Cartel du Golfe

Cartel du Golfe
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Date de fondation Années 1970
Fondé par Juan Nepomuceno Guerra et Juan García Abrego
Lieu Matamoros, Tamaulipas
Territoire
Années actives Année 1970-actuellement
Ethnies présentes Mexicaine
Nombre de membres 50 000 membres (100 000 membres armées avec le Cartel de Sinaloa)
Activités criminelles
  • Trafic de stupéfiants
  • Blanchiment d'argent
  • Extorsion
  • Meurtres
  • Kidnapping
  • Trafic d'armes
  • Trafic de passagers clandestins
  • Racket
  • Évasion fiscale
Alliés Cartel de Sinaloa, La Familia Michoacana
Rivaux Los Zetas, Cartel du nord-est, Cartel de Tijuana, Cartel Beltrán Leyva, Cartel de Juarez, Los Negros

Le Cartel du Golfe (Cártel del Golfo) est une organisation criminelle mexicaine, principalement basé à Matamoros, dans le Tamaulipas, État frontalier du Texas et situé sur le Golfe du Mexique. Ce cartel, le plus ancien groupe criminel du Mexique, avait pour activité à son commencement la contrebande de liqueurs. Ses opérations sont basées à Reynosa, Tamaulipas, ville frontière avec Mc Allen, Texas. Le cartel est présent significativement dans trois États autour du Mexique avec des zones d'opération à Matamoros, Reynosa, Miguel Alemán, Tampico, Valle Hermoso y Ciudad victoria au nord-est de Tamaulipas. Antonio Cárdenas Guillén (es) et Jorge Eduardo Costilla Sánchez sont les principaux chefs de ce cartel. La mort de Antonio Cardenas Guillen, surnommé "Tony Tormenta" pour son caractère explosif, a fait de Jorge Eduardo Costilla Sanchez le principal leader de cette organisation criminelle. Durant les années 2010-2011 le cartel du Golfe a violemment combattu le cartel de Los Zetas afin d'étendre son territoire. Le cartel du Golfe est l'un des plus puissants cartel de la drogue mexicain, avec le cartel de Sinaloa, duquel il se serait rapproché en 2009 : à eux deux, ils disposeraient de 100 000 hommes armés selon le ministère de la Défense des États-Unis [1]. A l'heure actuelle, le cartel est divisé par des luttes internes incessantes, ce qui a intensifié la violence dans des villes comme Matamoros, Tampico et Reynosa.

Ascension du cartel[modifier | modifier le code]

Fondé dans les années 1970 par le bootlegger Juan Nepomuceno Guerra, qui avait commencé sous la Prohibition à faire de la contrebande de whisky, avant d'étendre ses activités dans les années 1970 au trafic de cannabis et d'héroïne. Son neveu, Juan García Abrego, lui succéda à la tête du cartel. Sous la présidence de Carlos Salinas de Gortari (1988-94), il étend de façon importante les activités du cartel, profitant de la répression des trafiquants du Sinaloa menée par le commandant de la police judiciaire fédérale Guillermo González Calderoni[2], accusé en 1993 de corruption.

En 1995, le cartel du Golfe était devenu si important que García Abrego fut le premier trafiquant de stupéfiants à être placé sur la liste des Dix Fugitifs les plus recherchés du FBI. Il fut arrêté l'année suivante, extradé aux États-Unis et condamné à la prison à vie.

Depuis l'arrestation de Juan García Abrego (1996)[modifier | modifier le code]

Hiérarchie du Cartel du Golfe

L'arrestation de Juan García Abrego provoqua une lutte interne. Oscar Malherbe De León prit la tête avant d'être rapidement arrêté. Le nouveau chef, Sergio El Checko Gomez, fut assassiné en avril 1996 par Salvador Chava Gómez. Celui-ci fut à son tour assassiné en juillet 1999 par Osiel Cárdenas Guillén, qui deviendra le nouveau chef du cartel du Golfe. Celui-ci recruta d'anciens militaires, dont d'ex-membres d'une unité d'élite entraînée en contre-insurrection et en lutte anti-stupéfiants, pour former le groupe paramilitaire Los Zetas, qui se révéla d'une efficacité redoutable. Los Zetas était dirigé par Arturo Guzmán Decena, garde du corps personnel d'Osiel Cárdenas [3].

En mars 2003, Osiel Cárdenas fut arrêté à Matamoros, laissant la place à ses deux lieutenants Antonio Ezequiel Cardenas Guillen (en) (dit Tony Tormenta, tué le ) et Jorge Eduardo Costilla Sánchez. Le cartel aurait alors mis en place une structure décentralisée. Après l'arrestation d'Osiel Cárdenas, Los Zetas continuèrent, un temps, de coopérer avec le cartel, avant de prendre leur autonomie et de devenir une organisation criminelle à part entière, prélevant sa dime tant dans le trafic de stupéfiants que chez les coyotes faisant passer la frontière clandestinement aux émigrés[3]. Ils s'allièrent avec le cartel Beltrán-Leyva contre le cartel du Golfe. En février 2010, une guerre sanglante opposa le cartel du Golfe aux Zetas dans la ville-frontière de Reynosa.

En février 2009, le chef de la police de Cancún était arrêté pour avoir couvert les activités du cartel du Golfe.

En juillet 2009, la DEA annonça une action coordonnée contre le cartel du Golfe et les Zetas, à la suite d'une inculpation d'Antonio Ezequiel Cárdenas Guillen, de Jorge Eduardo Costilla Sánchez, d'Heriberto Lazcano et de 15 lieutenants, tandis que le département d'État offrait au total 50 millions de dollars pour des informations menant à leur capture.

En 2014, des membres du cartel du Golfe se sont de nouveau alliés avec les membres de Los Zetas, en promettant cette fois de revenir à « la vieille école » du trafic de drogue et de respecter la population civile. Cette nouvelle alliance est formée seulement par quelques cellules des deux cartels car les deux groupes sont divisés en une centaine de petites mafias.

Chronologie et groupes dérivés[modifier | modifier le code]

Chronologie[modifier | modifier le code]

Groupes dérivés[modifier | modifier le code]


Références[modifier | modifier le code]

  1. Sarah Sismann, Narco-terreur au Mexique, Slate, 12 mars 2009
  2. Luis Astorgan, « Géopolitique des drogues au Mexique », Hérodote, 1/2004 (N°112), p. 49-65. DOI : 10.3917/her.112.0049.
  3. a et b Alejandro Suverza, ‘Los Zetas’ se salen de control, El Universal, 12 janvier 2008
  4. a et b Georges Grayson, La Familia: Another Deadly Mexican Syndicate, Zimbio.com, 2009
  5. Marco Antonio Duarte, Ejecutan a uno de Los Valencia, Cambio de Michoacan, 18 avril 2007
  6. « L'un des principaux barons de la drogue, "Tony Tormenta", abattu par l'armée », France 24,‎ (lire en ligne).

Articles connexes[modifier | modifier le code]