Auch et son quartier des chanoines, Paris, Nouvelles Éditions latines, , 303 p. (ISBN 978-2-7233-0321-7, lire en ligne), p. 125.
  2. a b et c Jean Trapes, « Le nouveau marché-parking d’Agen serait construit sur l’emplacement de l’ancienne cathédrale », sur Une vie à Prayssas (consulté le ).
  3. Service diocésain de la Communication, « La cathédrale Saint-Caprais à Agen », sur Diocèse d'Agen (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Adolphe Magen, Georges Tholin, La place de la halle à Agen, édifices qui ont existé sur son emplacement. Cloche de l'ancienne horloge, p. 80-92, Revue de l'Agenais, 1882, tome 9 (lire en ligne)
  • Philippe Lauzun, Souvenirs du vieil Agen, p. 189-202, 385-409, 481-489, Revue de l'Agenais, 1907, tome 34 (lire en ligne)
  • Georges Tholin, Études sur l'architecture religieuse de l'Agenais du Xe au XVIe siècle suivies d'une notice sur les sépultures du Moyen Âge, p. 323-338, Librairie J. Michel, Agen, 1874 (lire en ligne)
  • Jacques Gardelles, Aquitaine gothique, p. 43-46, Picard, Paris, 1992, (ISBN 2-7084-0421-0)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]